jack127
D’une part, comme cela t’est répondu plus loin par d’autres, je ne parle nullement des 10 000 ( ?) documents de la Bible. Quels 10 000 documents ? Moi je ne parle que des Évangiles. Qui n’ont strictement rien à voir avec la Bible, même si ces Évangiles sont bien contraints de reprendre et d’emprunter quelques bribes à la Bible, puisque les chrétiens ont été amenés à se présenter comme les « continuateurs » de la Bible. Pour des raisons de statut de leur religion dans le cadre religieux romain, et d’obtention d’un Pontife, comme je l’ai expliqué plus haut.
En outre, tu bottes en touche en te gardant bien de répondre. Tu cites des auteurs citant les chrétiens ou le Christ, qui dateraient de la naissance du christianisme. Ou par exemple, une lettre de Pline le Jeune demandant à l’empereur Constantin comment traiter les chrétiens. Je te demande simplement les références de cette lettre. Où se trouve-t-elle ? Qui l’a expertisée en tant que document historique authentique ? Et je peux renouveler cette demande à propos de TOUS les documents qui citerait le nom de chrétien ou celui de Christ avant l’époque de Constantin et le IV° siècle.
Tu dis en être certain et en connaître moult preuves. Et un certain nombre d’autres intervenants sur ce forum disent la même chose. Je ne suis pas difficile. Je te demande, je vous demande, les références d’un seul de ces documents qui aurait été réellement expertisé, daté d’avant Constantin et reconnu comme un document historique par les historiens. Les vrais historiens. Pas les innombrables auteurs qui ont basé leurs œuvres sur une supposition qui n’a rien d’historique stricto sensu. Un seul document, ce n’est pas la mer à boire. À te lire, à vous lire, ils abondent. Alors pas de problème ! Il ne doit pas être difficile d’en trouver un. Un seul, mais qui soit réellement un document historique et admis comme tel par les historiens. Pas du genre :
« telle personne a dit que … tel auteur a rapporté que … tel autre auteur a cité un autre personnage qui … ».
Cela n’a rien d’un document historique. Ce n’est pas parce que l’on cite Pline le Jeune ou Trajan en disant il a écrit cela, que cela prouve que c’est vrai. Citer sans aucune preuve que cela a été réellement dit ou écrit, Pline le jeune interrogeant par écrit Constantin au sujet des chrétiens, en affirmant comme tu le fais que c’est vrai, comme tu l’as probablement lu, n’a strictement aucune valeur si tu ne peux pas dire dans quelle archive ce document existe et a été expertisé comme un document authentique. Et dans ce cas précis, tu ne risques pas de trouver quoi que ce soit. Puisque que ce document n’existe pas. Pourtant le Vatican en rêve. Mais comme je l’ai écrit ailleurs, la Commission Historique du Vatican a admis il y a déjà longtemps tout ce que j’ai écrit ici.
Il est évident que l’on ne peut pas apporter une preuve matérielle que quelque chose n’existe pas. Mais il est simple d’apporter les preuves qu’elle existe. La lettre de Pline le Jeune à Trajan où est-elle ? Nulle part, elle n’existe pas. Pas plus que les autres.
Tous les documents concernant toutes les religions qui ont existé dans le monde romain, quelle qu’en soit la langue, ont été traduits depuis longtemps. Toutes les traductions présentant un réel intérêt, et évidemment celles relatives au christianisme, ont été publiées et figurent dans les manuels destinés aux étudiants de toutes les facs d’Histoire, dans les divisions consacrées au monde romain. Et si le document est douteux quant à l’auteur, ou quant à l’époque de son apparition, cela est toujours signalé. Aucun document historique, de caractère réellement historique, n’est oublié dans ces manuels.
Il n’est pas nécessaire de consulter les dizaines de milliers d’ouvrages tous plus fantaisistes les uns que les autres, parce que partant de bases imaginaires, même si leurs auteurs les croyaient vraies. Il suffit des manuels d’Histoire romaines des fac d’Histoire. Et il y en a suffisamment pour avoir le plus large panel de documents historiques, avec leurs références, pour savoir à quoi s’en tenir. Et basés uniquement sur des documents historiques. Par exemple sur le fait que j’ai déjà conté plus haut, qu’en 222 de notre ère, près de deux siècles après la mort présumée du Christ, les romains ont organisé dans tout l’Empire romain, en Orient et en Occident, du sud de la Syrie au mur d’Hadrien à la presque pointe de l’Angleterre, un recensement de tous les lieux ou bâtiments qui avaient une vocation religieuse. La moindre marre de la plaine du Pô ou de la Gaulle profonde près de laquelle il y a avait eu une manifestation religieuse, le moindre bâtiment dans lequel une secte aussi petite soit-elle a organisé une réunion, quelle qu’en soit la religion, ont été enregistrés et parfaitement situés. L’administration romaine prenait les recensements au sérieux. Et en 222 post ère commune, il n’a été noté aucun lieu, aucun emplacement, aucun bâtiment, aucune installation, qui aurait été imputables aux chrétiens. Les chrétiens sont absents du monde romain en 222 de notre ère. Et strictement aucun document de réelle nature historique ne peut contredire cette affirmation.
Étonnant, n’est-il pas ?
La querelle quant à la date d’écriture des Évangiles, sujet de cette discussion au départ, est passionnante entre interlocuteurs de bonne foi. Mais elle est vaine, au sens propre du terme. Parce qu’elle établit l’histoire d’un Christ qui, de fait, n’a aucune existence historique. En langage vernaculaire, qui n’a pas existé. Et que personne ne peut parvenir, grâce à un document historique, ne serait-ce qu’un seul, soutenir qu’il a existé. Pas un seul document historique.
À côté de cela, l’on peut gloser à l’infini sur l’intérêt que peut présenter pour l’humanité l’utilisation de la notion de D.ieu, ou de celle de l’importance sociale d’une religion, révélée ou non. Mais il ne s’agit plus d’histoire. Seulement de développement plus ou mois avancé de l’esprit humain, et de l’aide que peut apporter la notion d’un D.ieu aux esprits faibles. Et des techniques de contrôle social des masses populaires.