si j'avais des enfants en age de faire des études supérieures, donc de plus de 16 ans, j'aurais bien des difficultés pour les conseiller , mais je les pousserais dans un métier manuel, malgré un avis général , qui voit toujours le bac +5 comme un graal à aller chercher Visiblement les choses évoluent par rapport à il y a 30 ans . Par exemple les écoles de commerce qui recrutaient autrefois toutes sur concours, ne font même plus le plein 11 écoles de commerce post-prépa ne remplissent pas sur 24 https://www.letudiant.fr/educpros/actualite/classement-sigem-2023-11-ecoles-de-commerce-post-prepa-ne-remplissent-pas-sur-24.html

Nous sommes victime d'une fausse démocratisation -Il y a 85 ans avec une licence en droit on pouvait passer le concours de sous-préfet -il y a 50 ans avec une licence en droit on pouvait passer un concours de cadre supérieur ou moyen de l'administration -actuellement avec une licence en droit on peut passer avec une chance un concours de la catégorie C ou D avec à peine plus que le SMIC ,sans compter les multiples complications de Parcours Sup ,simplement pour s'inscrire ,les limitations dues au logement etc.

Rosssel Naguère le Bac couronnait la maîtrise des Humanités. Aujourd'hui avec le Bac on peut s'inscrire dans un master sur la pratique en mitou des gesticulations dégenrées.

marcopolo Il y a une baisse nette des inscriptions à l'entrée dans le dernier tiers de ces écoles de commerce: Cette perte d’attractivité des écoles de commerce est confirmée par le nombre de places vacantes total qui s’élève à 725 – avec 7.106 étudiants affectées sur 7.831 places ouvertes à corréler au nombre d'inscrits en classes préparatoires: Cette année, le Sigem enregistrait d'ailleurs une diminution du nombre de candidats avec 9.122 postulants contre 9.875 en 2022. Une baisse à corréler avec celle du nombre d’élèves en prépa éco en 2021, de près de 13%. Pourquoi cette désaffection? Peut-être que payer cher pour des écoles privées de 2ième ou 3ième rang qui sortent des diplômés vers des secteurs en difficulté: banques de détail, grande distribution n'est pas porteur. Le raisonnement n'est pas extrapolable à d'autres secteurs pour autant.

marcopolo L'école de commerce reste un bon pari : le jour (lointain ?) où l'IA sera capable de remplacer les grosses têtes, nous aurons toujours besoin de manuels et de jacasseurs, et les seconds sont mieux payés. Mais l'essentiel est d'envoyer les gamins loin de la France et de l'Europe.

france2100 La Russie est un bon plan. Là est l'avenir, là est le foyer du renouveau de l'Europe et les Français y sont les bienvenus, quoi qu'en prétendent les Atlantistes.

[supprimé] Le raisonnement n'est pas extrapolable à d'autres secteurs pour autant. c'est pourtant la question que je pose dans ce fil de discussion au minimum c'est extrapolable pour les écoles de journalisme qui sont en surnombre comparées aux besoins actuels et à venir

marcopolo Alors que le besoin d'ingénieurs reste élevé, les inscriptions ont baissé de 1,6% l'an dernier. Pourquoi ? Et bien peut-être que voir la vie et la carrière du père ingénieur ne donne plus envie à la jeune génération. Les niveaux de salaire sont trop bas pour les jeunes, et les perspectives de carrière trop basses probablement, et avec un risque de fin de carrière à 50 ans trop élevé. Les très bons bien sûr prennent le risque et se barrent aux USA, Canada mais aussi en Suisse, en Allemagne où c'est beaucoup mieux payé et où au moins aux USA il est beaucoup plus facile d'entreprendre. En fait dans mon cercle de collègues et amis, beaucoup de fils et filles vont faire des écoles conduisant à des métiers différents: archi, design, écologie sous plusieurs formes. Les vieux métiers comme pharmaciens, médecins, ingénieurs, notaires ont moins la cote.

