Worsley
1- Je ne vous demande pas de me croire sur parole : mais de vous demander qui dit vrai, qui est orthodoxe.
2- La séparation de l'Eglise et de l'Etat est prêchée par Locke, aussi bien dans sa lettre sur la tolérance, que dans les deux traités du gouvernement civil. Les questions religieuses ne sont pas l'objet du magistrat, et de toute façon selon Locke personne n'a la certitude de dire vrai en matière théologique : il nie que l'on puisse arriver à une quelconque vérité en la matière, tout en étant d'un certain protestantisme donné, contradiction. Cependant, toujours chez Locke, Dieu est Créateur, comme fondateur de l'ordre naturel, de la loi naturelle à l'origine de droits naturels : il oublie alors qu'il fait appel à des résultats théologiques.
C'est toujours la faiblesse des libéraux : ils sont très ignorants en philosophie, car ils oublient la science des premiers principes : métaphysique si l'on reste strictement philosophe, métaphysique et théologie si l'on se fait bah... théologien. Ils en viennent ainsi à dire beaucoup de bêtises.
3- Dieu n'est pas à la base du droit, il est à la base de la loi naturelle, qui elle - même est la base du droit naturel, comme vous l'avez rappelé. Le déiste dit : Dieu fonde l'ordre naturel, et l'homme est responsable de ses lois, à condition qu'elles respectent cet ordre. Dieu existe toujours, en tant que législateur ; tandis que pour l'athée, il n'existe pas.
Je subodore que l'athée, à vous lire, bon idéaliste, imagine ce qu'il veut, et appelle cela ensuite droit naturel. J'attends juste, depuis au moins cinquante posts, que vous tentiez de prouver vos assertions. Cela existe, c'est le résultat d'une évolution dont le libéralisme est l'aboutissement : le Progrès, c'est conforme à la société libérale. Voilà votre argumentaire.
On tourne en rond.