af90 Corrigez - moi si je me trompe, mais la France est alors dans une situation quelque peu ambiguë. Elle a signé un armistice = suspension d'armes. Mais théoriquement, tant qu'il n'y a pas de traité de paix, chacun des deux partis peut reprendre la guerre sans déclaration : il suffit juste de dénoncer l'armistice en expliquant que ses clauses n'ont pas été respectées ? Un armistice se fait en attendant la fin de la guerre, où l'on négocie la paix, si je me souviens bien ?
Disons que vous n'avez pas totalement tord. Mais ça reste très sémantique à mon sens(quoiqu'à proprement parler, ce que je dis n'est pas totalement "juste", donc, oui). Un armistice n'est pas un traité de paix; l'armistice met fin aux hostilités, le traité de paix à la guerre(et règle par ailleurs certains "détails"). Mais un armistice n'est pas un simple "cessez-le-feu", temporaire. En soit il met fin au conflit.
Petain tenait par ailleurs à cet armistice plutôt qu'à une capitulation.
Sur la forme, tu te sens un peu moins humilié, mais ça revient selon moi à se caresser le nombril, pour rester poli... Parce que dans les faits, c'est plus une capitulation qu'autre chose.
Et ce qui m'intéresse plus exactement ce sont les faits. Je voulais dire que pour l'essentiel du pays, de 40 à 43, l'Allemagne avait gagné la guerre, et quoique soumis à une puissance étrangère et que perdurait une lutte armée, la grande majorité de la population vivait "en paix".
Pareillement, "on" ne considère pas que la guerre avec l'Allemagne prend fin en 47 au traité de Paris, mais bien en 45.
De la même manière, japonais et russes sont toujours officiellement en guerre; dans les faits je crois qu'on peut dire qu'ils sont en paix(qu'ils ne sont pas près de signer, à mon avis, pour des raisons territoriales).
En face, c'était pas forcément les plus grands juristes que le monde ait connu par ailleurs, ça n'aide pas à y mettre vraiment les formes; on parle de gus qui n'avaient pour seul principe "juridique"/"légal" réel que le "führerprinzip". Infoutus, en plus de 10ans, de déterminer la primauté du parti ou de l'administration étatique. Autant dire, un bordel sans nom, avec des compétences qui se chevauchaient; et toute les petites mesquineries des luttes polycratiques qui accompagnent ce joyeux bordel. Ça donne deux trois anecdotes assez drôles, notamment quand ces dégénérés étaient en train de perdre la guerre, mais refusaient d'apporter du matériel ou des hommes "à la concurrence".
Néant juridique qui semblait faire le bonheur d'Hitler, quelque part.
Bref, je digresse, pour dire qu'avec cette bande de connards, c'est surtout l'état de fait qui compte, selon moi. Pour le reste fallait encore trouver un gus capable de tenir un stylo.
[supprimé] Maurras n'établissait pas la nationalité sur la race, nous sommes dans le contresens le plus abouti.
En effet. D'ailleurs, si, à l'instar d'une grande partie du pays, il se foutait totalement des juifs étrangers, il considérait qu'il était particulièrement indigne et humiliant de remettre nos ressortissants à une puissance étrangère.
Il parle aussi de "héro juif" concernant un militaire au nom bien juif qui m'échappe à cette heure; parce qu'il y en avait aussi au sein de l'AF, des juifs. J'ai pas beaucoup entendu Hitler ou Goebbels parler des héros juifs allemands..
Il souhaitait accorder aux juifs un statut du type de celui des coloniaux, bref les écarter des fonctions publiques, en aucun cas se résoudre à la barbarie et au massacre purement racial.
Son antisémitisme n'avait rien de racial, ni d'anti-religieux d'ailleurs. Son problème c'était le communautarisme, juif.. Ou indigène, protestant, franc-maçon. Bref tout ce qui pouvait nuire à l'unité nationale et aux intérêts du pays.
Quand on observe nos champions actuels, on comprend mieux ce dont il voulait absolument se prémunir.
Notons aussi qu'en ce qui concerne les coloniaux, il souhaitait leur faire aimer la culture française, et non pas leur imposer; ce qu'il estimait comme étant contre-productif.