france2100 L'idée que le pouvoir doive être placé entre les mains de sachants ne résiste pas à l'épreuve des faits : un dirigeant passe nécessairement son temps à prendre des décisions sur des sujets dont il n'est en rien expert. Ce qui importe n'est pas la connaissance des décideurs mais le processus par lequel ils prennent connaissance des expertises et voix contradictoires. Or plus un système est vertical, plus ce processus est déficient.
Ce n'est pas ce dont il était question : je justifiais ma réponse précédente. Puisque vous lancez le sujet, il est évident que rien ne prépare nos politiques aujourd'hui à leur tâche. Plutôt que de parler de savoir, ou compétences, je crois qu'il est plus indiqué de parler de sagesse, comme vertu utile à un politique, qui doit trancher effectivement à partir des rapports des experts. Voyez ? En plus, nous ne sommes pas en désaccord sur ce point.
Pour dire vrai, il faudrait ajouter que nous avons encore moins de garantie que par le passé du patriotisme de nos dirigeants, sachant que les « magistratures » ou fonctions politiques nationales sont susceptibles de s’inscrire dans un cursus honorum qui comporte aussi des fonctions politiques européennes et internationales.
france2100 Chacun interprétera différemment ce choix de raboter la liberté d'expression : pouvoir juif, protection des innocents, culte des minorités, censure des nationalistes, ... Tout ça à la fois sans doute.
J'avais anticipé le problème sur l'autre fil :
af90 2- Vous savez que la plupart des gens qui se plaignent de l'état de la liberté d'expression le font à partir de l'idéologie des droits de l'homme ? Pour moi la question est de bien définir ce qui doit être censuré dans une cité, ce qu'il faut protéger : cela peut être une nouvelle fois l'idéologie, mais aussi les mœurs...
france2100 En revanche je rappelle que c'est le choix de nos élites et non pas d'une cité. Vous en parlez comme une chose importante pour notre cité : non, c'est important pour eux, le clergé, l'élite. Pour ma part j'abolirais tout cela.
C'est un conflit possible entre différentes conceptions des droits de l'homme, ce que sont ces droits. En l’occurrence, le problème est un peu le même que celui de l'IVG dans la constitution : il y a des gens qui défendent une conception figée des droits, et d'autres qui en trouvent chaque jour de nouveaux, sachant que plus il y a de droits, plus ils sont susceptibles de se retrouver en conflit. Mais, la très grande majorité, même dans la population, accepte le référentiel « droit de l'homme », oui.
Précédemment, dans ma citation, je vous expose le problème, si l'on sort du référentiel droit de l'homme. Je précise, car cela n'est pas tout à fait clair : le souverain doit définir ce qui doit être censuré dans sa cité, ce que la loi doit protéger : cela peut être une nouvelle fois l'idéologie, mais aussi les mœurs...
Comment contester l'idéologie admise à partir d'une autre idéologie, dès lors que justement elle n'est même pas admise comme référentiel ? Celui qui le fait veut en fait changer de cité, est un révolutionnaire ou séditieux.
france2100 Ma remarque initiale portait sur l'ignorance du processus ayant conduit à la Shoah, et non de la véracité de celle-ci, que je ne conteste pas. Presque personne ne sait expliquer ce qui s'est passé, alors qu'elle est omniprésente.
Je sais que ma réponse précédente allait plus loin que votre précédent post : à partir de « question plus intéressante », pour être exact. Je me le suis permis, car cela fait partie de notre thème de discussion depuis 4 jours, me semble-t-il.