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Le cap a été fixé par le Courageux Capitaine, maintenant sortez la grand voile, hissez le foc!
L'intendance suivra, comme disait un de ses prédécesseurs.
Souquez fermes, moussaillons!

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Les grilles c'est utile pour enfermer les opposants ou encore cuire des côtelettes.
Pour évaluer un gus, j'ai besoin de quatre questions et de ses réponses.

Tu as eu besoin d'une grille évaluative pour trouver ton mari ? Ton toubib, il coche des cases après t'avoir écouté tes bronches ? Et quand tu choisis un foie, t'as le livret de formation du canard avec ses compétences sociales sous les yeux?
J'imagine bien Socrate avec son dossier de comptable sous le bras en train de vérifier qu'Hippias ne dit pas trop de conneries.

Pays de dégénérés où bientôt pour écrire un livre faudra suivre le fléchage sur la fiche accompagnative de guidance aux objectifs concentriques et aux implications consubstantielles.

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Test de positionnement.
On se croirait dans un casting de pormo.

Mamma mia.

Et à l'oral de l'X, t'as un mec en baskets qui écoute le candidat en se grattant le nez tout en lisant en diagonale l'Equipe, et qui lui colle la note qu'il veut, au bout d'un questionnement sur le programme qu'il veut, après les questions que lui seul choisit. Note gribouillée sur un coin de table avec un crayon à moitié bouffé. Pendant que trois rues plus loin, pour évaluer un troisième débile, une armée de pédagogues se réunit trois fois une heure, avec dix-huit stabilos alignés par devant soi pour valider un socle au bout de huit pages de compétences. Et ces abrutis trouvent le moyen de s'embrouiller entre eux à la question suivante : le gamin est-il génial à 58,5 % ou à 59,2 ?

Tu n'évalues pas les mêmes disciplines... Tu évalues la réponse. Pas la prestation. Pas la langue. Si?
C'est un passage obligé: si on ne sait pas ce qu'on évalue, alors on n'enseigne pas.
On ne peut pas évaluer l'oral si on ne sait pas l'objet d'évaluation.
L'oral, c'est mon rayon. Très mal enseigné, très mal évalué, en tant qu'objet.

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D'ailleurs tous les gus ayant été recrutés par des oraux sans grille sont des cons à l'inverse de ceux choisis avec le crible des nouveaux pédagogues. Tiens me demande si Juppé aurait la moyenne au nouvel oral de français. Compétences sociales insuffisantes.
Par contre la Sibeth, elle use trois stabilos verts. Avec félicitations du jury citoyen.

Sans grille me suis pris 02 au bac en Anglais, sans doute pour la couleur de mes yeux d'ailleurs, je méritais moins.
Avec grille, le jury d'aujourd'hui m'inscrit à Oxford.

L'école de la loose (louse ?). A gerber.

Ta ta ta.
Un gamin à qui on n'apprend pas à parler n'a aucune chance. Ca sert à ça, l'école.
Et donc, l'oral, ça s'enseigne.
Pour savoir l'enseigner, il faut savoir l'évaluer.

  • [supprimé]

Ecole de démagos, élèves de pédagos, pays de gogos gouverné par des dingos.
Répète sans bafouiller, t'auras 18.

    Y a rien de démago là dedans... Il se trouve qu'on nous demande d'évaluer l'oral, à tous, depuis le collège jusqu'au lycée: personne ne l'enseigne. C'est une spécialité française. Il est intolérable et profondément injuste que des gosses passent des épreuves orales sans être préparés sur autre chose que le contenu (et je ne renie absolument pas le contenu). S'il est solide, il n'en demeure pas moins qu'un gosse qui perd ses moyens par impréparation aura une note à chier. C'est comme ça. Ce qui ne signifie pas que quelqu'un qui n'a rien dans le crâne mais possède de l'aisance soit mieux évalué. Non non.

      • [supprimé]

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      Un gus "qui perd ses moyens" est le plus souvent un gus qui n'en a pas.
      Le monde a besoin de personnes sachant "garder leurs moyens", sinon on finit en macronie. L'école n'est pas faite pour une pseudo promotion de l'individu contrairement à la bouillie qu'on t'a collée dans la tête, mais pour fournir à la Nation qui la met en oeuvre des individus susceptibles de la servir et de l'élever.

      Le contresens est là : naguère il fallait des profs, aujourd'hui on a recruté/formé des assistant(e)s de vie.

      Dans une véritable école on ne forme pas des citoyens, on transmet des savoirs. Il se trouve que ces savoirs peuvent contribuer à former un citoyen, mais ce n'est pas le but.

      [supprimé] Le soucis, c'est que notre système délirant dirigé par des automates en cravate aura toujours de bons petits soldats le doigt sur la couture du pantalon ou sur le pli de la jupe pour appliquer servilement à la lettre les directives absurdes.
      Rendre la vue aux aveugles ou la raison aux cons, c'est hélas impossible.

