jack127
Il est question surtout du principe admis : « souveraineté du peuple », de ce qui est relatif : la « volonté du peuple », de ce qu'il présuppose : ce qu'est un « peuple » ou une « nation », et de ses conséquences.
S'il est établi que le référendum de Crimée a bien été organisé, sans vices de procédure, et que « la volonté » d'un « peuple » peut se traduire par l'organisation d'un référendum, alors il ne reste plus qu'à accepter le résultat, qui traduit le fait que la Crimée était habitée par des russes. Je ne sais dire si le terme « criméen » a un sens : nous sommes en plein dans les équivoques que permet la notion confuse de « peuple » ou de « nation ».
Si le principe précédent est admis, il suffit que tel ensemble de personnes soit reconnu comme « peuple », pour pouvoir prétendre à l'indépendance, à se gouverner lui-même, ou que tel ensemble de personnes soit reconnu de tel « peuple » plutôt que de tel autre, pour pouvoir changer de société, se rattacher à son véritable peuple, et faire de l'ancien un oppresseur. ==> La porte ouverte aux irrédentismes, et aux sécessions. Ce n'est d'ailleurs pas un "mal", si l'on en reste au seul principe précédent pour juger, c'est même alors un bien : la nécessaire adaptation de la carte du monde, à l'évolution des "peuples" ou des "nations".