af90 Je corrige mon précédent post. L'idée d'égalité des chances est en fait un détournement de l'idée de justice distributive : plutôt qu'accorder à chacun selon ses qualités, ou ses mérites, que l'inégalité politique suive l'inégalité naturelle, par le privilège ; réaliser l'inverse, accorder à chacun selon ses défauts, handicaps, ou démérites, que l'inégalité politique compense l'inégalité naturelle, par le privilège, le tiers-temps dans votre exemple, afin de parvenir à une égalité arithmétique entre les individus.
Je rajoute ceci.
A mon avis, notre société ne sait plus différencier l'homme entendu comme espèce, et l'homme entendu comme individu - un exemple qui illustre mon premier post sur le sujet - : elle voudrait une justice commutative entre individus, alors que cette dernière ne doit régner qu'entre les hommes en tant qu'espèce, l'égale dignité des hommes devant Dieu du chrétien par exemple, ou notre égalité devant la loi.
Dans le cas qui nous occupe, tous les enfants accèdent déjà à l'école. Notre seule préoccupation, si l'on parle de justice, devrait être qu'ils accèdent dans la mesure du possible à la "même" école : plus ou moins à la même qualité d'enseignement. Cependant, pour s'arrêter à cette seule considération, il faut accepter que la justice en ce monde est imparfaite, que l'on ne peut réaliser la cité idéale, plus exactement l'école idéale, sur terre.
La prochaine étape : critique de l'idée de "justice sociale".