La France est tombée bien bas si l’on daigne écouter la colère, si l’on est capable de sentir l'ambiance et si l’on est apte à appréhender la méthode d'un président psycho-rigide révélant de Macron lui-même qu'il n’a rien compris à la vocation politique...
Si ce n’est pour son ego, avec la volonté de s’employer à une forme de mimodrame où, bien évidemment, tout happy end ne peut advenir que si le héros de la pantomime nationale, c’est lui...
Il avait foiré sa première prestation de preux suzerain descendu de son Olympe pour récurer la pouillerie invasive qui squatte son domaine des dieux.
Aujourd’hui donc, il n’est plus question pour cet autocrate, de se priver d’une posture drapée dans l’indifférence à l’égard d’une population majoritaire qui n’apprécie pas son autoritarisme, cette faiblesse de caractère dont il estime peut-être aussi, s’il est lucide, qu’elle ne personnifie pas la compétence faite homme d’état...Une petite histoire d’amour-propre ?
Brave et vaillant ?...Certains l’affirment, quand d’autres lui contestent un pouvoir absolu opposé frontalement à ce qui est présupposé garantir l'ordre démocratique.
Macron s’est entouré de jacassiers, non sans arrières-pensées, enclins à être des lampistes que la prépotence présidentielle contraint à la pire des soumissions. Celle de la manipulation mentale mise au service d’un prétendu progressisme trop redondant pour couler de source. Mais ces petits valets de pieds trouvent une certaine exaltation à l’appel du patron de la caste dirigeante.
Une république de la médiocratie ?...C’est peu de le dire.
Et ainsi de tous les leviers légaux mis à la disposition de Macron qui l’autorisent à conchier ceux qui se sont résignés à voter pour sa candidature.
Le ressortissant vertueux de la Macronie dirait qu’ils le valent bien, et qu’ils ne méritent pas mieux...Je l’entends d’ici.
Ce poseur prétentieux tient-là sa revanche avec sa réforme, et c’est une victoire qui l’enorgueillit à défaut d’être digne d’une gouvernance portée par une majorité citoyenne sachant discerner ce que la tactique a de coercitif, et par conséquent d’injuste.
Ce petit prince sans rire mène juste un combat au regard de son unique crainte de passer pour un type sans moelle, faute d’avoir une stratégie qui matérialiserait une feuille de route aux allures de peau de chagrin...
Mais en la circonstance, il suçote sa victoire...Une grande réussite ?...Y croit-il lui-même ?
Alors oui, les énamourés macronistes, je veux parler des durs et des purs sans filtre, qui s’humilient davantage avec leur raisonnement par l'absurde, continuent de se pâmer sous l’empire d'une passion existentialiste, et de scander dans leur mégaphone que le talent visionnaire de ce grand élu se concrétisera au-delà même de sa seconde mandature...Il aura tellement prodigué son intelligence au service d’un peuple, que la France en récoltera les bienfaits dans un futur lointain...
C’est la fine fleur, claironnent-ils, qui aura fait s’épanouir les fruits d’un éden présidentiel, à une date sine die, mais si éloignée que le mauvais souvenir de ce chef sans état responsable finira dans les oubliettes de l’histoire.
Les Français seront certainement passés à autre chose...Pour le coup, voilà tout bonnement la différence entre résignation et résilience.