      Dis, sais-tu que l'un et l'autre ne sont pas incompatibles? Le contenu, solide, et j'y tiens. Et les moyens de s'en servir...

        • [supprimé]

        Dashwood Dis, sais-tu que l'un et l'autre ne sont pas incompatibles? Le contenu, solide, et j'y tiens. Et les moyens de s'en servir...

        Ce n'est pas le propos.
        Ton vrai métier c'est de raconter Camus ou d'enseigner Platon. T'es pas meneuse de revue.
        Et si le contenu est indissociable des "compétences sociales", comment expliquer que désormais des générations de profs illettrés s'apprêtent à œuvrer dans les centres sociaux au nom d'école ?

        Ils enseigneront à l'aune de leur propre parcours. Des animateurs de quartier.

        Dashwood C'est une spécialité française. Il est intolérable et profondément injuste que des gosses passent des épreuves orales sans être préparés sur autre chose que le contenu (et je ne renie absolument pas le contenu). S'il est solide, il n'en demeure pas moins qu'un gosse qui perd ses moyens par impréparation aura une note à chier. C'est comme ça. Ce qui ne signifie pas que quelqu'un qui n'a rien dans le crâne mais possède de l'aisance soit mieux évalué. Non non.

        Le contre-exemple c'est Macron, un baratineur de première qui a décroché quelques diplômes sur la tchatche, et qui, persuadé qu'il est bon, continue aujourd'hui son numéro.

        Dans le monde de l'entreprise, la facilité à l'oral est une nécessité pour les cadres à partir d'un certain niveau, que ce soit en réunion ou devant un public plus nombreux. On est tous différents à ce niveau, les plus extravertis et les moins timides ayant bien sûr un avantage au départ. Cependant, rien ne vaut les coachings spécialisés (souvent issus du monde de la communication et du journalisme) qui donnent des cours d'expression orale, et sont capables d'améliorer même les plus mauvais.

        Tous les hommes politiques (et quasiment sans exception) et tous les journalistes de télé sont passés par ce coaching. Car ce n'est pas complètement naturel, et cela se repère à certains trucs infimes (attitude, élocution, gestuelle...).

          Evaluons la lecture, tiens. Lisons. Prenons un discours, quel qu'il soit. Prenons "J'accuse", prenons un vrai discours vraiment prononcé comme celui au plateau des Glières, si tu veux. Donne le contenu. Explique, rends accessible, rends sensibles ces textes. Demande à ce qu'ils soient profondément ingérés. Nourris donc de contenu.
          Demande ensuite une lecture orale. Fais sortir la compréhension de cette lecture-là.

          Une simple lecture. Tout le monde sait déchiffrer. Tout le monde a le contenu. Personne pour le rendre: les moyens n'ont pas été donnés. Poser sa voix sous le regard d'autres, ça s'invente pas, ça s'apprend. Apprendre et habituer un gamin à dire, répéter, se tenir droit et regarder, relire encore et encore, obliger ses camarades à écouter... Je te garantis qu'il a les moyens, après ça. Quand un gosse rentre et s'entend dire ça, il le garde toute sa vie.

          Mon vrai métier, c'est, après avoir raconté Camus (ce que j'ai fait hier, d'ailleurs...), que le môme soit capable de le faire lui-même après.

          Néanmoins, j'entends tout à fait ce que tu dis. Je ne crois pas qu'on devienne animateur si on demeure extrêmement ambitieux dans le contenu, loin de là. Je crois (=je suis persuadée) que ça aide à son assimilation.

            • [supprimé]

            Dashwood Une simple lecture. Tout le monde sait déchiffrer. Tout le monde a le contenu.

            Non.

              tiresias Ces "trucs infimes" parasitent terriblement le contenu. C'est pourquoi...
              Dites quelque chose de brillant, mais dites-le mal, personne ne vous écoutera.
              Parlez bien, mais toujours de creux, personne ne vous écoutera non plus.

                • [supprimé]

                Dashwood Mon vrai métier, c'est, après avoir raconté Camus (ce que j'ai fait hier, d'ailleurs...), que le môme soit capable de le faire lui-même après.

                Non plus.
                Un cuisinier ne s'occupe pas de la façon dont digèrent ses clients. Tout au plus il s'efforce à rendre ses plats digestes en plus de sa première mission : qu'ils soient bons.

                Ce suivi longitudinal des ouailles est déjà une déviance vers l'assistanat. Tu dois expliquer Camus, le faire vivre. Ceux en qui il ne veut pas vivre, ce n'est pas ton problème. Le filtre fonctionne, justement.

                  Dashwood parler bien mais du vide, Macron le fait chaque jour et tout le monde l'écoute.