En 1955 après tant de massacres, on prône une justice expéditive envers les rebelles : tous fellaghas pris les armes à la main seront châtiés à l'instant. A partir de l'été 1955, les embuscades, les attentats meurtriers et les attaques sur les gendarmeries et les postes de police sont en augmentation. La situation se dégrade progressivement et la population est terrorisée.
A cette époque les services de renseignements de notre armée sont mal informés et peu efficace. Le commandement commet l'erreur de sous-estimer les rebelles et leurs intentions. On croit faire face à une banale insurrection alors qu'il s'agit d'une véritable guerre de libération.
Au début des hostilités l'ennemi était mobile et discret, pas du tout enclin à affronter notre armée en rase campagne. Mais avec le temps, les bandes ennemies sont de mieux en mieux structurées et dotées d'un équipement et d'un armement modernes. Malgré les opérations militaires destinées à les déloger, les rebelles tiennent les Aurès.
Le 24 octobre 1955, le lieutenant-colonel Marcel Bigeard arrive à Alger. Les violences sont de plus en plus fréquentes et les massacres plus nombreux. Il prend le commandement du 3ème RPC (Régiment de Parachutistes Coloniaux) et comme en Indochine, il va adopter les méthodes de l'ennemi qu'il traquera sans cesse.
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