Le Régiment de la Chaudière qui a débarqué à Bernières-sur-Mer le 6 juin 1944, a surpris les locaux qui ne s'attendaient pas à trouver des troupes francophones dans les forces libératrices. Surpris de constater que les soldats de la Chaudière parlaient un français très proche de celui parlé en Normandie. Ce fut le seul régiment Canadien-français à participer à l'opération "Overlord', et la seule unité francophone ce jour-là avec le Commando Kieffer de la France libre. Les gars de la Chaumière ont tant sacrifié pour la cause de la liberté. Leurs exploits ne se sont pas arrêtés en Normandie. Avec le reste de la division, le régiment combattit lors de la bataille de l'Escaut, notamment lors d'actions dans la poche de Breskens le 6 octobre et le 3 novembre 1944. Il fut de nouveau actif dans les combats de Rhénanie en février 1945, et termina la guerre au mois de mai sur le sol allemand.

Les vieux briscards du régiment de la Chaudière, il y en a encore quelques-uns, parlent de Carpiquet comme étant le "cimetière", un théâtre des horreurs où chaque pas en avant signifiait la mort possible.

Pierre Gauthier, un des derniers héros du glorieux régiment Canadien-français, nous parle de son expérience de soldat en Normandie. Il a pris part aux combats à travers l'Europe et je trouve son témoignage absolument fascinant.

Durant ls dernières semaines précédant D-Day, la Division SS "Das Reich" s'en prenait avec la plus extrême rigueur et sans ménagement, aux résistants dans le Sud-Ouest de la France. Les SS avaient pour ordre d'écraser la Résistance au moyen d'attaques rapides et enveloppantes. Ils prirent donc des mesures énergétiques afin de terroriser les habitants de cette région qui était infestée de résistants. Dans un grand nombre de fermes et de villages, les SS brûlaient et fusillaient tout sur leur passage.

Le 8 juin 1944, l'ordre est donné à la division "Das Reich" de faire mouvement de sa base de Montauban vers la Normandie, le plus rapidement possible. Cette division représentait une formidable puissance de feu avec ses 15.000 hommes, 209 chars et pièces d'artillerie. Son mouvement de 725 km vers les plages normandes qui normalement devait prendre trois jours, va prendre en fait deux semaines. Car cette formation qui va acquérir une sinistre réputation dans l'histoire de l'ignominie, est constamment harcelée par la Résistance qui fait tout pour la malmener durant son parcours jusqu'à son arrivée sur le front.

Ce retard considérable va contribuer d'une façon décisive au succès de la mise en place par les Alliés d'une tête de pont en Normandie. Dès son départ de Montauban, Das Reich est accrochée par les maquisards à Groléjac, à Rouffillac, à Bretenoux et à Cressensac. Le 9 juin, elle arrive à Tulle où les SS font pendre 120 maquisards. Le même jour à Argenton-sur-Creuse ils massacrent 67 civils. Ils fusillent et massacrent à Pandrignes et à Combeauvert. Le 10 juin, "Das Reich" massacre la population entière du village d'Oradour-sur-Glane : 245 femmes, 207 enfants et 190 hommes, soit en tout 642 personnes qui périssent mitraillées ou brûlées vives dans l'église du village.

Les ruines sacrées du village d'Oradour-sur-Glane ont été préservées. Elles restent dans le coeur des Français, l'exemple le plus clair de la cruauté nazie. N'oublions jamais les innocentes victimes de cette effroyable tragédie qui a profondément touché la France

Les éléments motorisés de la division "Das Reich" remontent vers le front de Normandie ralentis par les attaques constantes de la Résistance. Après avoir fait l'objet de maintes embuscades coûteuses, le premier détachement de la "Das Reich" n'est engagé que le 26 juin. La Résistance a joué un rôle majeur dans la campagne de Normandie et la Libération de la France. Sans elle, la Libération aurait été plus difficile, plus sanglante avec beaucoup plus de vies humaines sacrifiées.

