Lorsque le général de Gaulle lance son fameux << Je vous ai compris ! >>en 1958, on se demande ce qu'il a réellement compris. Ce genre de propos ambigu lui vaudra plus tard d'être accusé de trahison par les Pieds-noirs et une partie de l'armée. Mais en fait de trahison, le général n'avait qu'une chose en tête : l'intérêt de la France.

Il était convaincu que les réformes sauveraient l'Algérie. Il a lancé un programme d'industrialisation et tenté la "paix des braves" avec le FLN qui a rejeté son offre. Il a pris en compte l'image abimée de la France dans le monde, sa mise en accusation à l'ONU et l'opinion publique en métropole. Il savait que le monde changeait et que l'important pour la France était la construction européenne et son entrée dans le nucléaire. Il est donc arrivé à la conclusion que l'intérêt de la France, c'était la décolonisation.

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    Contre son désir, son instinct et ses affinités, il a su comprendre que la colonisation devait prendre fin. Il a dû se faire violence, c'était tout à son honneur.

    Les militaires qui combattent en Algérie depuis des années et les Pieds-noirs, se sentent trahis par le général de Gaulle lorsqu'il annonce l'enclenchement du processus d'autodétermination pour l'Algérie. Le déferlement militaire de nos troupes au cours du plan Challe a résulté dans l'asphysiée de l'ALN et notre armée est victorieuse sur le terrain.

    A l'annonce de négociations avec le FLN et d'autodétermination l'armée se révolte. La solution proposée par de Gaulle enflamme les Français d'Algérie. Manifestations et contre-manifestations se succèdent et une journée d'insurrection se prépare.

    Le 24 janvier 1960 marque la semaine des barricades. Les militaires prennent le pouvoir à Alger dans l'espoir de changement de gouvernement, mais garder l'Algérie est une voie sans issue.

    Rétrospective de la "semaine des barricades", du 24 Janvier au 1er Février 1960 à Alger et Oran, à l'instigation des partisans de l'Algérie française, dont le député d'Alger Pierre LAGAILLARDE et le patron de café Joseph ORTIZ.

    Le général de Gaulle sait que la solution du conflit algérien constitue une attente prioritaire pour les Français.

    Après avoir en vain proposé aux combattants du FLN de déposer les armes, il prend conscience que la paix en Algérie ne saurait résulter de la seule action militaire, même assortie d'un développement économique proposé par le " Plan de Constantine ". Aussi a-t-il dans son discours du 16 septembre 1959 proposé aux Algériens l'autodétermination, c'est-à-dire le droit de choisir leur destin, leur offrant trois options, la sécession, la francisation ou l'association.

    Plus d'un an après le discours de septembre 1959 sur l'autodétermination, la solution de la question algérienne paraît toujours aussi lointaine. Les conversations exploratoires organisées à Melun entre une délégation du GPRA et des représentants du gouvernement français en juin 1960 ont abouti à une impasse. Ce blocage favorise les manifestations d'opposition à la politique du Général : les partisans de l'Algérie française, appuyés en métropole par l'extrême-droite et une partie de la droite, font pression pour l'abandon de l'idée d'autodétermination ; l'extrême-gauche et une partie de la gauche militent désormais pour la reconnaissance de l'indépendance algérienne.

    Le général juge nécessaire de reprendre l'initiative et de franchir une nouvelle étape. Son discours situe l'affaire algérienne dans le cadre du mouvement mondial de décolonisation que la France a accompagné au Maghreb et en Afrique noire et dont il laisse entendre qu'il se poursuivra en Algérie.

    Pour la première fois, il affirme que celle-ci constituera une entité indépendante, une " République algérienne ", " avec son gouvernement, ses institutions, ses lois ".

    L'allocution du général de Gaulle le 4 novembre 1960.

