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Ce qui est assez cocasse, c'est de voir la même logique toujours mise à l'oeuvre. Les gens se contentent de pointer du doigt, sur tous les sujets, les autres sans se rendre compte de leur propre responsabilité quant à la situation qu'ils déplorent. Je veux dire, la société ne s'est pas construite toute seule. Chacun apporte sa pierre à l'édifice et contribue à son édification.
L'ultra-violence de nos progénitures n'est pas l'aboutissement d'un phénomène irrationnel et donc non-explicable. Parents, acteurs de la société, tous y portons une part de responsabilité. Que ce soit du fait :
- De la démobilisation des parents qui ne jouent plus leur rôle (leurs enfants sont des anges qu'il faut protéger au mieux et il est nécessaire de répondre à tous leurs désirs) et qui se séparent à la moindre raison (explosion des familles mono-parentales).
- Du désarmement que subissent, de la part du système, les parents encore mobilisés (interdiction de la fessée; parents condamnés à la moindre atteinte aux droits inviolables et illimités de leur progéniture; enfants systématiquement confiés aux mères qui n'ont pas, en général, la capacité de les élever seules, surtout dans certains milieux)
- D'une culture, plus généralement, qui promeut cette violence à travers les films, les jeux video, dans les interactions au quotidien entre les gens (entre ceux qui sortent de leurs voitures, qui sont agressifs avec la caissière, qui se parlent mal entre collègues, qui sont toujours dans des rapports où l'invective est au coeur etc....), dans nos débats politiques et journalistiques (les clashs sont systématiques et font même partie de nos attentes (l'on se souvient toujours de la petite phrase acerbe), dans nos discussions sur des forums, sur les réseaux sociaux.
Quant on oeuvre autant à la propagation de la violence, on évite de s'étonner des fruits de notre travail chez nos plus jeunes qui sont à notre image.