Le plan Vert était un ensemble d'actions de sabotage contre les transports de troupes et de munitions allemandes se dirigeant vers la Normandie. Il est déclenché le soir du 5 juin 1944, quelques heures avant le débarquement. Son but était de bloquer dans toutes les régions côtières de France, le transport des divisions allemandes de renfort, empêchant ainsi leur concentration et réduisant fortement leurs capacités opérationnelles. Les résistants rendent inutilisables les voies ferrées et les lignes téléphoniques et télégraphiques, ils détruisent un grand nombre de ponts. Même les canaux sont rendus impropres à la navigation.

En deux jours, ils détruisent 98 locomotives. Ils harcèlent sans relâche les troupes allemandes tandis que les allemands envoient des forces considérables contre les maquis sans pouvoir les réduire. Les résistants infligent à l'ennemi des pertes sérieuses. Plusieurs divisions allemandes sont retenues à l'intérieur de notre territoire par l'action de la Résistance. Sur nos routes surveillées et attaquées par les résistants, les renforts allemands ont du mal à se frayer un passage vers la tête de pont de Normandie. La marche vers les plages normandes des divisions blindées allemandes est sérieusement retardée ou tout simplement arrêtée. En disloquant les transports ennemis, la Résistance a beaucoup contribuée au succès des troupes alliées en Normandie.

La Bataille du Rail est l'un des meilleurs films d'après-guerre sur la Résistance des travailleurs du rail. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des travailleurs du rail s'activent dans l'ombre pour lutter contre l'occupation nazie au péril de leur vie : renseignements, transports clandestins, sabotages.

En 1944, alors que le débarquement vient d'avoir lieu, la lutte menée par le réseau "Résistance Fer" s'intensifie. Athos qui est le chef d'une gare de triage, et son adjoint Camargue, vont tout mettre en oeuvre, avec l'aide de nombreux cheminots, pou ralentir l'avancée des renforts allemands vers la Normandie.

Ce film de René Clément à la gloire des cheminots dressés contre l'occupant nazi, reflète un patriotisme bien dans l'esprit de l'après-guerre, soucieux de donner une image consensuelle d'une France résistante et combative.

Selon le général américain William Donovan, chef de l'OSS (Office Strategic Services), 80% des renseignements utiles à la préparation du débarquement en Normandie ont été fournis par la Résistance française. Ce que les alliés attendaient surtout de la Résistance, c'est qu'elle fournisse des renseignements sur le mur de l'Atlantique avec ses bases de sous-marins, le déplacement des troupes allemandes, leur ordre de bataille, cantonnements et types de chars et les locations de leurs dépots de munitions. Nuit et jour la Résistance transmettait ces importants renseignements à Londres grâce aux radios-émetteurs. Donc, les rôsistants ont certes fourni des renseignements de la plus haute importance sur le dispositif allemand le long des côtes avant le 6 juin, mais leur rôle de combattants n'a pas été négligeable.

En juin 1944 ils étaient environ 500.000 à se battre contre les troupes allemandes en France. Plus particulièrement en Bretagne, ses 30.000 FFI se sont avérés très combatifs.Ils ont isolé la Bretagne, obligeant les troupes allemandes à mettre parfois une bonne semaine pour rejoindre la Normandie limitrophe. Un délai précieux qui permit aux alliés de s'organiser. La Résistance a payé le prix du sang pour empêcher l'acheminement des renforts allemands vers les plages de débarquement.

Pour le général Dwight Eisenhower, le Commandant en chef des forces alliées en Europe, les Forces Françaises de l'Intérieur ont joué un rôle non négligeable dans la préparation du débarquement allié le 6 juin 1944 et dans la libération de la France.

<< Notre Etat-Major estimait qu'au cours de la campagne de France, les FFI équivaudraient à 15 divisions : l'aide considérable qu'elles nous apportèrent, en facilitant la rapidité de notre avance, a justifié ce point de vue. Sans eux, la libération de la France et la défaite de l'ennemi en Europe occidentale auraient été bien plus longues, bien plus pénibles et nous auraient coûté davantage de pertes. Dans cette grandeur de la Victoire, je vous remercie, vous les forces de la Résistance, pour votre discipline, pour votre courage, et pour les services inestimables que vous avez rendus à la cause de l'avenir de tous les peuples épris de Liberté. >>

Général Dwight-David Eisenhower, Commandant en chef des troupes alliées en Europe occidentale

chevalier-du-temple

Un pacte plutôt passé avec l'évêque Rémi sous l'influence de Clotilde déjà chrétienne.
Quant à la religion chrétienne elle est plus due à Paul qu'à Jesus-Christ qui n'a fondé aucune religion. Simplement un retour à la religion juive et à ses préceptes négligés. Aujourd'hui on dirait que c'est un un orthodoxe juif. Paul en a fait un Dieu. Il ne l'a même pas connu. C'est avec la permission de Jacques, le frère de Jesus, que Paul a pu prêcher la bonne parole, à sa manière.

