filochard
Réponse à filochard du 4 janvier 2020
La dette est en effet importante, nos valeurs protectrices la confortent, le manque de recettes l’amplifie.
Mais le constat est sans appel, la dette mondiale en général et la dette européenne en particulier a elle aussi explosé sur les 40 dernières années.
Certains arrivent tant bien que mal à diminuer leur dette comme l’Allemagne qui profite de la diminution de leur démographie, qui bénéficie et d’exportations fragiles, mais malgré tout leur dette reste énorme puisque 40% de la dette étant comptabilisé dans des fonds spéciaux, non pris en compte avec la dette officielle.
Et pourtant l’Allemagne a fait défaut de ses remboursements à trois reprises, en 1952, 1953 et 1990.
De plus l’Allemagne a su profiter de la crise de la Grèce en gagnant près de 3 milliards d’euros sur leur dos et pourtant devait leur verser 7,1 milliards de dollars, au titre des extorsions liées à l’occupation nazie, de 1941 à 1944, ce qu’elle n’a jamais fait.
Comme quoi !!!
Comment peut-on s’interroger sur la place et le taux de nos échanges commerciaux, nous savons que la mondialisation a réparti le gâteau d’une manière inégalitaire.
Alors oui la France est passée 7éme en toute logique, l’Inde avec des coûts très bas arrive en force, quant au Royaume-Uni un coup nous sommes devant, un coup nous sommes derrière mais avec le Brexit nous avons une grande chance de reprendre une place ou pas, alors surtout pas d’affolement.
Il y a des contrastes mal maîtrisés, par exemple l’Allemagne travaille en moyenne travail moins que nous et pourtant leur économie bien que fragile est plus florissante.
Mais l’Allemagne subit aussi les délocalisations, les importations des pays à bas coût mais qui leur convient puisque leur atout majeur est la baisse de leur démographie très appréciée pour le moment.
Alors non ne vous mettez pas en tête que le français est feignant, même si 200000 à 300000 emplois sont non pourvus, les commandes, les marchés manquent kidnappés qu’ils sont par les pays à bas coût.
Mais je ne suis pas naïf au point de ne pas admettre que dans la communauté des chômeurs, comme partout, il y a des brebis galeuses qui tournent le dos au boulot et qui profitent le plus possible des possibilités offertes.
Delà a sabrer la majorité des personnes au chômage pour quelques individus malfaisants, ce n’est pas honnête qui fait ressentir le malaise budgétaire.
C’est vrais que les injustices sociales font rage, entre l’explosion des dividendes et l’explosion du nombre de pauvres il y a un contraste honteux.
Ne prenons pas les français pour des abrutis, ils entendent et voient, et ils voient parfaitement que les richesses sont mal et insuffisamment redistribuées, ils voient que nous sommes envahis de produits arrivants des pays à faibles coûts, ils voient qu’il est plus facile d’avoir un CDD qu’un CDI, ils voient aussi les conséquences sur le chômage et ils entendent que le nombre de pauvres a augmenté de 400000 personnes depuis l’arrivée du Président Macron.
À juste titre certains pensent que l’UE n’est pas étrangère à cette dégradation pas seulement française mais de toute évidence européenne, et ils s’aperçoivent aussi que le Président actuel, par trop libéral, et n’a pas la capacité à faire bouger l’UE.
Et ceux qui sont à même de faire des analyses seront à même de conclure que ce n’est pas un trop de dépenses que nous avons mais plus sûrement un manque de recettes.
Il a eu raison car en grattant un peu, on s’aperçoit que si la France n’est pas mieux que les autres, quoique, elle s’efforce de faire le maximum pour éviter par trop de pauvres, elle n’est pas pire, mais vous savez le français est râleur et rarement satisfait, ce sont nos principaux défauts.
Une très forte valeur ajoutée ne réclame pas énormément d’emplois, et la robotisation supprime comme il se doit le travail humain.
Tout cela enrobé d’erreurs de nos gouvernements qui ont oublié le secteur industriel et les dirigeants de nos sociétés qui ont misé sur trop de produits de moyennes et bas de gammes dont se sont goinfrer les pays à bas coût et vous avez le marasme dans lequel la France et trop de pays de l’U.E. ont été contraint.
La Suisse est un pays libre de tous mouvements ne faisant pas partie de l’U.E.
