katou
Je veux dire qu'il existe comme phénomène, à savoir s'il est bien nommé ou non, si ce phénomène est bien interprété. Le débat me permet d'affiner ma position, si tu préfères : d'où mes quatre points pour récapituler.

katou Il y a eu un premier homo sapiens qu'il soit nommé Adam ou pas,

Ce n'est pas ainsi que se déroule l'évolution des espèces, le passage d'une espèce à l'autre se fait de manière progressive et il n'y a pas de frontière nette.
Ce terme d'Homo Sapiens, comme beaucoup d'autres ne définit donc pas quelque chose sans aucune ambiguïté.
Il est pourtant utile, mais il ne faut pas croire que les termes sont la même chose que la réalité.

    cheshire-cat
    1- Voilà, il n'y a pas d'espèces, mais l'on divise quand même en espèces. Faut être cohérent, s'il n'y a pas d'espèces, il n'y a que des individus : il faut alors abandonner les définitions, tout autant que les classifications. Il faut détruire pour rebâtir sur des fondements vrais. Pareil pour le genre.

    2- On nomme sans signifier, on nomme sans considérer la réalité, que les hommes partagent tous une même nature, une même essence, qui explique justement qu'ils sont hommes : l'unité de l'espèce, l’être, derrière la multiplicité des individus. Alors comment nommer ? On se sert des prédécesseurs qui ont nommé conformément à cette réalité : on garde le nom, l'objet tout en le niant, car il est utile pour édifier des théories, pour bâtir.

      af90 1- Voilà, il n'y a pas d'espèces, mais l'on définit des espèces.

      Sauriez-vous définir ce qu'est un arbre, sans aucune ambiguïté de façon à ce qu'on ait jamais de doute sur le fait que tel ou tel organisme soit bien un arbre ? Non ! Pourtant, allez vous renoncer à utiliser ce terme ?

      • af90 a répondu à ça.

        af90

        Af90, tu écris plus haut :

        • « la plupart des juifs ne sont certainement plus sémites, ou très peu. Compris ? ».
          Non, pas compris. Cela ne veut rien dire. Si selon la version biblique les sémites pour Moïse sont les enfants de Sem, Cham et Japhet, le qualificatif « sémite » signifie issu d’un type anthropologique commun, de groupes ethniques tous issus à l’origine et en gros de Mésopotamie. Puis qui se sont différenciés en s’étendant vers l’Asie du Sud Est et vers le Croissant Fertile. Et le point commun et qu’ils parlaient une langue presque commune, qui s’est partagée en arabe, syriaque et hébreu. Avec de grosses nuances.

        Mais dans ce groupe des peuples sémites, l’on en compte d’autres, outre les hébreux et les arabes. Il y a les phéniciens, les syriens, les carthaginois et d’autres peuples souvent mêlés aux méditerranéens anciens. L’on trouve même des traces d’ADN sémitiques anciens dans certaines îles et groupes grecs. Les grecs viendraient-ils eux aussi de Babylonie et seraient-ils sémites ? Ou juste « un peu » sémites ?

        Et l’on peut en trouver encore ailleurs. Ce sont des hébreux qui n’ont pas suivi l’exil à Babylone, qui sont allés s’installer au Maroc et y ont judaïsé une partie des berbères marocains. Juifs qui se sont ensuite eux-mêmes, au fil de siècles, berbérisés, au contact des autochtones.

        Mais ce sont 20 de ces berbères judaïsés, pas un de plus, et dont les chroniques ont conservé les noms, qui ont traversé le détroit de Gibraltar et sont allés prendre par surprise le château fort espagnol le plus proche de leur point d’arrivée. Comme en France au Moyen-âge, les châteaux forts étaient la plupart du temps quasiment vides, et tenus seulement par des garnisons presque symboliques. Le plus souvent au mieux une douzaine d’hommes d’armes. Le seigneur qui venait résider ponctuellement dans l’un de ses châteaux, y transportait ses meubles et sa cour pour le temps du séjour.

        Ces 20 guerriers ont transmis la nouvelle au pays, et ont aussitôt été suivis par quelques centaines d’autres. Ils ont continué la conquête en allant de château en château, en les prenant au fur et à mesure, et ils ont conquis une bonne partie de l’Espagne.

        Mais le coup des sémites arrive. Les 20 guerriers du premier débarquement, berbères judaïsés, qui au fur et à mesure se partageaient les nouveaux arrivants, sont devenus logiquement les chefs des armées musulmanes qui ont pris l’Espagne. Et comme le voulait les coutumes et les précautions quant aux retours de flammes, ils ont tous pris femme parmi les filles des familles des anciens seigneurs des lieux. Et c’est leur descendance qui était en place lors de la Reconquête. Et qui pour l’essentiel sont demeurés les seigneurs régnants Ce qui fait que chaque famille de la grande noblesse espagnole a un peu de sang judéo-berbère dans les veines. Un peu de sang berbère et un peu de sang juif. Les ADN en témoignent.