    Excalibur Un pacte plutôt passé avec l'évêque Rémi sous l'influence de Clotilde déjà chrétienne.

    A l'origine, c'est son pacte passé avec Jésus-Christ au cours de la bataille de Tolbiac où sur le point de succomber avec son armée de guerriers Francs contre les Alamans, Clovis s'écria les yeux dirigés vers le ciel : << Dieu de Clothilde, si j'obtiens par vous la victoire, je crois en vous et me fait baptiser. >>

    Clothilde son épouse chrétienne avait pour mission de le convertir. Clovis comprenait l'avantage pour lui, de se rapprocher du clergé gallo-romain, il était resté païen dans son coeur mais époux d'une fervente princesse chrétienne. Sa vie était impressionné par la doctrine des miracles de Jésus-Christ dont les moines qu'il fréquentait et Clothilde, lui parlaient sans cesse.

    L'évêque Rémi de Reims, qui était conseiller spirituel de Clothilde, instruisait les souverains des vérités de la nouvelle religion. La conversion et le baptême de Clovis réalisait les conceptions et répondait aux espérances des évêques gallo-romains.

    Excalibur Quant à la religion chrétienne elle est plus due à Paul qu'à Jesus-Christ qui n'a fondé aucune religion. Simplement un retour à la religion juive et à ses préceptes négligés. Aujourd'hui on dirait que c'est un un orthodoxe juif. Paul en a fait un Dieu. Il ne l'a même pas connu. C'est avec la permission de Jacques, le frère de Jesus, que Paul a pu prêcher la bonne parole, à sa manière.

    C'est une question très intéressante excalibur à laquelle je vais m'efforcer de répondre.

    Le Christianisme naît de n'avoir pu réformer le judaïsme. Il faut attendre deuxième siècle pour que le christianisme se pense comme un mouvement autonome et une religion en soi. C'est un mouvement qui interprète ce que Jésus a dit et articulé.

    Actuellement, l'étincelle qui va provoquer la naissance du christianisme, c'est la rencontre entre le judaïsme et la pensée gréco-romaine. Sans cette étincelle, le christianisme serait certainement resté une secte juive.

    Paul de Tarse fera partie de ce groupe des hellénistes juifs qui quitteront Jérusalem pour Antioche et qui finiront par allumer l'universalisme chrétien. Il fut le plus brillant d'entre eux mais il n'a pas fondé le christianisme, cependant, il a été décisif dans la fixation de l'identité chrétienne. Paul s'est servit du rêve d'universalité de la culture gréco-romaine, pour reformuler la pensée de Jésus et l'ouvrit ainsi au monde.

    Le Christianisme est devenu une religion universelle car Paul a formulé l'image d'un Dieu universel, Dieu de tous et de chacun, qu'il soit juif ou grec, esclave ou libre, homme ou femme. Mais Paul n'a pas inventé la Croix. Sa tâche à lui, c'était simplement d'en expliquer le sens et d'en dresser ses tenants et les aboutissements. Voila son apport !

    Tant que le mouvement de Jésus était amarré aux rivages juifs, rien ou peu ne bougeait. Mais dès qu'il a abordé les Hellénistes alors la mèche menant à l'universalité fut allumée et le christianisme décolla.

      chevalier-du-temple Paul s'est servit du rêve d'universalité de la culture gréco-romaine, pour reformuler la pensée de Jésus et

      Pour reformuler ou pour distordre totalement ? Car clairement paul de tarse a émis nombre de préceptes parfaitement contradictoires avec ceux de Jésus, au point de se voir réfuter par certains des + proches compagnons de Jésus qui le considéraient comme un "hérétique". La nouvelle religion dont il fut l'auteur avait peu en commun avec les enseignements de Jésus. A ce titre, paul est + légitime que Jésus en tant que prophète du Christianisme actuel qui n'est pas celui promu par Jésus.

