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Il faut différencier l'intelligence en acte dans l'individu considéré, si l'on définit intelligence, soit comme faculté de l'âme, qui peut éventuellement agir au moyen du corps, soit comme faculté simple du corps, et l'exercice de l'intelligence de l'homme, comme acte, qui tendrait vers le vrai, serait ainsi ordonné.
J'ai dit par exemple, qu'il y a beaucoup de faux sages parmi les philosophes modernes ; il n'empêche que ces philosophes se distinguent tous par leur entendement : intelligence en acte, comme faculté. Pourquoi se trompent-ils ? Pourquoi deviennent-ils stupides, si vous voulez ? Le ou les causes de l'erreur ? Qu'est-ce qui perturbe l'action de leur intelligence, les pousse à commettre des erreurs, même s'ils sont intelligents ?
Vous pouvez éventuellement défendre l'idée que BHL est un sophiste, ou qu'il use mal de son intelligence, pour telle ou telle raison, pas qu'il est idiot, car ses performances académiques nous renseignent sur ce qu'il a pu faire au moment de la performance, comment il fut alors capable d'exercer son intelligence, un acte ; sachant que cette performance dépendait dans une certaine mesure de ce qu'était devenue son intelligence, comme faculté en acte en lui-même, à ce moment précis, pas aujourd'hui.
Si je m'exprime dans la langue de tout le monde : ce n'est pas parce que vous êtes très intelligent que vous produisez forcément quelque chose d'intelligent ; mais si vous ne produisez pas quelque chose d'intelligent, ce n'est pas en raison de la faiblesse de votre intelligence. Nous ne sommes pas infaillibles dans la mesure où nous sommes intelligents.