Sur les chaînes de télévision occidentales, on nous explique qu'il faut faire un bras de fer avec Poutine, qu'il aurait d'autres velleités, qu'il voudrait envahir d'autres pays. Ce n'est pas sérieux. L'armée russe est construite autour de la force nucléaire, c'est une armée défensive, pas une armée de conquête.
En Ukraine, la Russie ne mène pas une guerre de conquête. Si cela avait été une guerre de conquête, le ration militaire sur le terrain n'aurait pas été celui que nous connaissons. Pas 150 mille soldats russes mais au-moins 500 mille dès le départ aurait été nécessaire. L'objectif de la Russie n'a donc jamais été la conquête de l'Ukraine mais plutôt de déstabiliser un régime qui était engagé dans un atlantisme forcené. Un régime qui repoussait toute possibilité de coopération avec la Russie, qui refusait tout statut à la langue russe dans les parties orientales de l'Ukraine, le Donbass en particulier.
A un moment donné, Poutine s'est dit qu'il n'avait pas d'autre option que de déstabiliser le régime de Zelensky, et de provoquer par le rapport de force militaire, une discussion pour rétablir un certain nombre d'équilibres géopolitiques, parce que la situation était trop au désavantage de la Russie.