Bard c'est grâce aux partis d'extrême droite, de droite et du centre qu'Hitler a eu accès au pleins pouvoirs

on ne s'ennuie jamais sur ce forum...

Résultats 1933
Parti Voix % +/- Sièges +/-
Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) 17 277 180 43,91 en augmentation 10,82 288 en augmentation 92
Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) 7 181 629 18,25 en diminution 2,18 120 en diminution 1
Parti communiste d'Allemagne (KPD) 4 848 058 12,32 en diminution 4,54 81 en diminution 19
Zentrum (Z) 4 424 905 11,25 en diminution 0,68 73 en augmentation 3
Parti populaire national allemand (DNVP) 3 136 760 7,97 en diminution 0,37 52 en augmentation 1
Parti populaire bavarois (BVP) 1 073 552 2,73 en diminution 0,36 19 en diminution 1
Parti populaire allemand (DVP) 432 312 1,10 en diminution 0,76 2 en diminution 9
Service populaire chrétien-social (CSVD) 383 999 0,98 en diminution 0,16 4 en diminution 1
Parti allemand d'État (DStP) 334 242 0,85 en diminution 0,10 5 en augmentation 3
Parti des fermiers allemands (DBP) 114 048 0,29 en diminution 0,13 2 en diminution 1
Ligue agricole (DL) 83 839 0,21 en diminution 0,09 1 en diminution 1
Parti allemand hanovrien (DHP) 47 743 0,12 en diminution 0,06 0 en diminution 1

  • Bard a répondu à ça.

    tousgauchistesdepuis1974 Essayez de comprendre ce que vous postez.
    "Cette loi est approuvée non seulement par les députés du NDSAP, mais aussi par ceux du DNVP (Parti
    populaire national-allemand), du Centre, du BVP (Parti populaire de Bavière), du Parti d’État, du
    Service populaire (évangélique), du Parti paysan allemand ainsi que du DVP (Parti populaire
    allemand).
    Seuls les députés du SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne), sans se laisser intimider par le
    déploiement massif de SA et de SS autour de l’Opéra Kroll où se tient la séance parlementaire, votent
    unanimement contre ce projet de loi. Le président du groupe SPD au Reichstag, Otto Wels, en même
    temps qu’il rejette cette « Loi sur les pleins pouvoirs », se lance dans un plaidoyer passionné pour la
    démocratie parlementaire : « Les élections du 5 mars ont apporté la majorité aux partis du
    gouvernement et leur ont ainsi donné la possibilité de gouverner dans le strict respect de la lettre et de
    l’esprit de la Constitution."
    https://www.bundestag.de/resource/blob/189804/717133a13b11529e50b3bfbce039da78/loi_pleins_pouvoirs.pdf

    et Hindenbourg était un sale gauchiste c'est bien connu.
    (je mets les smileys avec tous les neuneus qui braient ici...)

    la loi sur les pleins pouvoirs d'Hitler est liée à sa mort.

    Hindenburg meurt le 2 août 1934 d'un cancer du poumon dans sa maison de Neudeck en Prusse-Orientale à l'âge de 86 ans. Dès la veille de sa mort, Hitler avait opportunément promulgué une loi qui prévoyait la réunion des fonctions de président et de chancelier, à valoir le jour de la mort du président, Hitler devenant alors désigné par le nouveau vocable « Führer et chancelier du Reich ».

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_von_Hindenburg

    Bard Effectivement, c'est grâce aux partis d'extrême droite, de droite et du centre qu'Hitler a eu accès au pleins pouvoirs grâce à la loi du même nom et seul le parti socialiste s'y est opposé, on connaît la suite...

    Vous pouvez remonter au gouvernement VonPapen plus simplement, lorsque le rejet idéologique justifie des magouilles politiciennes aux conséquences délétères.

    5 jours plus tard

    candidus

    Je ne crois pas que ce soit si difficile.
    Je vous donne deux axes d'abord, pour commencer en gros : l'aspect rationnel et l'aspect empirique historien.

    Pour le premier, définissons grossièrement le "socialisme". Comme son nom l'indique, c'est une idéologie qui croit à l'importance déterminante de la société, de l'organisation sociale, dans la vie de l'homme. Les inégalités, par exemple, ne sont pas une donnée naturelle, un fait imposé par la nature, mais un produit de l'homme socialisé. Si cette inégalité est le fait, non de la nature, mais de la volonté et des actions de l'homme social, elle peut être corrigée par une volonté différente : ce que l'homme a fait, il peut aussi le défaire.
    Dans la doctrine de Hitler, les inégalités ont un fondement biologique, c'est fondé sur la race, quelque chose que personne ne peut changer. Races qui sont elles-mêmes figées dans un statut de supériorité ou d'infériorité. Idées classiques de droite, auxquelles Hitler ajoute seulement que la supériorité raciale autorise même les meilleurs, non pas seulement à asservir, mais même à éliminer physiquement ceux qui valent moins.
    Le socialisme, c'est pas ça.