pour les ingénieurs français, je pense que l'erreur fondamentale de la France, c'est d'avoir laissé cette formation au secteur élitiste et corporatiste des écoles à concours avec le passage obligatoire par les classes préparatoires . Se limiter à former des élites, pour se les faire piquer par les grandes multinationales , c'est une erreur stratégique monumentale . Il parait que les anglo saxons disent " pas la peine de trop forcer sur les matheux, le peu qu'on aura besoin, on ira les chercher en France ,en les attirant par le salaire " . Je crois me souvenir de la crise de 2008, que le concepteur des subprimes de Lehman Brothers était un français . Comment se fait il que les chinois et indiens , forment proportionnellement à leur population étudiante le double d'ingénieurs que les français . Ils ne sont pas doublement plus intelligents

heureusement, on peut aujourd'hui devenir ingénieur par apprentissage ....même en France . Encore faut il que dans la boite, l'ingénieur sorti d'une grande école à concours, ne s'imagine pas supérieur à celui qui travaille depuis 5 ans sur un projet , tout en faisant ses études par apprentissage

marcopolo pour les ingénieurs français, je pense que l'erreur fondamentale de la France, c'est d'avoir laissé cette formation au secteur élitiste et corporatiste des écoles à concours avec le passage obligatoire par les classes préparatoires C'est le rêve de tout socialiste, communiste ou fasciste: mort à l'élite des grandes école, qui se reproduit entre bourgeois. Pourquoi changer ce qui fonctionne? L'Etat a meilleur temps à regarder de près les formations universitaires sans débouchés réels et sérieux (autre que l'Education Nationale et la petite fonction publique) genre lettres, arts, sociologie, psychologie, philosophie. marcopolo Il parait que les anglo saxons disent " pas la peine de trop forcer sur les matheux, le peu qu'on aura besoin, on ira les chercher en France ,en les attirant par le salaire " C'est la preuve de l'excellence de la filière grandes écoles française (Normales Sup, Polytechnique, Centrale, Mines, Ponts, ENSTA , etc). marcopolo Comment se fait il que les chinois et indiens , forment proportionnellement à leur population étudiante le double d'ingénieurs que les français . Ils ne sont pas doublement plus intelligents Chaque pays fait selon ses besoins. L'industrie de ces deux pays a connu une croissance galopante sur 20 ans, quand le poids de l'industrie dans le PIB français a été divisé par deux. Mais pour tout te dire à propos de la Chine, un ingénieur chinois venant de Beijing Tsinhua, Shanghai Tongji ou Shanghai Jiaotong + un master aux USA n'est pas payé le même prix que celui qui vient de la sous-fac de Changsha dans le Hunan.

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Etudes supérieures , une révolution à venir .

candidus

france2100 Le seul remède est de rétablir la sélection dès l'école primaire, en abandonnant cette calamité qu'est la carte scolaire.

candidus

Le dispositif de dérogation permet d'inscrire son enfant dans l'établissement de son choix, s'il reste de la place après que les résidents se soient servis. C'est cette condition qui fait scandale, car tous les enfants ne sont pas égaux effectivement, vis-à-vis des conditions de résidence.
Il n'y aura pas de mixité ni d'ascension sociales possibles tant qu'on privilégiera la proximité plutôt que le mérite, dans le choix de l'école.
Et n'en construire aucune en zèpe. Une zèpe, par définition, c'est une zone sinistrée où aucune instruction n'est possible, il faut délocaliser l'enseignement sur une zone plus propice.

Le lycée Louis-le-Grand de Paris a meilleure réputation que le lycée Salvatore Allende de Trouzy-le-Bouc, ça se comprend facilement. Permettons à Louis-le-Grand d'intégrer les meilleurs enfants de Trouzy, et qu'il invite les cancres de la rue Saint-Jacques à aller voir à Trouzy s'il reste de la place près du radiateur.

france2100

candidus
Mais dans ce nouveau système le mérite est évalué par les notes, or depuis son introduction il y a des classes coloniales où la moyenne de classe est de 19 - parfois sur demande du proviseur.

[supprimé]

candidus Permettons à Louis-le-Grand d'intégrer les meilleurs enfants de Trouzy, et qu'il invite les cancres de la rue Saint-Jacques à aller voir à Trouzy s'il reste de la place près du radiateur.