        De la même manière que la majorité des peuples de la planète se sont constitués en agrégeant et absorbant soit des envahisseurs, soit des migrants « pacifiques ».

        De ce fait, la noblesse espagnole est-elle sémite, ou juste un peu sémite ? L’ascendance sémite est-elle soluble dans le Chorizo et la Paella ?

        • af90 a répondu à ça.

          cheshire-cat
          Encore une fois, c'est à vous d'affronter vos contradictions. S'il n'y a pas d'être, il n'y a pas l'homme, que des individus qui sont tous différents. Comment les nommez-vous ? Car dire qu'ils sont des hommes, c'est déjà leur attribuer la nature humaine à tous, une même essence, même s'ils sont tous des individus différents, des substances premières.

          Sargon
          Le terme sémite signifie proprement descendant de Sem. S'ils ne sont pas ses descendants, faut les nommer autrement, car sinon l'idée ne correspondant pas à la réalité étudiée, le terme est simplement faux. Tu bâtis alors ton raisonnement sur une erreur : une définition qui ne correspond pas au nom. C'est la différence entre l'homme qui se soumet à la réalité, et l'homme qui définit comme il veut, le sujet qui invente. Paf, on prend un terme dans la bible ou tiré de la bible en adéquation avec une réalité supposée : une vérité supposée donc, et on lui accole une autre réalité.

          [supprimé]

          Par exemple, la légalisation de l'infanticide.
          Curieusement, en dehors des juifs orthodoxes, les juifs sont les plus grands partisans du droit à l'infanticide dans les états non juifs/chrétiens; tandis que leurs homologues, "chez eux", en Israël, sont bizarrement particulièrement opposés à l'infanticide (en tous cas chez les 18-40ans, bref, chez les femmes juives). Bien sûr il n'y a aucune arrière pensée de type racial, ni autre calcul mesquin, derrière ce grand écart.
          Partout où il le peut, le juif politique usera de ses possibilités d'action pour s'attaquer aux sociétés chrétiennes et à leur bonne marche. Il ne cessera pas de vouloir les corrompre.
          Ceci pour des motifs idéologiques, et notamment racistes.

          Sinon c'est pas compliqué : judéophobie = Islamophobie = anti idéologie d'inspiration religieuse. Antisémitisme = negrophobie = racisme.
          Sem ou pas Sem, que vous y croyez ou non, ça n'empêche le commun des mortels de pouvoir identifier des ethnies que l'on qualifie de sémites. D'aucun, les juifs les premiers, parleraient de races; l'antisémitisme renvoyant donc à un racisme envers les peuples dits sémites.
          Précisément, de nombreuses personnes sont opposées au judaïsme, et notamment à l'idéologie raciste qu'il véhicule, sans être racistes à l'égard des sémites dans leur ensemble, y compris des personnes qui seraient d'origine juive; et donc, pour certains en premiers lieu desquels les juifs, qui appartiendraient à la prétendue race juive.
          Tout comme d'autres, pour d'autres raisons et souvent pour son idéologie guerrière, sont islamophobes, sans pour autant être être racistes.
          Pareillement, l'anti-christianisme ne renvoi pas à un quelconque racisme.

          Toute la réthorique des juifs, c'est de considérer que leur religion est indissociable d'une prétendue appartenance à une race, en l'occurrence qu' ils considèrent comme supérieure; aussi toute personne se réclamant antijuive serait néccessairement raciste. Par extension, donc, toute personne anti-sioniste serait anti-juif car opposée à leur idéologie, donc nécessairement raciste/antisémite.

          Or, et le petit Benjamin en est la preuve vivante, il n'est pas de race juive qui soit. Pas plus qu'il n'y a de race aryenne/nazie. Seulement des personnes qui se pensent appartenir à une race, qu'elle soit juive ou aryenne.
          L'anti-nazi n'a pas plus de problème avec la prétendue race aryenne que les anti-juifs n'en ont avec la prétendue race juive. C'est l'idéologie le problème.
          Mais, à l' instar de la propagande juive, la propagande nazie vehiculait aussi l'idée que leurs ennemis voulaient détruire la prétendue race aryenne/germanique. Le tout reposant donc sur une croyance fondamentale en l'existence de prétendues races.

          L'idéologie talmudique n'a strictement rien à envier, d'un point de vue moral, à l'idéologie nazie. Aussi, en constatant que le nazisme a pour ainsi dire disparu, ce qui n'est pas le cas de l'idéologie talmudique, il s'avère que la lutte contre cette idéologie talmudique est on ne peut plus nécessaire, notamment pour tout anti-raciste digne de ce nom.

          Contrairement aux antisémites, à l'instar des nazis, qui ont une haine viscérale de tout ce qui est d'"origine juive", y compris des chrétiens qui auraient une grand mère juive par exemple, l'anti-judaisme n'a strictement pas cette dimension raciale. Il se moque bien de savoir si ta grand mère était juive, ou nazie, ce qui compte, c'est ce que tu es toi, et en quoi tu crois. L'anti-judaique n'aura aucun problème avec le juif converti, contrairement à l'antisémite.

            af90 2- On nomme sans signifier, on nomme sans considérer la réalité, que les hommes partagent tous une même nature, une même essence, qui explique justement qu'ils sont hommes

            Ce n'est pas ainsi que les choses se passent : on observe, croit observer ou conjecture une réalité qui n'est pas encore nommée, et on la nomme.