    Au plan empirique maintenant. Pour ce qui concerne la venue au pouvoir de Hitler, le réel est qu'il s'est appuyé sur des partis de droite, dans la phase politicienne. Ces partis se sont ralliés à lui par peur du bolchévisme. La hantise de la droite allemande était que les cocos viennent leur prendre tout leur pognon, et ils savaient qu'avec Hitler, il n'y avait pas de danger de ce côté-là. (Leur crainte n'était pas dépourvue de fondement : en 1918-1920, il y avait un danger bolchévik réel) Sitôt élu (par un putsch parlementaire hautement politicard et pas du tout un mouvement populaire et "social") il s'est empressé de persécuter les communistes, socialistes et même les socio-démocrates.
    Parmi les marqueurs classiques du "socialisme", vous avez l'étatisme : on ne croit pas à l'initiative privée, on n'aime pas Bernard Arnaud, les entrepreneurs, tout ça. Est-ce que Hitler est un grand nationalisateur des entreprises, un bolchévik au plan économik ? Nenni, Hitler n'aime pas l'Etat. Sa référence, ce n'est pas l'Etat, au plan politique (c'est le Führerprinzip, qui est tout à fait autre chose : la volonté du Guide suprême. Il ne lutte en aucune manière avec la grande industrie allemande et il a été accueilli comme une bénédiction par le capitalisme allemand.
    Ce point mériterait des explications plus détaillées, mais je vais prendre juste un fait particulièrement horrible : vous savez sans doute qu'il y avait à Auschwitz la partie Monowitz (à côté de Auschwitz proprement dit en premier, et Birkenau en deux). A Monowitz était installé I.G Farben, un colosse de l'industrie chimique. Le camp fournissait à ce géant une main d'oeuvre pas cher du tout, vous voyez ? Pas de syndicat, pas de grève, pas de réunions de dialogue social, pas de soviets, pas de négociations salariales puisque pas de paye, vous voyez ? Mais IG Farben n'était pas une entreprise nationalisée, c'était un groupe économique tout à fait libéral, associée à l'entreprise du Reich sur des projets précis, mais pas pilotée par l'Etat et encore moins par Hitler.

      courtial Les deux points sont intéressants. Ils montrent la variété des voies que peut emprunter le socialisme qui reste défini, de mon point de vue, comme la volonté prométhéenne de construire une société idéale.

      • Just a répondu à ça.

        candidus Chaque courant politique promeut une société idéale, tout du moins la plus juste possible. Certains préconisent un état fort dans lequel l'homme doit se fondre et apporter sa pierre à l'édifice et d'autres se focalisent davantage sur le bonheur individuel et la somme de toutes les individualités permet de créer une société forte et harmonieuse.
        Le socialisme est décrié aujourd'hui car il protège les minorités distinctes qui ont trop de pouvoirs au goût de certains. On ne peut pas la définir par l'exact inverse au temps des nazis, elle n'a jamais été représentée ainsi, même à ses débuts.

          Just Le socialisme est décrié aujourd'hui car il protège les minorités distinctes

          Non ça c'est le reproche fait au wokisme.
          Le socialisme est surtout décrié en tant qu'outil d'oppression de tous les individus.

            Just Chaque courant politique promeut une société idéale.

            Non ça c'est justement le socialisme.

              Just Chaque courant politique promeut une société idéale, tout du moins la plus juste possible

              En théorie, oui mais c'est bien ce qui manque aujourd'hui; les partis non plus de projet mais seulement des véhémences.
              Ceci dit, cela rappelle que le progrès n'est pas l'apanage de la gauche puisque chaque pas vers la finalité d'un projet est un progrès pour celui qui défend ce projet.

              courtial Ce sont les plus révolutionnaires, qui ne s'identifiaient pas encore comme socialistes, qui se sont identifiés comme "de gauche", en s'alignant sur le positionnement des groupes politiques sur les bancs de la Constituante.

