Le 11 février 1961, des membres de l'armée francaise alliés aux ultras civils fervents partisans de l'Algérie française opposés de manière violente à tout compromis conduisant à l'indépendance, fondent l'OAS ou Organisation de l'Armée Secrète, laquelle va lancer une violente campagne de meurtres et d'attentats, à Alger et à Oran. L'OAS a atteint le sommet de ses activités en 1961-1962, période au cours de laquelle ses actions étaient particulièrement violentes.

Pour le général Salan il y avait rupture de la parole donnée aux Français d'Algérie. C'est pourquoi il était passé du côté du complot. Dans la nuit du 21 au 22 avril 1961, le général Salan, Jouhaud, Challe et Zeller décidèrent de sauver l'Algérie française en lançant un putsch.

Ils déclenchèrent donc cette opération en réaction à la politique choisie par le président de la République, Charles de Gaulle, et son gouvernement, qu’ils considéraient comme une politique d’abandon de l’Algérie française.

Donc, le 22 avril 1961, le pouvoir militaire tente un putsch afin de renverser le général de Gaulle sur le modèle du 13 mai 1958. Le 25 avril le putsch échoue après que de Gaulle en appelle aux civils et aux appelés. Les généraux Challe et Zeller se rendent tandis que le général Salan et Jouhaud passent à la clandestinité et prennent la tête de l'OAS. L'organisation secrète revendique de nombreux attentats aussi bien en Algérie qu'en métropole. Le 1 septembre 1961, un premier attentat manqué contre de Gaulle se produit à Pont-sur-Seine dans l'Aube.

Le général Charles de Gaulle face à l'OAS.

Le 4 mars 1962 marque la reprise de négociations officielles à Evian. Le 18 mars, à la suite des accords qui donne l'indépendance à l'Algérie, le général de Gaulle annonce le cessez-le-feu et la tenue prochaine d'un référendum en métropole concernant l'autodétermination de l'Algérie.

L'OAS qui a rejeté le cessez-le-feu, multiplie les attentats et les meurtres. Le 23 mars, l'OAS tire sur des policiers et ouvre le feu sur des appelés du contingent, faisant sept morts parmi eux. La bataille de Bab El Oued s'ensuit qui donne lieu à une lutte franco-française.

Le 26 mars 1962, l'OAS fait appel à la population européenne afin de forcer le blocus militaire de Bal El Oued. Trente mille partisans de l'Algérie française viennent ainsi manifester à Alger et soudainement, à la hauteur de la rue d'Isly, une fusillade est déclenchée. La foule est mitraillée par l'armée française, il y a de nombreux morts et blessés. Cette foule de manifestants était désarmée, elle protestait contre la livraison de leur pays aux égorgeurs du FLN. Leur seul tort était de vouloir rester Français.

Le 3 juillet 1962, la France reconnait officiellement l'indépendance de l'Algérie et le 5 juillet, le général de Gaulle annonce la reconnaissance d'un nouvel Etat indépendant, la République algérienne. Le même jour, c'est le massacre d'Oran.

A Oran, le 5 juillet 1962, alors que les Algériens en liesse célèbrent lindépendance, la fête tourne au drame. Une chasse à l'européen est déclenchée mystérieusmeent. C'est un véritable tourbillon de folie meurtrière qui va faire des centaines de victimes françaises. Une foule algérienne amée de haches et de couteaux, accompagnée de soldats algériens, massacre tous ceux desd europeens qui ont le malheur de tomber sous leurs mains. On égorge et on fusille copieusement, on pend des gens à des crochets de boucher et certains sont brûlés vifs. On torture de manière atroce et d'innombrables corps d'hommes, de femmes et d'enfants sont jetés dans un petit lac aux abords de la ville. Nos compatriotes, désespérément, appellent notre armée au secours mais l'armée, par ordre, est bouclée dans les casernes. Elle a reçu l'ordre de ne pas intervenir. Incroyablement la presse de l'époque en a peu parlé et l'opinion publique l'a ignoré pendant longtemps.

Le 5 juillet 1962, le gouvernement français a laissé nos compatriotes en Algérie, se faire massacrer par la population algérienne. Rien qu'à Oran le général Katz qui disposait de 18 mille hommes, n'a pas bougé d'un poil pou sauver la population européenne. Ce gouvernement-là est responsable d'un crime d'Etat.

Après la proclamation du cessez-le-feu et la reconnaissance de l'indépendance de l'Algérie, la population européenne est prise dans un cercle de violence terrible. Le seul choix est entre la valise ou le cercueil, la seule issue est donc de fuir l'Algérie. Nos compatriotes entrent donc en exil.

Le gouvernement pensait que la plupart des Pieds-Noirs resteraient en Algérie mais les exactions du FLN envers la population européenne en décida autrement. Sur 1,025,000 Pieds-Noirs recensés en 1959, 900,000 vont quitter l'Algérie en quelques mois. Rien n'avait été prévu pour un phénomène d'une telle ampleur.

En métropole, courtoisie de la propagande communiste, les rapatriés d'Algérie étaient souvent accusés d'être des profiteurs. La vérité c'est que la grande majorité des Pieds-Noirs formait les classes moyennes et prolétaires, ils étaient pêcheurs, fermiers, commerçants, artisans, employés ou simples ouvriers.

Le 21 juin 1982 , le cheik du Koweït entre sur le terrain où se déroule le match des 1er tours de la coupe du monde qui oppose la France au Koweït, un but vient d'etre marqué par Giresse pour la France mais le cheik n'est pas d'accord , il fait savoir à l'arbitre qu'un coup de sifflet a retenti dans les tribunes et que ses joueurs se sont arrêtés de jouer ,il faut refuser le but.L'arbitre refuse donc le but aux français , c'est la bagarre sur le terrain , une grande page de l'histoire de France qui restera a jamais gravée dans les annales du football.

