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Les deux références les plus connues sur le sujet sont Hans Mommsen, le pionnier, et Götz Aly. Tous deux de gauche et mondialement reconnus.
Ils ont soutenu que l'extermination des Juifs était une construction collective ad hoc, dont une large part est d'ailleurs attribuable aux élites traditionnelles non-nazies, notamment bureaucratiques, en réponse à des problèmes matériels et des opportunités économiques, dans un contexte désinhibiteur. Une "radicalisation cumulative", une escalade matérielle.
Je vous assure que l'histoire du nazisme et de la solution finale sont radicalement différentes des stéréotypes de Hollywood et Radio Paris. Pour un survol historiographique plus récent, voici un article d'Olivier Cossé, paru dans la Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine.
Enfin, notez qu'en aucun cas je n'ai présenté la Shoah comme inévitable et raisonnable : les nazis auraient pu choisir de ne pas conquérir l'Europe, de ne pas commencer la guerre, ou bien de la terminer, ou d'essayer une politique de discrimination plus précise, ciblée sur les seuls communistes et autres agitateurs, plutôt que contre l'ensemble des Juifs.