[supprimé]
1- Vous m'avez mal compris. Il était question d'un souverain qui admet comme bien commun la sécurité, et non la garantie des droits fondamentaux : mais le passage de l'un à l'autre, peut induire comme risque… un absolutisme du souverain, quel que soit notre « type » de souveraineté : aristocratique, ou « démocratique », dite en plus « représentative », même si le souverain reconnaît l'existence de droits fondamentaux.
2- Effectivement, il peut aussi y avoir conflit entre les différents droits « fondamentaux » que vous admettez, et d'ailleurs, pour cette raison, même si nous admettons qu'il doit y avoir des droits fondamentaux, le plus sage serait d'en limiter le nombre.
3- La question précédente implique comment déterminer un « droit fondamental ». Je reprends ce terme, car il est aujourd'hui usité, probablement à tort : il serait certainement plus conforme à la philosophie en question, de lui préférer, « droit naturel », en tant d'ailleurs que ces droits découlent eux-mêmes d'une « loi naturelle » admise.
Je soupçonne derrière la substitution du terme « droit fondamental » à « droit naturel », la volonté de supprimer le fondement, justement, métaphysique, de la question, de rester en droit, plutôt que de passer en philosophie. Si tel est le cas, nous préférons à des considérations métaphysiques, le simple consensus qui existe aujourd'hui dans nos sociétés à propos du bien-fondé des droits fondamentaux…
4- Si je m'improvise positiviste, que je refuse les considérations relatives à la "nature", que j'admets que la métaphysique est une philosophie pour idiots, me reste à considérer simplement que le droit est un produit du souverain, ou si vous préférez de son agent, l'Etat. Le souverain peut accorder, ou plutôt octroyer, des droits, comme les supprimer: ils sont à son entière discrétion : il n'est pas plus question de droits sacrés, que fondamentaux ou inaliénables.
Insistons bien, pour ceux qui ne voient pas où je veux en venir : il y a certainement une énorme contradiction entre le fait d'admettre des droits fondamentaux, sacrés, inaliénables… et notre refus de la métaphysique.