    Le 5 décembre 1960, des drigeants activistes de l'Algérie française dont Lagaillarde et Susini, s'enfuient en Espagne pour y rejoignent le général Salan qui a pris position contre la politique algérienne du général de Gaulle. Des contacts en Algérie sont pris par l'intermédiaire du capitaine Pierre Sergent avec le général Jouhaud pour préparer une nouvelle journée d'action lors de la prochaine visite du général de Gaulle en Algérie.

    Le voyage du général de Gaulle en Algérie entre le 9 et le 12 décembre, donne lieu à des manifestations hostiles des Français d'Algérie. De violentes émeutes opposent les deux communautés algériennes dans plusieurs villes algériennes tandis que l'Assemblée générale des Nations unies adopte une résolution reconnaissant le droit du peuple algérien à l'autodétermination et à l'indépendance.

    Le 8 janvier 1961, le référendum sur l'autodétermination en Algérie organisé par le général de Gaulle, va jouer un rôle prépondérant dans sa politique algérienne car les électeurs actent vers l'autodétermination et l'indépendance. Le << OUI >> l'emporte avec 75,25 % des suffrages exprimés en métropole et 69,09% en Algérie. Le général reconnaît alors le principe de l'indépendance de l'Algérie. La nouvelle orientation de la politique française ne fait qu'exapérer les Pieds-Noirs ainsi que l'armée, et de pousser un certain nombre de partisans de l'Algérie française à entrer dfans la clandestinité.

    Le 11 février 1961, des membres de l'armée francaise alliés aux ultras civils fervents partisans de l'Algérie française opposés de manière violente à tout compromis conduisant à l'indépendance, fondent l'OAS ou Organisation de l'Armée Secrète, laquelle va lancer une violente campagne de meurtres et d'attentats, à Alger et à Oran. L'OAS a atteint le sommet de ses activités en 1961-1962, période au cours de laquelle ses actions étaient particulièrement violentes.

    Pour le général Salan il y avait rupture de la parole donnée aux Français d'Algérie. C'est pourquoi il était passé du côté du complot. Dans la nuit du 21 au 22 avril 1961, le général Salan, Jouhaud, Challe et Zeller décidèrent de sauver l'Algérie française en lançant un putsch.

    Ils déclenchèrent donc cette opération en réaction à la politique choisie par le président de la République, Charles de Gaulle, et son gouvernement, qu’ils considéraient comme une politique d’abandon de l’Algérie française.

    Donc, le 22 avril 1961, le pouvoir militaire tente un putsch afin de renverser le général de Gaulle sur le modèle du 13 mai 1958. Le 25 avril le putsch échoue après que de Gaulle en appelle aux civils et aux appelés. Les généraux Challe et Zeller se rendent tandis que le général Salan et Jouhaud passent à la clandestinité et prennent la tête de l'OAS. L'organisation secrète revendique de nombreux attentats aussi bien en Algérie qu'en métropole. Le 1 septembre 1961, un premier attentat manqué contre de Gaulle se produit à Pont-sur-Seine dans l'Aube.

    Le général Charles de Gaulle face à l'OAS.

    Le 4 mars 1962 marque la reprise de négociations officielles à Evian. Le 18 mars, à la suite des accords qui donne l'indépendance à l'Algérie, le général de Gaulle annonce le cessez-le-feu et la tenue prochaine d'un référendum en métropole concernant l'autodétermination de l'Algérie.

    L'OAS qui a rejeté le cessez-le-feu, multiplie les attentats et les meurtres. Le 23 mars, l'OAS tire sur des policiers et ouvre le feu sur des appelés du contingent, faisant sept morts parmi eux. La bataille de Bab El Oued s'ensuit qui donne lieu à une lutte franco-française.

    Le 26 mars 1962, l'OAS fait appel à la population européenne afin de forcer le blocus militaire de Bal El Oued. Trente mille partisans de l'Algérie française viennent ainsi manifester à Alger et soudainement, à la hauteur de la rue d'Isly, une fusillade est déclenchée. La foule est mitraillée par l'armée française, il y a de nombreux morts et blessés. Cette foule de manifestants était désarmée, elle protestait contre la livraison de leur pays aux égorgeurs du FLN. Leur seul tort était de vouloir rester Français.

