Deir Yassin : La Saga de la Propagande auto-destructrice !
par Avi Yellin
Le 9 avril, jour anniversaire de la bataille de Deir Yassin, a été utilisé une fois encore par des activistes anti-israéliens à travers le monde pour tenter de calomnier l'Etat d'Israël et accuser les groupes juifs clandestins pré-étatiques d’avoir commis le massacre des habitants arabes de Deir Yassin, lors de la guerre israélo-arabe de 1948. D’anciens combattants clandestins et des historiens continuent à réfuter ces allégations et à les révéler, sarcastiquement, comme de la propagande sioniste officielle. En 1948, le mandat britannique était en plein processus de retrait de ses forces du pays en raison de leur incapacité à lutter efficacement contre les groupes de guérilla sioniste comme la Lohamei Herut Yisrael (Combattants pour la liberté d'Israël - Lehi) et l'Irgoun (National Organisation militaire - Etzel), qui s’étaient montrés fermes dans leur détermination de libérer la patrie juive.
Dans les mois qui ont précédé leur évacuation, les forces britanniques remirent des armes et la plupart de leurs principaux postes militaires aux forces irrégulières arabes qu'ils avaient formées et incitées à l'encontre de la communauté juive du pays. Parmi ces postes importants plusieurs points furent des positions de supériorité stratégique, notamment le long de la route liant Jérusalem et Tel-Aviv, ce qui nécessairement barrait la route pour l’approvisionnement de Jérusalem et piégeait les habitants juifs de la ville.
En Mars 1948, la route fut coupée et Jérusalem assiégée. En réponse, la milice officielle de l’Agence juive, la Haganah, déclencha l'opération Nachshon pour briser le siège. Le 6 avril, dans une tentative pour s’emparer des postes stratégiques, la Haganah prit avec succès le village d'al-Qastal donnant sur la route principale de Jérusalem-Tel Aviv.
Deir Yassin était situé sur la pointe ouest de l'actuelle municipalité de Jérusalem et à deux kilomètres au sud d'Al-Qastal, donnant sur l'entrée ouest de la capitale. Le 9 avril, environ 120 membres du Lehi et Etzel, en coordination avec la Haganah, attaquèrent Deir Yassin et, après une bataille acharnée, réussirent à prendre la colline stratégique.
Bien que d'abord loués pour leur victoire dans la bataille, les combattants juifs de Deir Yassin furent bientôt accusés d'avoir perpétré un massacre par la direction officielle de l’Agence juive dans ce que beaucoup voient aujourd'hui comme ayant été une tentative politique pour calomnier le commandant de Etzel, Menahem Begin.
Les accusations se propagèrent rapidement dans les milieux des médias arabes et étrangers, provoquant une fuite massive des Arabes vers d'autres régions du pays. Conformément aux nouveaux historiens Benny Morris et Yisrael Eldad (un autre historien qui a servi comme chef idéologique du Lehi), la panique arabe engendra la fuite, ce qui fut l’effet immédiat le plus important de la bataille de Deir Yassin de même que la campagne exagérée des médias qui l’avait suivie.
Lehi et Etzel ont tous deux officiellement nié qu'un massacre organisé a eu lieu à Deir Yassin. Les deux organisations affirmèrent que la bataille avait été caractérisée par de violents combats et que leurs troupes étaient sous le feu des fusils et des mitrailleuses de presque chaque maison. Tous deux ont aussi souligné le taux relativement élevé de leurs propres pertes (attribué au fait qu'ils avaient délibérément renoncé à l'avantage de l’effet surprise, en émettant par haut-parleur un avertissement avant d’attaquer), du grand nombre d'armes qu'ils avaient pris aux arabes tombés, du nombre de soldats irakiens et syriens parmi les victimes, ce qui indiquait bien que des "unités de l'armée régulière campèrent là."
Tous les anciens combattants juifs de la bataille, y compris plusieurs militants de gauche de Lehi, ont toujours nié qu'un massacre a eu lieu. Même l’activiste antisioniste Uri Avnery a soutenu que son ami, Amos Kenan, ancien combattant de Lehi et journaliste pro-arabe, a toujours affirmé que le massacre de Deir Yassin n'a jamais eu lieu et que, même s'il y a eu , il fut tout à fait involontaire.
Ezra Yakhin, un vétéran de Lehi qui fut blessé pendant la bataille de Deir Yassin, propose une page détaillée comptant onze des événements dans le livre intitule Elnakam - ses mémoires de l'époque. Dans ce rapport, il attribue le nombre élevé de victimes civiles arabes à la confusion créée par les soldats arabes habillés en femmes et l’exécution de plusieurs combattants Lehi et Etzel au début de la bataille. Yakhin affirme que les rumeurs d’un éventuel massacre se firent entendre une fois seulement que les combattants furent rentrés chez eux et que celles-ci furent diffusées par le biais de l’institution sioniste officielle dans le but de diffamer les combattants de l'ombre, en particulier le Etzel que les dirigeants de l'Agence Juive considéraient comme un menace potentielle pour leur pouvoir politique.
Uri Milstein, historien militaire israélien soutient les affirmations de Lehi et de Etzel comme quoi il n'y a jamais eu de massacre organisé à Deir Yassin, mais il reconnaît un nombre élevé de victimes civiles. Il a souvenir des rapports de la Haganah comme ayant été trafiqués, soit par les auteurs ou plus tard par leurs supérieurs, dans une tentative d'exagérer la violence et de noircir les noms de Etzel et de Lehi en raison de querelles politiques au sein de la communauté juive.
Milstein fait valoir que les meurtres étaient une caractéristique de la guerre et confirme la déclaration de Yakhin comme quoi le thème du massacre fut un mythe créé par l'Agence Juive pour empêcher l'unification de la Haganah et de Etzel, et en particulier pour empêcher Menahem Begin, le commandant d'Etzel, d’avoir un poste dans le premier gouvernement d’union nationale d’Israël sous David Ben Gourion.
Les historiens et les spécialistes notent avec insistance que le sarcasme inhérent à la propagande, qui est née avec l’établissement du sionisme et qui a servi à calomnier les opposants politiques, est devenue depuis un thème central dans la guerre de l'information pour délégitimer l'État d'Israël dans son ensemble. L’ arme de propagande propre à Ben Gourion est maintenant utilisé par les ennemis du sionisme dans le but de détruire tout ce que Ben Gourion a établi.