            Bien sûr, dans la fiction, l'observation n'est pas indispensable.

            • af90 a répondu à ça.

              cheshire-cat Ce n'est pas ainsi que se déroule l'évolution des espèces, le passage d'une espèce à l'autre se fait de manière progressive et il n'y a pas de frontière nette.

              Qui parle de frontière ? Toi, pas moi. Il y a eu à un moment donné un homo qui a muté génétiquement en homo sapiens et a fait cette lignée qui est devenue l'unique lignée d'homo. Quant à l'évolution, l'homme moderne n'a pas cessé d'évoluer mais génétiquement nous sommes comme le tout premier.

              Prenons l'exemple des yeux bleus pour te faire comprendre ce que je dis.

              Après des années d'études et de recherches, une équipe scientifique danoise ose l'affirmer : tous les humains ayant les yeux bleus, sur l'ensemble de la planète, sont les descendants d'un unique ancêtre commun. Celui-ci, homme ou femme, on ne sait pas, serait né avec une mutation génétique spontanée qui aurait transformé les yeux marron, que tout le monde avait alors, en yeux bleus.
              https://www.lefigaro.fr/sciences/2008/02/06/01008-20080206ARTFIG00010-les-humains-aux-yeux-bleus-ont-ils-un-ancetre-commun.php

              cheshire-cat
              C'est surtout que comme vous ignorez toute métaphysique, vous pouvez vous permettre toutes les contradictions que vous voulez. On nie l'espèce, mais on attribue à une substance première, une essence, que tous les individus que l'on a regroupés sous le terme de l'espèce partagent. L'espèce homme n'existe pas, mais il y a des hommes. Comment savez-vous que ce sont des hommes, si l'homme n'a pas de nature, et si cette nature que tous les hommes partagent ne fonde pas l'espèce homo sapiens ? Et derrière, vous prétendez donner la leçon.

                af90 On nie l'espèce,

                La notion d'espèce est pertinente si on observe l 'évolution darwinienne de loin sur une large échelle de temps, mais est à reconsidérer si on la regarde de près de façon détaillée.
                Une difficulté chez les non-scientifiques est de comprendre les notions d'échelle.

                • af90 a répondu à ça.

                  af90 Comment savez-vous que ce sont des hommes, si l'homme n'a pas de nature,

                  On peut utiliser l'ADN, mais il y a des méthodes rationnelles plus simples.
                  Parce que vous, si vous voulez savoir si quelque chose est un homme ou autre chose, vous utilisez l'essence de l'Homme ?

                  • af90 a répondu à ça.

                    cheshire-cat
                    Bien sûr, je suis un homme qui comprend difficilement, voyons.
                    Ce n'est jamais que dire, les espèces existent dans le temps et dans l'espace : c'est nier l'être qui justement est en dehors de ces contingences ; une existence relative, non-être, sur laquelle on fonde tout le reste. Comment peut-on définir le non-être ? On continue au post suivant.

                    cheshire-cat
                    Donc utiliser l'ADN, plutôt que "sapiens", en oubliant que l'ADN n'est pas la propriété qui définit l'humanité, qui fait l'homme en tant qu'être ; qu'il est accident par soi, propriété toujours présente ; un peu comme si plutôt que définir l'homme par la faculté de juger, de savoir, "sapiens", je le définissais par le rire, par le "propre". On appelle cela confondre l'être et l'accident.

                    Mais, à la rigueur, histoire de se marrer, on n'a qu'à regrouper en espèces, par ADN, et fonder tous nos raisonnement sur ce simple fait : du moment que vous en observez toutes les conclusions, dans tous vos raisonnements, quelle que soit la discipline, cela ne me gène pas.

                      af90 la propriété qui définit l'humanité, qui fait l'homme en tant qu'être

                      Je n'en éprouve pas le besoin, je sais vivre dans un monde sans certitudes.

                      ** Dommage, jusqu'ici nous discutions bien tous les deux CC **

                      • [supprimé]

                      af90 C'est une solution politique, pas philosophique.

                      Alors je ne comprends pas ce que tu veux dire : qu'est-ce qui serait politique aujourd'hui dans le fait de combattre la religion juive ?...

                        [supprimé]
                        On se contente de différencier tous les types d'opposition, de ne surtout pas les réunir sous un nom, afin de ne mécontenter personne, et que personne n'abuse de ce nom, sans considérer la vérité. C'est pour cela que je dis que c'est une solution politique, pas philosophique, une critique dans la lignée de mes 4 points : comme je disais à Katou, le débat me permet d'affiner ma position. Je le précise, histoire d'être totalement honnête.

                          [supprimé]

                          L'antijudaïsme est le faux-nez de l'antisémitisme maurrassien toujours en vigueur à l'Action française.