        Jiimmy A ce titre, paul est + légitime que Jésus en tant que prophète du Christianisme

        Non, Jésus n'est pas un prophète dans la religion catholique.

        Jiimmy Interpréter ce que Jésus a enseigné pendant son ministère terrestre par rapport à ce que ses apôtres ont écrit par la suite, révèle une incompréhension fondamentale de la révélation biblique. Le désir de mettre Jésus et Paul en désaccord ou de minimiser subtilement le fait que les écrits apostoliquent sont les mêmes du Christ, se retournera inévitablement contre ceux qui croient aider les autres à adopter un christianisme tolérant.

        Au tournant du XXème siècle, l'Eglise a été confrontée aux attaques d'un libéralisme théologique dans lequel les théologiens cherchaient à diviser Jésus et Paul. Bien que les facteurs déterminants du libéralisme théologique du XXème siècle soient quelque peu différents de nos controverses ecclésiales actuelles, la méthode et le but souhaité sont étonnament similaires. Les attaques contre l'unité organique de l'Ecriture sont constantes, le démon étant à l'oeuvre.

        Il faut bien comprendre que Jésus n'a pas personnellement écrit ce qu'il a enseigné. Le contenu des quatre Evangiles, des Epîtres et du livre de l'Apocalypse ont été écrits par des Saints hommes de Dieu portés par le Saint-Esprit. Ils constituent un enrégistrement unifié des faits bibliques. Jésus a également fait beaucoup de choses qui n'ont pas été enrégistrées pour la foi et la vie des croyants. Jésus a promis à ses disciples qu'il leur enverrait le Saint-Esprit pour les conduire vers une compréhension encore plus complète que celle qu'il leur avait donnée pendant son séjour terrestre.

        Bien que le canon du Nouveau Testament soit un témoignage impressionnant de la manière dont l'Esprit guide ses apôtres dans la vérité, nous avons encore besoin d'une réponse satisfaisante à la raison pour laquelle il existe un enseignement apostolique qui semble être un nouvel enseignement éthique, distinct de ce que Jésus a enseigné pendant son ministère.

        Par exemple, Paul a écrit une explication plus simple sur le divorce légal : << Aux mariés je donne cette charge (pas moi, mais le Seigneur) : la femme ne doit pas se séparer de son mari. Aux autres je dis (moi pas le Seigneur) que si un frère a une femme incroyante et qu'elle consent à vivre avec lui, elle ne doit pas divorcer, mais si le partenaire incrédule se sépare, qu'il en soit ainsi. (1 Corinthiens. 7: 10-15)

        Dans ces versets, l'apôtre a utilisé stratégiquement les expressions << non pas moi, mais le Seigneur >> et << moi, pas le Seigneur >. pour décrire la nature plus complète de cette révélation. Le passage de 1 Corinthiens. 7; 10-15 est parfois compris comme si Paul instituait un contraste entre l'enseignement faisant autorité du Christ et son propre jugement sans autorité sur les questrions liées au mariage et à la séparation. Une lecture éduquée et attentive de l'ensemble du passage montrera, cependant, que le contraste est entre l'enseignement de l'apôtre qui pouvait faire appel aux déclarations expresses du Christ aux jours de sa chair, d'une part, et l'enseignement de l'apôtre qui allait au-delà des cas traités par le Christ, d'autre part.

        Les Maquis étaient des groupes secrets de guérilla rurale composés de résistants français, appelés maquisards, pendant l'occupation nazie de la France au cours de la Seconde Guerre mondiale. Au départ, ils étaient composés de jeunes hommes, pour la plupart issus de la classe ouvrière, qui s'étaient enfuis dans les montagnes et les forêts pour éviter d'être enrôlés dans le Service du travail obligatoire , le fameux STO de la France de Vichy destiné à fournir du travail forcé à l'Allemagne. Et c’est donc pour éviter d'être capturés et déportés en Allemagne, qu’ils s’organisèrent petit à petit en groupes de résistance active. Un nombre s’élevant entre 25 000 et 40 000 membres à l'automne 1943 et à environ 100 000 en juin 1944. A l'origine, le mot maquis vient du type de terrain où se cachaient les groupes de résistants armés, un haut lieu du sud-est de la France couvert de garrigue appelé également maquis.