En conséquence la Suisse a de nombreuse raisons d’avoir des ratios intéressants, en premier lieu c’est un pays qui jongle avec un protectionnisme important, ciblé, intelligent et forcément efficace.
De plus l’on s’aperçoit que les petits pays avec quelques belles et dynamiques entreprises tirent leurs marrons du feu, c’est le cas de la Suède, des Pays-Bas et de la Suisse, entre autre sur le nombre d’actifs et un PIB très haut par habitants, l’on constate même que beaucoup de petits pays se trouvent dans le top dix.
Quant à la France elle a des poids lourds devant mais elle a aussi des poids lourds derrière, le R.U., l’Italie, leJapon, l’Espagne de plus beaucoup de pays de l’Union ont vu leur PIB par habitant baisser.
Le faible taux de population active s’explique facilement par le fait que la France a orienté sa production sur des produits de moyennes et bas de gammes, produits maintenant fabriqués dans sa grande majorité et en grande quantité dans les pays à bas coûts.
Mais attention de nombreux industriels des pays de l’Union ont déjà fait le choix des délocalisations et des importations des pays de l’Asie, du Maghreb et des pays de l’Est, mais l’impact démographique joue son rôle.
La France a dans ses bagages encore un peu de reconnaissance pour la valeur humaine, en ce sens elle essaye à juste titre de redistribuer aux plus démunis et garde, bien que le taux soit forcément trop élevé, un nombre de pauvres bien plus bas que beaucoup de nos voisins.
Alors c’est vrais que les dépenses sociales sont élevés, mais elles font parties de nos valeurs et nous pouvons en être fiers.
Quant aux dépenses publiques, certes il y a dans certains secteurs des mauvaises gestions, de mauvaises repartions, probablement trop de personnel, mais inversement nous voyons le manques et de personnels et de moyens dans beaucoup de domaines, la santé en général, les hôpitaux en particulier, les prisons, la justice, l’éducation, la sécurité, le logement, et pour toutes ces raisons il sembles très difficile d’envisager de réduire les dépenses publiques d’ailleurs le Président Macron semble y avoir renoncé.
Il est fait état des 17 milliards versés après les manifestations des Gilets Jaunes, mais plus sûrement des casseurs, car c’est malheureux à dire mais l’on sait que des manifestations passives font rarement bouger les choses, mais ne peut-on pas mettre en parallèle le record de dividendes versés ?
Les inégalités ont malheureusement toujours le dernier mot.
Si les marges de manœuvre sont réduites, elles le sont aussi pour les Italiens, l’Espagne, le Portugal, le Royaume-Uni et même l’Allemagne en quelques mots presque l’ensemble des pays de l’Union, peut-être et heureusement un peu plus compliqué pour la France puisque nous n’avons pas les mêmes valeurs.
Un engrenage infernal avec l’U.E. qui ne sait jamais décarcasser pour donner à ses membres les moyens de s’en sortir.
Mais c’est une évidence que la mondialisation a fait beaucoup de mal aux pays de l’U.E., sauf évidemment les pays de l’Est, en général et de la France en particulier.
Les Dirigeants européens ont dès le départ cru avoir trouvé l’eldorado avec les pays asiatiques, que nos pays allaient inonder ces pays de nos produits, mais avec le recul c’est l’inverse qui est apparu.
Arrêtons de tirer sur l’ambulance.
Les contradictions ne manquent pas dans les analyses dire, par exemple, que les français ont raison d’être pessimisme est contradictoire lorsque l’on apprend qu’actuellement la France est en Europe le pays le plus attractif pour venir s’implanter, Toyota n’a pas loupé le coche.
Contradictions encore lorsqu’il est indiqué que 70% des français de moins de 35 ans sont optimistes, personnes qui sont l’avenir du pays.
Contradictions toujours avec la productivité pour laquelle nous sommes devant le Japon et l’Allemagne eux qui ont des économies plus prospères.
Contradictions entre le nombre élevé de chômeurs et le nombre de pauvres plus bas que bien d’autres pays
Mais vous savez lorsque l’on gratte un peu il semble très facile de trouver des incohérences dans les critiques pour un pays qui essaye de conserver les valeurs humaines, même si le prix à payer subit aussi des critiques non fondées.