Qu'est ce que la Politique pour vous ?
marcopolo
Le référendum ne tourne au plébiscite contre le gouvernement que dans le cas où le référendum est employé pour faire passer un projet en force. Mais c'est devenu une antienne bien commode du pouvoir pour légitimer la mise à l'écart du peuple.
Quant à la conférence sur le climat, elle ne fut pas conçue comme un outil démocratique mais comme une manipulation visant à légitimer les décisions du pouvoir : trop peu de temps pour un tel sujet, une assemblée fortement parisienne, et des "experts" imposés.
Enfin votre idée d'une démocratie des acteurs, de ceux déjà au centre du terrain, n'est rien de moins que l'officialisation du pouvoir des 1% : ceux suffisamment proches du pouvoir pour avoir le pouvoir de changer les choses, et donc qui se bougent. Les autres restent dans les gradins car ils savent qu'ils ne seront pas écoutés. Votre CESE en est un bon exemple : les syndicats ne représentent qu'eux-mêmes, les patrons ne représentent qu'eux-mêmes, les ONG ne représentent qu'elles-mêmes.
girke
La politique est l'arbitrage non-violent des enjeux de pouvoir.
candidus
L'ingénierie et la gestion ne sont pas de la politique.
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france2100 Ou violent parfois.
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france2100 On n'est pas bien avancé. C'est quoi la politique ? On sait déjà que ce n'est pas la fixation d'objectifs ni l'énoncé d'un programme.
En France et peut-être ailleurs, les mandats impératifs sont nuls.
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J'ai défendu plus haut l'idée que la politique s'arrête là où commence la violence.
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france2100 C'est absurde, la violence est le privilège du pouvoir politique.
Sans violence il n'y a pas de loi possible.
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france2100 J'ai défendu plus haut l'idée que la politique s'arrête là où commence la violence.
D'accord avec @candidus , la violence fait partie intégrante de la politique. Robespierre, St-Just, Danton, Napoléon 1er, Thiers, McMahon, Hitler, Pétain, Franco, Staline, Trotski étaient des hommes politiques.
Merci pour vos éléments de réponse. La politique a aussi été comparée a la science et visiblement on bute un peu.
La politique pour moi c'est une histoire à démystifier mais je pense que le nationalisme devrait être l'"ordinateur" (par étymologie l'ordonnateur). Le système quant à lui est socialiste on le sait et la gauche serait apparemment le diable. Il y a pour moi aussi une histoire de civilisation et sans parler du grand remplacement ... Il y a un choc des civilisations.
Si il y a un problème dans un pays qu'on règle le problème, toujours par le biais du nationalisme, il y a deux chemins.
Je terminerais par ; d'abord l'ordre extérieur avant l'ordre intérieur.
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Quand un caïd tue le dealer du quartier voisin pour s'emparer de son territoire, est-ce politique ?
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C'est choisir : la concorde ou la guerre.
Napoléon gagnait ses batailles sans être prince.
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france2100 Quand un caïd tue le dealer du quartier voisin, le caïd ne pense pas à la politique nationale, mais il pense à sa politique commerciale et locale. Et s'il envisage de liquider son voisin, c'est que la politique nationale est inadaptée et trop laxiste.
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Vous jouez sur le double sens du mot politique : policy contre politics. Le dealer ne fait pas de politique, ni nationale, ni locale.
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tout est politique...meme le fait de poser ce genre de question.
girke Je voudrais sonder un maximum de personnes, pour voir la définition qu'ils ont de la Politique.
Mettre en commun (peut-être), et tomber sur une véritable, indéniable définition.
Bien à vous.
La politique c'est une sorte de mafia officielle (pas forcément familiale) qui dirige dans chaque pays.
Autrement dit, la politique c'est la prose alors que l'art c'est la poésie.
france2100 la guerre est le prolongement de la politique par d'autres moyens. Pourtant je crois qu'il y a bien une frontière, certes floue, car les massacres mongols, les razzias arabes, ou les guerres de territoires entre caïds en France, ne me semblent pas relever de la politique.
La guerre me semble donc bien être la fin de la politique, quand bien même elle continue la volonté sous-jacente à la politique.
c'est selon .... un citation classiques (ne me souviens plus de la source) est "L'Histoire est l'Histoire des guerres". Or l'Histoire est le récit des faits issus de politiques.
la notion qui n'est pas apparue ici clairement quoi qu'en filigrane (la guerre ou pas, en raison de la mort et violence qu'elle cause, a priori pas bien): l'éthique.