    Le 3 juillet 1962, la France reconnait officiellement l'indépendance de l'Algérie et le 5 juillet, le général de Gaulle annonce la reconnaissance d'un nouvel Etat indépendant, la République algérienne. Le même jour, c'est le massacre d'Oran.

    A Oran, le 5 juillet 1962, alors que les Algériens en liesse célèbrent lindépendance, la fête tourne au drame. Une chasse à l'européen est déclenchée mystérieusmeent. C'est un véritable tourbillon de folie meurtrière qui va faire des centaines de victimes françaises. Une foule algérienne amée de haches et de couteaux, accompagnée de soldats algériens, massacre tous ceux desd europeens qui ont le malheur de tomber sous leurs mains. On égorge et on fusille copieusement, on pend des gens à des crochets de boucher et certains sont brûlés vifs. On torture de manière atroce et d'innombrables corps d'hommes, de femmes et d'enfants sont jetés dans un petit lac aux abords de la ville. Nos compatriotes, désespérément, appellent notre armée au secours mais l'armée, par ordre, est bouclée dans les casernes. Elle a reçu l'ordre de ne pas intervenir. Incroyablement la presse de l'époque en a peu parlé et l'opinion publique l'a ignoré pendant longtemps.

    Le 5 juillet 1962, le gouvernement français a laissé nos compatriotes en Algérie, se faire massacrer par la population algérienne. Rien qu'à Oran le général Katz qui disposait de 18 mille hommes, n'a pas bougé d'un poil pou sauver la population européenne. Ce gouvernement-là est responsable d'un crime d'Etat.

    Après la proclamation du cessez-le-feu et la reconnaissance de l'indépendance de l'Algérie, la population européenne est prise dans un cercle de violence terrible. Le seul choix est entre la valise ou le cercueil, la seule issue est donc de fuir l'Algérie. Nos compatriotes entrent donc en exil.

    Le gouvernement pensait que la plupart des Pieds-Noirs resteraient en Algérie mais les exactions du FLN envers la population européenne en décida autrement. Sur 1,025,000 Pieds-Noirs recensés en 1959, 900,000 vont quitter l'Algérie en quelques mois. Rien n'avait été prévu pour un phénomène d'une telle ampleur.

    En métropole, courtoisie de la propagande communiste, les rapatriés d'Algérie étaient souvent accusés d'être des profiteurs. La vérité c'est que la grande majorité des Pieds-Noirs formait les classes moyennes et prolétaires, ils étaient pêcheurs, fermiers, commerçants, artisans, employés ou simples ouvriers.

    Le 21 juin 1982 , le cheik du Koweït entre sur le terrain où se déroule le match des 1er tours de la coupe du monde qui oppose la France au Koweït, un but vient d'etre marqué par Giresse pour la France mais le cheik n'est pas d'accord , il fait savoir à l'arbitre qu'un coup de sifflet a retenti dans les tribunes et que ses joueurs se sont arrêtés de jouer ,il faut refuser le but.L'arbitre refuse donc le but aux français , c'est la bagarre sur le terrain , une grande page de l'histoire de France qui restera a jamais gravée dans les annales du football.

      Un film qui aide à comprendre la vie des Harkis en France.

      Dans le sud de la France, à Collobrières en pleine forêt, une famille Harkis aux maigres bagages découvre le nouveau camp où elle va vivre. Malgré le paternalisme affiché du chef de camps, les harkis ont la vie dure et aucune liberté réelle. Une vie de misère et de tutelle que Leila, la fille aînée des Benamar, refuse. Elle a l'âge de la révolte, et du premier amour aussi. Pour elle, son père, marqué par la guerre et l'exil, habitué à plier, ne doit rien aux Français qui ne les ont pas protégés en Algérie.

      Bah si vous reprenez l'histoire vous aurez des rois qui veulent divorcer.