        En Corse, l'expression << Piglià a machja >> en l’occurrence "prendre le maquis" désigne une personne qui quitte le village pour vivre dans le maquis et ce pour plusieurs raisons . Soit pour se soustraire aux autorités ou à une vendetta , prendre le maquis pouvant également renvoyer aux différentes résistances armées ayant eu lieu sur l'île au fil de l'histoire. Quoi qu’il en soi, les historiens n'ont pas établi comment ce terme corse est arrivé sur le continent, mais notent cependant que le mot d’origine Corse ”machja” pour désigner le "maquis" est couramment utilisé pour désigner les bois et les maquis de l'île, évoquant une image de bois et de montagne, alors que le mot plus limité de "garrigue" utilisé dans le sud de la France indique plutôt un terrain inhospitalier et relativement désertique… Quoiqu’il en soit, Le terme "maquis" désignait bel et bien durant l’occupation à la fois le groupe de combattants et leur situation rurale. Les membres de ces bandes étaient appelés maquisards.

        Leur image qui nous est restée d´eux est celle d'un combattant engagé et volontaire, le terme ayant même pris un sens honorifique de "résistant armé". Le Maquis est donc devenu le symbole de la Résistance française, Maquis désignant ainsi les groupes de résistance qui combattirent en France avant le débarquement de Normandie par les Alliés en 1944. En effets, une fois ces derniers ayant pris pied en France, le gouvernement de la France libre tentera d'unifier les différents groupes de maquisards sous la bannière des Forces françaises de l'intérieur ( les FFI).

        D'une manière générale, les nouvelles générations américaines sont très ignorantes de l'apport et de la contribution de la Résistance française, dans la Victoire finale contre le nazisme.

        Ce dont presque personne en Amérique ne se souviendra, c'est du rôle crucial joué par la Résistance française dans la libération de la France, ou de la gratitude que le général Dwight Eisenhower a exprimée, à maintes reprises, pour la contribution vitale que ces héroïques hommes et femmes français ont apportée au succès de la guerre et aux Alliés en Normandie.

        Le dédain des Américains et leurs questions stupides sont exaspérantes. Par exemple, la question concernant la capitulation rapide de la France face à l’invasion allemande en 1940, est souvent réccurente.

        La Résistance française a commis près de 1 000 actes de sabotage dans les heures qui ont suivi le début de l’invasion de la Normandie, et les dégâts que les résistants ont infligés aux voies ferrées et autres communications ont joué un rôle crucial en empêchant les renforts allemands d’arriver rapidement dans le nord de la France. Et chaque fois qu'un train de troupes allemandes était saboté, un village français voisin risquait de subir d'horribles représailles, comme à Oradour-sur-Glane.

        Le 15 août 1944, deux mois après le débarquement en Normandie, et pour la première fois depuis la défaite de 1940, une armée française va se battre sur le sol national. Un deuxième débarquement est lancé en Provence dans le Sud de la France. Il a pour objectif la prise des ports de Toulon et Marseille, et la remontée vers le Nord afin de vaincre l'Allemagne nazie.

        En 1943, seul le front de l'Est était ouvert en Europe et les russes supportaient l'essentiel des combats avec des pertes énormes. Il fallait absolument ouvrir d'autres fronts pour les soulager et encercler l'armée allemande. A la conférence de Téhéran en novembre 1943, Staline, Churchill et Roosevelt décidèrent de mettre en place la stratégie alliée d'ouvrir deux autres fronts, l'un en Normandie et l'autre em Méditerranée. Le débarquement de Provence devait compléter la stratégie alliée et achever la prise en étau de l'armée allemande. En moins de 15 jours, la Provence fut entièrement libérée.