    Un film qui aide à comprendre la vie des Harkis en France.

    Dans le sud de la France, à Collobrières en pleine forêt, une famille Harkis aux maigres bagages découvre le nouveau camp où elle va vivre. Malgré le paternalisme affiché du chef de camps, les harkis ont la vie dure et aucune liberté réelle. Une vie de misère et de tutelle que Leila, la fille aînée des Benamar, refuse. Elle a l'âge de la révolte, et du premier amour aussi. Pour elle, son père, marqué par la guerre et l'exil, habitué à plier, ne doit rien aux Français qui ne les ont pas protégés en Algérie.

    Bah si vous reprenez l'histoire vous aurez des rois qui veulent divorcer.

    La guerre d'Algérie s'achève donc dans les cris, les larmes et le sang de Pieds-Noirs forcés au départ, et de harkis assassinés par leurs compatriotes. Plus de trois mille européens seront enlevés par le FLN pour toujours tandis que les Harkis seront désarmés et pratiquement livrés sans défense aux tueurs du FLN. Plus de cent mille d'entre eux seront torturés, mutilés et massacrés avec leurs familles, avec la neutralité et sous les yeux voire la complicité du gouvernement d'alors. Rien de quoi être fier. Non seulement les Harkis sont abandonnés sur place à la merci d'une population en furie qui ne pense qu'à se venger, le gouvernement interdit formellement de les rapatrier en métropole. Si les responsabilités majeures de cette effroyable tragédie incombent à l'Algérie, néanmoins, la France se doit d'assumer celle de n'avoir ni su ni prévoir ni l'empêcher.

    Tandis que les Harkis essayent de fuir avec leurs familles pour éviter un règlement de compte général, le 12 mai 1962, un télégramme confidentiel du Ministre de la Défense, Pierre Messmer, sanctionne les officiers français qui enfreignent les consignes de Paris et embarquent clandestinement des Harkis en direction de la métropole.

    Malgré l'interdiction formelle de retour des Harkis, des officiers Français fidèles à l'honneur, réussissent à faire passer en France environ 90 mille Harkis sur quelques 250 mille. Ces officiers ont dit "Non" à l'abandon des Harkis qui avaient été au service de la France, comme combattants supplétifs de l'armée française d'Algérie. Nombre d'officiers cultivés par la valeur de l'honneur, jugeaient les ordres en provenance de Paris, d'indignes et d'inapplicables.

    Pour les avoir connues personnellement, quelle guerre regrettez-vous le plus, Algérie ou Indochine ?

      On ne regrette pas la guerre qui est toujours la pire des solutions. Elle est décidée par le politique, menée par le militaire et subie par les civils. Dans la guerre il n'y a que de la souffrance et du malheur.

      La guerre a joué un rôle important dans l'histoire de l'humanité avec des conséquences tragiques pour les populations. Son coût humain et social est généralement élevé. Elle est associée à des valeurs négatives comme la destruction, la souffrance, la mort, la division et le traumatisme.

      Depuis son retour au pouvoir en 1958, les américains n'appréciaient pas la politique menée par le général Charles de Gaulle. Ils se méfiaient tellement de lui que pendant des années, la France a été la cible de la CIA.

      A peine revenu au pouvoir, le général a rompu avec la posture du régime précédent, en énonçant sa future politique étrangère qui était inacceptable pour Washington : la France ne se reconnaissait aucun suzerain.

      Le général avertit le président Eisenhower que si l'OTAN restait ce qu'elle était, c'est-à-dire un instrument au service des seuls intérêts américains, la France quitterait son commandement intégré. Le général craignait que la France pu être entraînée par les américains, dans un conflit qu'elle ne souhaitait pas.

      Entre 1959 et 1963, le général a commencé à soustraire nos forces navales du commandement de l'OTAN, ce qui représentait un prélude à la sortie de l'état-major intégré de l'Alliance en 1966, et le renvoi des troupes américaines chez elles alors qu'elles occupaient 29 bases sur notre territoire.

      La politique de de Gaulle était à l'inverse du précepte américain qui disait que la cause des Etats-Unis était celui de l'humanité. Le général voulait une Europe européenne indépendante des américains, donc, pour ceux-ci, Charles de Gaulle était l'homme à abattre.

      Les archives déclassifiées de la CIA et du Department d'Etat sont très instructives.

      A partir de la présidence du général de Gaulle, la CIA disposait d'une soixantaine d'agents à Paris dont le sinistre diplomate et espion pour les américains, Jean de la Chevardiére de La Grandville, la célèbre taupe du Quai d'Orsay qui informait les services américains des secrets de notre politique étrangére.

      De 1961 à 1969, les tensions étaient fortes entre la France et les Etats-Unis. Durant la tragédie algérienne, la CIA s'était consacrée à mettre de l'huile sur le feu afin d'entraîner la chute du grand gêneur. Un certain Jay Loveston, l'un des fondateurs du Parti Communiste Américain, était chargé de financer via certaines banques suisses, la rebellion algérienne. Sa compagne, Louise Page Morris, dispensait des conseils aux membres du FLN auprès de l'ONU, qu'elle logeait dans son appartement de New York.

      Dès le début de l'année 1961, la CIA s'est approchée des militaires français hostiles à l'indépendance de l'Algérie et futurs putschistes, et autres opposants de de Gaulle. Parmi ces derniers, on peut citer le lieutenant-colonel Jean-Marie Bastien-Thiery qui tenta d'assassiner le général en 1962 au Petit-Clamart.