Les Juifs comme déchets, c'est la rhétorique habituelle de Soral, on ne va pas se mettre à s'étonner d'un seul coup. Ca tutoie le propos nazi, c'est fait pour. On peut reprocher tout ce qu'on veut à Soral, mais pas de ne pas savoir ce qu'il dit.
Soral est un garçon lucide, du moins il s'en souvient de temps à autre. Je suis tombé récemment sur une de ses interventions canapé où il dit qu'il en a classe de ces procès à répétition (la motivation étant essentiellement friquesque, si j'ai bien compris : la Résistance à l'Hydre sioniste, ça coûte du pognon en condamnations et cela décourage bien des héroïsmes). Bref, dans ce moment de basses eaux apparemment, Soral déclare que les Juifs, c'est à peu près 1% de la population française (en gros : 600 000 Juifs en France), et que, dans le tas, il y en a quelque chose comme 15% (1 sur 6, dit-il) qui sont vraiment engagés dans des trucs juifs ou sionistes genre Licra ou machins religieux etc. Donc 100 000 personnes à tout péter, c'est-à-dire rien. On se demande donc d'abord s'il faut faire lever le ban et l'arrière ban pour rien.
Il dit dans la video (promesse d'ivrogne) qu'il arrêtera avec la mise en cause systématique des 100 000 clampins. Il n'a pas respecté ses bonnes résolutions de Yom Kippour, on l'a vu.
Voulez mon avis ?
Le miroir grossissant est le principal élément à comprendre dans cette affaire. Les Juifs sont très surreprésentés dans le milieu minuscule (intello parisien) où Soral existe ou veut s'intégrer. Je ne trouve pas d'autres origines à ses fixettes : le tir de barrage judaïque auquel il est confronté et qui l'empêche de toucher aux places. Il n'aura pas une émission de radio sur le service public (comme Finky, par exemple, ou Polony, etc.).
Il faut signaler un second élément : le Juif alibi. Sartre en parle dans son bouquin sur l'antisémitisme, du type qui n'avait pas le niveau, qui ne pouvait pas avoir l'agreg, mais qui croit qu'on la lui retire pour la donner à un Juif. Et qui va partout pleurant que l'agrégation est "juive".
Digression : le mieux évidemment, c'est de prendre sur tous les tableaux, et c'est ce qui manque à Soral. Faut avoir le niveau, et Soral n'est pas Richie. Richie, lui, après avoir bénéficié des Juifs à fond, en termes d'influence comme de pognon, a pu rédiger des bouquins pour dézinguer les Juifs et leur influence néfaste dans la musique (dont il était un des principaux bénéficiaires). Dézingage admis par eux parce qu'on ne contredit pas le Maître.
Mais c'était Richard Wagner, pas Soral.