        Les allemands avaient un gros désavantage numérique puisqu'ils avaient 80 mille soldats contre 350 mille soldats alliés dont 260 mille soldats Français. L'aviation allemande n'étant plus en mesure d'arrêter les vagues de bombardiers alliés, l'armée allemande ne pouvait plus rêsister à une offensive de cette importance.

        L'armée française a pris les combats les plus durs à sa charge, les batailles de Toulon et de Marseille notamment. Notre armée a souffert des plus grosses pertes en vies humaines, elle composait le plus gros des troupes du débarquement de Provence.

        Honneur aux Rochambelles qui furent une unité d'infirmières volontaires de la 2ème DB engagées au combat lors de la libération de l'Europe et l'une des deux seules unités féminines à être engagées sur le front européen.

        Tout a commencé avec Florence Conrad, infirmière à la Croix Rouge pendant la première guerre mondiale. Cette américaine francophile de 57 ans veut absolument prendre part à la seconde guerre mondiale à sa façon et décide de créer son unité d'infirmières.

        Dès le départ, les Rochambelles c'est une histoire de femmes, puisque c'est auprès de riches américaines qu'elle trouve les fonds nécessaires à l'achat de 19 ambulances flambant neuves de marque Dodge. Elle réussit ensuite par son énergie et sa détermination à convaincre 14 françaises habitant New York à se lancer dans l'aventure.

        Les jeunes femmes décident de s'appeler les "Rochambelles", en l'honneur du comte de Rochambeau, officier français célèbre pour s'être illustré aux côtés des Américains durant la guerre d'indépendance des États-Unis.

        Le groupe d’une quinzaine de femmes arrive au Maroc à l’automne 1943 et demande à être intégré à la 2ème DB (division blindée) du Général Leclerc. Celui-ci accepte les ambulances mais refuse la présence de femmes dans sa division. C'est mal connaître Florence Conrad qui insiste et convainc le général de les intégrer jusqu’à la libération de Paris.

        À Rabat, Florence Conrad, la commandante de l’unité, recrute toujours plus de nouvelles infirmières désireuses de participer à la libération de la France, souvent des françaises réfugiées ou pieds noirs.

        La vie d'un camp militaire se révèle dure pour ces jeunes femmes inexpérimentées. À l'entraînement, les Rochambelles sont confrontées à l'hostilité des hommes, qui ne veulent pas d'une présence féminine dans leurs rangs. À l'époque, on considère que les femmes n'ont pas leur place sur un champs de bataille. Ignorant les sarcasmes et les intimidations, elles persévèrent et gagnent petit à petit leurs galons. Les infirmières apprennent la mécanique, mais aussi à débusquer des mines, poser des garrots et défiler en rang.

        L’unité Rochambeau arrive en Angleterre en avril 1944 et débarque sur les plages Normandes début août 1944 dans des conditions "effroyables". Dès le lendemain, elles vivent leurs premières nuits de bombardement. L'une d'entre elles a les jambes broyées. Chaque jour, par équipe de deux, elles évacuent les blessés de la zone de combat après avoir établi un rapide diagnostic et prodigué les premiers soins. Pour la première fois dans la seconde guerre mondiale, des femmes se retrouvent sur le front, directement exposées aux tirs ennemis.

        Ayant sauvé tant de soldats, les Rochambelles gagnent définitivement la confiance de Leclerc et celle de ses hommes. Elles prennent part à la libération de Paris fin août 1944.

        Florence Conrad décide de rester dans la capitale et passe le commandement à Suzanne Torrès, sa seconde. Le Général Leclerc reconnaît leur ténacité et leur grand courage et les garde finalement auprès de lui jusqu’à la fin de la guerre.

        Les Rochambelles repartent sur les routes, direction Strasbourg, un objectif majeur. Aux côtés de la 2ème DB, elles poussent jusqu’au << nid d’aigle >>, l'un des QG d'Adolf Hitler, près de la frontière autrichienne en Bavière, où elles vivront l’annonce de la fin de la guerre le 7 mai 1944.

        Bien loin d'être appelées au combat, les Rochambelles furent toutes volontaires. Habitant New York ou Casablanca, ces jeunes femmes auraient pu rester loin de cette guerre, mais ont fait preuve d'audace et d'initiative.