              Les autres ne savaient pas encore qu'ils seraient rejetés "à droite" dans cette sémantique encore en création.
              En toute rigueur ça n'existe pas, "la Droite".

                candidus

                Euh... comment dirais-je ? Tu as une version de cela en français ? Juste histoire qu'on comprenne, tu vois ?
                Des révolutionnaires qui ne s'identifient pas encore comme socialistes ? Ceci parce qu'ils sont des révolutionnaires, ou parce qu'ils ne sont pas encore socialistes ? Et que vient faire la Constituante (il s'agit de la période 1789 et la suite, je suppose ?) dans cette affaire ?
                "Les autres", ce sont ceux qui, dans la Constituante, voulaient en rester à un système monarchique, ou vous voulez dire autre chose ?
                Cela fait beaucoup d'ombragé pour un message assez bref, question météo, on voit pas mal de nuages.
                "Etre rejeté à droite" ne nous arrange pas ; je ne sais pas ce que cela veut dire.

                  courtial Je vous apprendrai donc 😊

                  • que la distinction "gauche" et "droite" n'est pas si vieille que ça puisqu'elle date de la façon dont les Constituants se sont regroupés en 1789, étant considéré que jusqu'alors, les places les plus honorables étaient à droite du Roy et que certaines fortes têtes commençaient à critiquer ce principe, surtout au sein du Tiers-état. Les Boyard de l'époque se sont mis exprès à gauche, na. C'est la France qui a inventé ça, cocorico !
                  • que le socialisme a été inventé plus tard, à partir de 1830, sur des idées françaises et britanniques ;
                  • que tout ça ne vous rajeunit pas.

                  candidus Le socialisme est surtout décrié en tant qu'outil d'oppression de tous les individus.

                  Et c'est la faillite économique qui l'a fait tomber.

                  Un survol de ce fil me laisse l'impression qu'on y parle beaucoup du socialisme, moins du nationalisme, en défendant l'idée que le socialisme et le nationalisme sont proches l'un de l'autre, ou, pour les autres l'idée contraire.
                  Essayons d'y voir plus clair
                  La morphologie de ces termes au moins est claire : le nationalisme se réclame de la nation, le socialisme de la société.
                  Il s'agit donc pour l'une et l'autre de ces notions, d'une façon de regrouper des personnes, et d'organiser leurs relations.
                  Je parle ici du sens intrinsèque de ces mots et non e celui que leur font prendre les tyrans et autres tortionnaires de la langue...
                  Il convient donc de comparer les notions de nation et de société, ce qu'elles ont de semblable et de différent.
                  Considérons en premier lieu que homo sapiens est un être chétif incapable de vivre longtemps seul dans son environnement. il a besoin de de vivre dans un groupe.
                  Ici apparait une première différence entre société et nation : le terme de société peut s'appliquer au plus petit degré de l'organisation humaine, qui est habituellement de nos jours dans le monde la communauté villageoise.
                  Une nation regroupe typiquement un grand nombre de communautés villageoises ... ou urbaine.
                  On notera que la modernisation et l'urbanisation ont brouillé les pistes d'une identité profondément enraciné dans la terre : expliquez à un gamin qui n'a jamais vu le sol que bétonné où goudronné que "la terre ne ment pas".
                  Voilà quelques pistes sur ce qui lie nation et société. On Retiendra que la nation eut être considérée comme un degré d'organisation social.
                  Sur les spécificités de la nation comme organisation sociale, la nation se distingue par des mythes fondateurs là ou fonder société peut ne requérir qu'un accord avantageux. C'est moins exaltant.
                  On constatera que le socialisme se réclame de la raison , le marxisme se croyait bien scientifique alors que le nationalisme s'appuie sur les passions.
                  Comme point commun, on peut noter que le socialisme comme le nazisme peuvent se compliquer en impérialisme, mais c'est aussi le cas d'autres idéologies par exemple le capitalisme ou l'islamisme ...

                  • Bard a répondu à ça.
                    15 jours plus tard

                    paulau Le nazisme ne serait-il pas fondamentalement de gauche

                    Le nazisme était une idéologie d'extrême droite qui a combiné un nationalisme radical, un racisme virulent et un totalitarisme autoritaire.
                    L'utilisation du terme socialisme dans son nom était de la propagande pour attirer les classes ouvrières, mais le nazisme n'a jamais adhéré aux principes fondamentaux du socialisme.
                    Il est important de ne pas confondre les politiques sociales mises en place par le régime nazi avec une véritable idéologie de gauche.
                    Donc non, le nazisme n'est pas de gauche.

                      Les nazis ont violemment persécuté les socialistes, les communistes et les syndicalistes, démontrant une opposition idéologique et politique profonde.

                        joanni1 Combat de chapelles entre des socialistes purs et durs et des socialistes durs et purs. Pas un meilleur que l'autre.
                        Le leitmotiv est de broyer l'individu.