Michelet je comprends votre attirance pour son inclination nationaliste (moins pour sa nature républicaine). Mais Jacques Le Goff - effectivement un des plus grand médiéviste - a toujours sur conserver un œil critique : _"Comme seul fruit possible ramené des croisades par les chrétiens, je ne vois que l'abricot." Boutade certes, mais également réel bilan positif de l'aventure des croisades ( rajoutons, le blé noir, l’échalote, l'oignon et la prune. Quelques temps plus tard ce sera le café, né au Yémen).
Quand à Jeanne d'arc - autre fleuron nationaliste brandi pour exclure les personnes non européennes - tout historien digne de ce nom, se doit de relativiser, au delà évidemment d'une piteuse utilisation idéologique comme vous faites ici.
Jeanne, a légende a été lente à démarrer :
Elle meurt en 1431. 1450 procès en réhabilitation, 1456 annulation du jugement de Rouen, peu après personne ne s'y intéresse.
Pendant 3 siècle sa mémoire disparait (sauf une fois en mal dans une pièce de Shakespeare puis dans un conte libertin de Voltaire).
XIXes : grand retour ! Symbole rêvé de l'identité nationale qui apparait à ce moment là. Elle plait autant à gauche qu'à droite.
Pour la gauche : le patriotisme d'une Marianne avant la république
Pour la droite : vierge inspirée sauvant la France au nom de dieu
1909 béatification, 1920 canonisation
1930 chacun se dispute son héritage, célébrée jusqu'en URSS, chérie par la résistance et glorifiée par le régime de Vichy.