La politique et la vertu? La politique et le Bien et Mal? ...
La politique, soit comme théorie, soit comme pratique, est clairement anti-éthique.
Un vice ancien, mais aussi redevenu très contemporain est de poser qu'un type de régime politique est plus moral, au sens trivial de Bien, qu'un autre, estampillé Mal, est, dans un contexte "universaliste" analogue à l'expansionnisme du christianisme romain jadis, il "faut" convertir les autres et que pour celà les guerres mises en oeuvre sont des guerres "justes".
On a là un vice de la pensée (en terme de logique interne des concepts et notions) qui dévoit la notion d'un champ vers un autre.
Or en posant l'étiquette "juste" sur une guerre, le discours politique qui opère celà, occulte systématiquement le fait que la guerre tue et détruit, avec la couverture d'impact symbolique uniquement associé à l'utilisation de "juste". La guerre "sainte" par exemple.
Bref, au niveau terre à terre celà donne les journalisses débitant que le régime mène une chouette opération, qui est une guerre, oui, mais que c'est une guerre "juste" donc c'est le Bien.
Celà donne par exemple un million de personnes tuées pour diverses raisons directes et indirectes en Irak, un pays déstructuré, mais un Occident qui répète sans cesse à ses propres foules que c'est .... Bien.
Or la proportion de gens qui ne voient pas le Mal causé alors que le "Bien" supposé consiste simplement à remplacer la tête d'un état par une autre qui soit vassale, augure mal de l'Humanité.
Mais bon tout celà n'est pas neuf.
Une définition de la politique, comme gestion de la cité, est simple, c'est les relations de cette définition avec le champ de l'éthique, qui pose problème. Or il y a une tendance à des connotations morales à travers toute la terminologie de la politique.
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Une définition de la politique, comme gestion de la cité, est simple, c'est les relations de cette définition avec le champ de l'éthique, qui pose problème.
Mais qui choisit ce qui est éthique ? Vous dites "l'éthique" et non pas "une éthique". Cela laisse entendre qu'il y a un dogme absolu, et donc que les autres sont dans l'erreur. Or s'il existe un dogme absolu, celui-ci doit être absolument imposé, contre le peuple et tous ceux en désaccord, nécessairement par la violence d'état.
L'erreur de la société judéo-chrétienne est de raisonner en termes de dogmes, plutôt qu'en termes de personnes. Or le pouvoir agira toujours selon son intérêt, ce qui implique parfois de se soumettre librement à ce qu'il considère comme éthique. Et même si le pouvoir souhaitait se soumettre perpétuellement à ses dogmes, le choix de ces dogmes n'est pas neutre, et tout dogme doit être interprété au regard de la circonstance.
La vraie question n'est donc pas quel dogmes, mais qui doit décider ?
Un vice ancien, mais aussi redevenu très contemporain est de poser qu'un type de régime politique est plus moral
Tout pouvoir se légitime. Hier, aujourd'hui, demain. Hitler allait imposer une paix de mille ans et réparer les torts faits aux Allemands. Staline allait émanciper les prolétaires. Aujourd'hui la république coloniale nous sacrifie pour faire advenir l'humanité 2.0 et l'Aube nouvelle, et expier nos péchés.
Cette propension légitimatrice est d'autant plus forte dans les sociétés obsédées par le concept de bien, de mal, et de péché. Et nulle autre que la société judéo-chrétienne ne surpasse cela - il me semble.
La politique, soit comme théorie, soit comme pratique, est clairement anti-éthique.
"Anti" ? Certainement pas. Occasionnellement contraire à telle ou telle éthique, à la rigueur.
D'ailleurs, la théocratie libérale qui se fonde sur les textes sacrés des droits de l'homme n'est-elle pas précisément un exemple de pouvoir politique fondé sur une éthique ? Tout comme l'Iran qui se fonde sur le Coran. Il ne s'agit pas ici d'une légitimation mais bien d'une ambition dogmatique.
L'Histoire est l'Histoire des guerres". Or l'Histoire est le récit des faits issus de politiques.
Deux définitions douteuses embouties l'une dans l'autre font une démonstration douteuse.
minautore
Si un concept est tout, alors il n'est rien.