- Modifié
[supprimé]
Je ne vous accusais pas dans mon précédent post. Je me doute bien que ce n'est pas ce que vous souhaitez. Rappelons qu'absolutisme signifiait simplement "au-dessus des lois", détaché de tout lien. Le roi de France était cependant limité aussi bien par les lois fondamentales, que par le catholicisme, qu'il devait défendre.
Une fois cela saisi, si l'on s'en tient pour juger, comme précédemment, à la conformité à ce qui est admis par la société, l'édit de tolérance de 1787 devient par exemple une loi… tyrannique, en tant qu'elle favorise alors l'hérésie, s'oppose à la défense du catholicisme. Les historiens n'en jugent pas ainsi, car plutôt que ce critère de conformité à ce qui est admis par la société en question, ils préfèrent ce qui est admis… par la nôtre.
Pourquoi me contenter de ce critère ? Il est très limité, je vous l'accorde, assez insatisfaisant, probablement. Mais, si je l'abandonne, que je privilégie telle ou telle idée qui me semble plus conforme à ce que doit être une bonne société, il est alors question de ce qui me plaît. A moins d'établir qu'il existe vraiment une science politique, plutôt qu'un art, cela n'est pas plus vrai que ce qui plaît à tel ou tel autre individu de telle ou telle société.
Autant dire, évidemment, que par un tel propos, je suis aujourd'hui… très hétérodoxe. Je l'affirme d'une autre façon, si vous voulez: nous présentons comme science politique les idées que nous admettons comme bonnes pour une société, notre art politique.