Sur la divine surprise, vous avez raison, j'ai fait une erreur peut-être. Je dis peut-être parce s'il y a un con - on va l'appeler Courtial, par commodité - tout seul, on peut juste se dire qu'il est con, mais dès qu'il y en a d'autres, on peut commencer à s'interroger.
Or il se trouve qu'en plus du monsieur dont j'ai causé, il y a beaucoup d'autres cons qui ont mal compris Maurras. Ca a dû lui remonter aux oreilles (humour... , il était sourd, à la fin de sa vie) et il a cru devoir s'expliquer. Je vous donne le texte trouvé pour vérifier cette affaire :
La " Divine Surprise " c'est le titre d'un article de moi, paru au Petit Marseillais et qui ne traite ni de la défaite ni de la guerre. Le thème est celui-ci : le passé, les services, l'extrême variété des services rendus par M. le maréchal Pétain, avaient éveillé, comme il était naturel, d'immenses espérances ; mais ces espérances ont été débordées, comblées et surpassées : au glorieux chef de l'armée de Verdun, au grand juge militaire des mutineries, au victorieux d'une campagne africaine à laquelle rien ne le préparait, à l'ambassadeur de Burgos et de Madrid, l'épreuve nouvelle a ajouté la révélation d'un admirable politique, d'un simple et sobre orateur, d'un grand écrivain, d'un philosophe social de premier ordre et enfin de l'homme, de l'homme-nation, ralliant tous les cœurs et tous les esprits à sa présence, à sa personne, toutes choses auxquelles nul n'avait le droit de s'attendre ni ne s'attendait. En cela a consisté la " divine surprise ", comme le disent les lignes finales de mon ar
La rectification sur le sens de la "divine surprise" est donc fournie par Maurras, répondant à ceux qui ont compris, ces pauvres imbéciles, qu'il saluait la victoire allemande. Donc les cons, y en a pas qu'un. Et s'il se croit obligé de répondre aux cons, c'est parce qu'ils sont nombreux et avec des raisons d'être cons, puisqu'ils l'ont lu.
Et il vient donc nous expliquer deux ans plus tard que c'est pas du tout ça qu'il voulait dire.
François Hollande, sors de ce corps, j'aurais envie de dire. Les mecs qui te racontent des conneries et qui viennent dire a posteriori que ce n'est pas ce qu'ils avaient voulu dire, vous n'êtes pas saoulés ?
Deux remarques sur le contenu enfin :
1/ dans le domaine du positif, ce que Maurras reconnaît à Pétain est assez flou. Quand il parle des services de l'Etat, par exemple, je suppose qu'il ne veut pas dire que la Poste fonctionne mieux qu'avant, ça paraît un peu chiche.
2/ comme j'ai essayé de vous indiquer, le problème de Maurras, c'est que dès qu'il exprime une sympathie ou un accord, il se produit infiniment plus d'ennemis que d'amis.
Parce que si je comprends bien son texte, la "divine surprise", c'est l'élection de Pétain. Qui s'est faite avec des formes contestables, mais contestables au point de vue de la démocrassouille qu'il conchie, mais un processus qui n'avait rien d'une surprise. Ce n'est pas la manière dont Pétain arrive au pouvoir qui le surprend ou l'étonne.
Non, si je lis bien, ce qui est étonnant et bouleverse l'univers mental de Maurras, c'est qu'un militaire puisse être un type intelligent. Ca, ça lui troue le cul, c'est pas dans la normale. Les généraux de la guerre d'avant ont dû moins apprécier le compliment. Mais cette fin de l'intervention n'est pas très claire et rectifiez moi si je me goure une fois de plus, mais la structure logique, c'est en gros :
1) Général de l'armée française = gros con
2) Général puis Maréchal Pétain = intelligent
3) Miracle, divine surprise.