Quand on propose pour explication finale une montée indigne du Tour de France, on obtient une étape fadasse, ce n'est pas plus compliqué que ça.
S'achevant au beau milieu de ce qui se fait de pire en montagne, le bétonnage massif au service de la fabrique à pognon, cette séquence, de surcroît mal dessinée dans son enchaînement de difficultés, nous propulsa au fond de l'ennui sur les vingt-cinq kilomètres les plus laids des Alpes. Si l'on suivait les coureurs, on finissait chez Morphée, si l'on s'en détournait pour s'imprégner du cadre de la procession, on finissait penché sur la bassine.
Bref, ASO a reçu son chèque des promoteurs du cru, Pogacar en a collé une trentaine de plus, sans doute pressé de fuir ce coin, et ... c'est quasiment tout.
De Bourg-Saint-Maurice, il suffisait d'inverser le clignotant devant la mairie et de terminer en partant vers la droite avec un HC en escaladant La Plagne, chère à Fignon. Mais business is business.
Le Tour sans course, c'est déjà moyen, mais un Tour sans course et sans paysage, c'était aujourd'hui du côté de Tignes, la station de ski qui a inventé le métro pour monter au glacier de la Grande Motte, histoire que les têtes de veau se retrouvent dans leur élément.
Je retourne à ma bassine.