C'est déjà le cas. LLG est je crois le seul Lycée avec Henri IV à pratiquer encore la sélection nationale dès l'entrée en 2nde, puis à l'entrée des classes préparatoires. En fin de 2nde, 1ère, terminale et Math Sup, les plus mauvais sont invités à aller voir ailleurs qu'ils soient fils d'un bourgeois du Vième ou d'un ouvrier du 9-3, et des jeunes venant des banlieues sont admis à LLG (lycée public). Egalement, les 5/2 sont rares à LLG en cas d'échec aux concours car il y a une politique du lycée de ne pas trop en avoir, considérant que si l'élève est bon il passe en 3/2 dans une des grandes écoles cibles (ENS, X, Centrales, Mines, Pont...). Les 5/2 vont à Saint-Louis, Stanislas, etc.

candidus

[supprimé] Affirmatif. J'ai connu une classe de Math'spé de Louis-le-Grand avec 80 % de sa quarantaine d'élèves, reçus à Ulm ou X, ou plutôt Ulm et X. Je suis heureux si ça perdure.
Mon propos est d'étendre le système de sélection à tous les établissements de France et de Mayotte, à partir du CE1. En seconde c'est beaucoup trop tard.
Y'a du boulot mais on y arrivera.

[supprimé]

candidus Affirmatif. J'ai connu une classe de Math'spé de Louis-le-Grand avec 80 % de sa quarantaine d'élèves, reçus à Ulm ou X, ou plutôt Ulm et X. Je suis heureux si ça perdure.

Je n'ai qu'un point de référence en 2016 sur les 4 classes de MP*:

environ 36/40 arrivent aux concours, les autres malades, accidentés, etc
12-15 X par classe
5-6 à Ulm
6-7 dans les 3 autres ENS
le reste à Centrale, Mines, Ponts, Ensta, ENSAE(INSEE), Sup'Telecom.

Le seul Lycée au même niveau: Ginette. C'est énorme: il y a 40 places en maths à Ulm, cela veut dire que LLG en ramasse 50% ; pour l'X, disons 50 sur un concours MP où il y a 100 places, idem 50%.

candidus

[supprimé] Ah... ils ont égalisé les 4 classes sinon c'est pareil. Comme quoi le système a fait ses preuves.

[supprimé]

candidus Cela dépend des années, l'année d'avant une des 4 classes a casé 15 élèves à Ulm.

candidus

[supprimé] Petite précision entre experts : en fait être reçu à Ulm c'est au moins 50 places car il y en a toujours quelques uns qui préfèrent X, comme Poincaré.

[supprimé]

candidus Petite précision entre experts : en fait être reçu à Ulm c'est au moins 50 places car il y en a toujours quelques uns qui préfèrent X, comme Poincaré.

Et vice versa, il y a des switchs. Mais en 2016, les 3 premiers à Ulm en MP étaient aussi les 3 premiers à l'X. Les filles et semblables vont plutôt à Ulm, le rude service militaire (1 mois à La Courtine, 2 mois à St-Cyr et le reste en régiment) de l'X ne plait pas à tous(tes); faut jamais oublier que l'X est une école militaire.

zenon

Bonjour,

En France c'est plus facile de trouver un diplômé de Sciences -Po qu'un maçon ou un électricien Français.

Cordialement.

candidus

zenon En même temps, on ne laisserait pas un diplômé de Sciences-popo tripoter sa salle de bain.

[supprimé]

zenon En France c'est plus facile de trouver un diplômé de Sciences -Po qu'un maçon ou un électricien Français

Si le col bleu de l'artisanat n'était pas autant pris pour un esclave, avec des salaires très bas pour des conditions de travail rudes, il y aurait plus de candidats. Le problème commence avec le particulier qui consulte à la dure avant d'acheter à l'artisan, et le maire qui fait faire un appel d'offre encore plus dure pour réparer la cuisine de la cantine scolaire ou repeindre son bureau. Le tout comparativement à l'encravaté parfumé sortant de Sciences Po qui fait fumer la moquette.

marcopolo

[supprimé] Tu es à fond dans l'idéologie nauséabonde au contraire. Si tu étais dans le pragmatisme, tu reconnaitrais aisément: a/ qu'il n'y a pas de chômeurs à la sortie de nos écoles d'ingénieurs et que plus le niveau requis à l'entrée est élevé plus recherchés ils sont b/ qu'ils sont très prisés à l'étranger.

