france2100
L’art (?) de répondre à côté du sujet et de parler pour au bout du compte ne rien dire. Ou des contre-vérités. Tu écris :
« … tout d'abord la plasticité peut très bien être elle-même déterminée par la génétique ».
Ça c’est un scoop ! Tout ce qui concerne notre physiologie est déterminé par la génétique, et la biologie. Tu continues par :
« Par ailleurs il y a une ambiguïté dans votre texte : vous parlez par certains moments de différences h/f (ce qui inclu (e) rait les goûts), à un autre de facultés (intellectuelles), et à un troisième d'inégalités. Or ce sont trois choses très différentes ».
Certes, ce sont des choses différentes. Mais ni Katou ni la rédactrice de l’ouvrage concerné ne parlent de cela. Mais seulement de la structure du cerveau et des éléments intervenant dans sa constitution. De son essence, pas de sa substance.
Tu continues :
« les inégalités, par exemple, elles sont avant tout le fait de choix de vie différents, les hommes étant plus attirés par le pouvoir, le statut et les choses abstraites, et les femmes davantage par la famille et une cellule sociale proche ».
Il ne s’agit nullement des choix de vie différents. Il ne s’agit pas de choix. Chacun de nos actes, chacune de nos pensées, chacun de nos souhaits, trouvent d’abord leur racine dans la biologie et la génétique. C’est une prédestination biologique qui s’impose d’elle-même, et réglée par l’évolution et la seule finalité de la Vie qui est de se transmettre. Tu continues :
« Concernant les différences, donc, plusieurs études montrent que des différences de tempérament apparaissent très tôt ».
Plusieurs études ? Lesquelles ? Tu inventes, en avançant cela, des études fantômes allant dans ton sens. Cela ne veut rien dire. Au niveau de l’individu, c’est une évidence. Deux garçons de la même famille, pourtant vrais jumeaux donc ayant le même bagage génétique pourront avoir deux tempéraments très différents. Mais au niveau des sociétés et des groupes ethniques il n’en est rien. Ce qui rejoint ton affirmation suivante :
« …il m'est difficile de croire qu'un groupe mesurant 15 cm de plus que l'autre et ayant une masse musuculaire 50% plus lourde ne serait pas naturellement plus dominateur - sans même parler de la testostérone ! »
L’historique de notre espèce prouve le contraire. Les Néanderthaliens étaient nettement plus forts que les Sapiens. Leurs cerveaux avaient la même taille. Ce sont pourtant les Néanderthaliens qui ont été éliminés par les Sapiens. Ou du moins les Sapiens y ont au minimum largement participé, directement ou indirectement. Quant à la testostérone, sa quantité produite n’est pas fonction de la taille de la glande, donc de celle de l’individu, mais de sa capacité à produire, et de l’environnement ponctuel. L’on constate plutôt le contraire. En proportion de sécrétions produites, et à environnement social égal, les grands costauds sécrètent moins d’hormones sur un plan général, ou de testostérone sur ce point particulier, que les gens sveltes dans la moyenne de la catégorie. Tout le monde sait que les excès d’hormones absorbées par les culturistes génèrent l’impuissance érectile et donc sexuelle.
Et tu termines par :
« Enfin pour ce qui est des facultés, j'ai du mal à croire que les très jeunes filles seraient tellement handicapées par les représentations sociales alors qu'elles réussissent mieux à l'école et que celle-ci leur présente en très grande majorité des rôles modèles féminins (l'enseignement est très féminisé) ».
La question est de savoir si les hommes et les femmes ont un cerveau différent. Pas si les filles sont handicapées par les représentations sociales. Là aussi tu confonds l’essence et la substance. Mais nier l’importance des représentations sociales dans les choix et l’éducation des filles, c’est n’avoir rien compris aux fondements de ce qui structure la psychologie xde nos semblables, hommes ou femmes.
En outre, dans ton raisonnement, le seul modèle féminin que l’enseignement présenterait aux filles, ce serait les enseignantes. Mais le modèle de l’enseignante n’est peut-être pas celui qui prédispose à l’astronomie, aux mathématiques ou à la physique nucléaire. Retour aux représentations sociales et à leur importance.