Plariste-le-Revanite
La question du lobbying et du poids des citoyens sont deux questions différentes et moins liées que vous ne le croyez.
La question de l'absence de poids des citoyens ordinaires a essentiellement à voir avec la captation du pouvoir par la petite bourgeoisie cléricale (journalistes, universitaires, scénaristes, hauts fonctionnaires, politiciens). Ce qui découle des fragilités inhérentes du système électoral et du système juridique libéral, trop faciles à contrôler.
Quant à la question du lobbying (qui comprend selon vous le Medef mais pas Oxfam, le CRAN, le PIR, Greenpeace, Stop homophobie, la CGT, etc), elle n'est que la cerise sur ce gâteau déjà bien rance.
Qu'est-ce qui facilite le pouvoir du lobbying ?
- la distance du pouvoir : aux alentours de l'an 2000, la création de l'UE a brusquement porté l'influence des lobbies en Europe au même niveau que les USA. Et l'intensification idéologique du libre-échange international a encore plus déporté le pouvoir vers un échelon internationale et lointain.
- le rejet de l'état, qui a déjà entraîné le rejet du financement public des partis aux USA et en fera de même en Europe : puisque les politiciens sont nos ennemis (destructivisme progressiste), autant que leurs clients paient.
Le rejet sous-jacent de l'état en particulier vient de trois causes.
- des raisons historiques : les USA ont été fondés par des groupes fuyant la persécution du pouvoir central, l'UE regroupe beaucoup d'anciens adversaires.
- l'érosion du contrôle des médias par les dominants (petite et grande bourgeoisies) : passage d'une seule chaîne de télé à Internet en cinquante ans. Vous ne pouvez plus nous vendre votre sauce.
- la destruction des narrations nationales historiques au profit de nouvelles narrations progressistes contre-nature qui sont rejetées par la population : les étrangers et nous ne formons pas un peuple, et un état qui sert tout le monde ne sert personne. Un état créé en quelques années sur la foi d'un contrat, en remplacement d'un pays de deux mille ans, ne vaut pas plus qu'une carte de fidélité.
Je récapitule : nous en sommes là à cause de votre logique électorale (les éduqués menant le troupeau), de votre logique libérale, de votre logique néolibérale, de votre logique internationaliste, de votre logique immigrationniste, de votre logique destructivo-progressiste. Nous en sommes là à cause de vos idées.