à la sortie des CAP du batiment ou des metiers de bouche ( boulanger, boucher, cuisiniers....) il n'y a pas de chomeurs non plus et les jeunes boulangers patissiers sont aussi trés prisés à l'étranger .
Ton argument n'a pas de sens, puisque je n'ai jamais dit qu'il fallait former moins d'ingénieur, mais plus . Toutefois, j'ai dit que les grandes écoles comme les universités devraient êtres payantes, plutot qu'être 100%, à la charge de la société, ceci pour donner plus de moyens à l'enseignement supérieur français .
L'équivalent de nos 3 trés grandes écoles françaises aux USA ou en Australie, coute à chaque étudiant entre
50 et 80 000 $

candidus

marcopolo l'Université fourre-tout à la française a beaucoup trop de moyens, et même de nuls.

[supprimé]

marcopolo L'équivalent de nos 3 trés grandes écoles françaises aux USA ou en Australie, coute à chaque étudiant entre
50 et 80 000 $

En effet, et même plus, et ensuite les grandes entreprises et grandes universités de ces pays viennent chasser à la sortie de nos grandes écoles et bonnes universités pour remeubler les effectifs.

marcopolo

candidus l'Université fourre-tout à la française a beaucoup trop de moyens, et même de nuls.

beaucoup trop d'étudiants en 1ere et 2eme année, mais souvent beaucoup moins de moyens que dans la plupart des universités des autres pays de l' OCDE

[supprimé]

marcopolo beaucoup trop d'étudiants en 1ere et 2eme année, mais souvent beaucoup moins de moyens que dans la plupart des universités des autres pays de l' OCDE

C'est la rançon de l'éducation nationale pour tous, gravement déformée par les socialistes en bac pour tous et fac pour tous. Il faut restaurer la sélection dès la 6ième , puis la 2nde puis le bac et l'entrée dans le supérieur. De mon temps, les enfants d'ouvriers, agriculteurs , employés, artisans, commerçants et autres qui n'avaient pas de résultats scolaires au CM2 étaient orientés vers le certificat d'étude puis le CAP en apprentissage et ils devenaient des bons professionnels, d'honnêtes citoyens et de bons soldats. Les bons continuaient en collège, lycée et université.

marcopolo

[supprimé] De mon temps, les enfants d'ouvriers, agriculteurs , employés, artisans, commerçants et autres qui n'avaient pas de résultats scolaires au CM2 étaient orientés vers le certificat d'étude puis le CAP en apprentissage et ils devenaient des bons professionnels, d'honnêtes citoyens et de bons soldats. Les bons continuaient en collège, lycée et université.

tu dois avoir au moins 99 ans ?

[supprimé]

marcopolo Non, j'ai la soixantaine.

candidus

marcopolo Tant qu'à avoir l'ambition que tout le monde sache lire (les prix du kebab) , écrire (des dessins mitous obscènes sur les murs) et compter (sur les autres), autant le faire à l'ancienne dès le cours préparatoire, plutôt que d'y consacrer l'essentiel des moyens alloués à l'Université en concurrence avec le hackick de rap' , le LGBTQQ+ inclusif avec option GPA équitable et les jeux vidéos en globish.

Il faut interroger Sandrine pour savoir à quoi sert son université.

marcopolo

[supprimé] Non, j'ai la soixantaine.

j'ai 61 ans et justement quand j'avais 11 ans en 1972, c'était la période de la suppression du certificat d'étude et de la forte dévalorisation de l'apprentissage . Au contraire, c'est à ce moment qu'on s'est mis à construire des lycées professionnels à tour de bras : formation en CAP - BEP, par la voie scolaire uniquement et souvent sans aucun stage en entreprise .

Les chambres de commerce, se sont mis ensuite à créer des CFA: centre de formation par l'apprentissage , en alternance .
Je me souviens d'avoir discuté en 1980 , avec un prof d'un lycée technique, me parlant avec mépris et condescendance
des CFA, écoles pour les patrons .

c'est justement depuis la période post soixant'huitarde que la France s'est complètement distinguée en choisissant l'enseignement scolaire et universitaire de masse (pour tous, quelques soient les capacités des jeunes ), quand l' Allemagne développait la formation en alternance pour tous les niveaux , jusqu'au niveau ingénieur .

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