Autre extrait de l'excellent article ci-dessus qui explique vraiment le mépris des progressistes pour la démocratie et le peuple, en cela, leur non reconnaissance de la démocratie sauf pour s'en gargariser, on peut parfaitement les qualifier d'extreme:
« C’est une décision que j’ai prise, personnellement » a déclaré Pierre Moscovici, avouant en substance qu’il s’est senti légitime pour estimer, du haut de son immense sagesse, que le Parlement manquait de discernement et aurait utilisé ce rapport « à mauvais escient ». Macron en son temps avait affirmé « j’ai très envie de les emmerder, donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout », le point clef n’étant évidemment pas la grossièreté du « emmerder » mais « j’ai très envie, donc ». Sur X/Twitter, un internaute a évoqué la « République du bon plaisir », qu’il me permette de lui emprunter cette excellente formule qui synthétise avec élégance la décadence, pour ne pas dire la déliquescence, des institutions léguées par le Général de Gaulle.
Et en bonne tradition gauchiste, le bon plaisir de cet extrême-centre constitué autour du « cercle de la Raison » cher à Jacques Attali ne manque pas de se draper de vertu, et de se nourrir de la conviction de sa supériorité intellectuelle et morale sur « ceux qui ne sont rien » et autres « sans-dents », accusant de populisme quiconque a l’outrecuidance de rappeler qu’en démocratie, normalement, le peuple est souverain.
Rien de nouveau sous le soleil, la gauche jadis était massivement opposée au vote des femmes car elle craignait que celles-ci soient trop influencées par l’Eglise : il faut croire qu’une démocratie de gauche, c’est fondamentalement une démocratie où seule la gauche a le droit de vote. Et la Vendée se souvient de la manière dont ceux qui croient que la France est née en 1789 peuvent traiter ceux qui savent qu’elle est née avec Clovis.
Plus récemment, un moment majeur de cet immense mépris que les apparatchiks socialistes – rapidement imités par les oligarques de droite – éprouvent pour les Français est la suppression de la peine de mort, dont ils ont toujours clamé avec fierté qu’ils l’avaient réalisée contre la volonté du peuple. C’est d’ailleurs devenu depuis l’exemple récurrent cité par le personnel politique, les éditocrates et les « philosophes » germanopratins pour démontrer, croient-ils, qu’il faut ne pas suivre la volonté générale, que les référendums sont dangereux, et – pour le dire clairement – que le peuple n’est pas fait pour exercer la souveraineté mais pour suivre des guides éclairés – eux-mêmes s’attribuant bien sûr ce rôle. Ils se prennent pour Richelieu canalisant les humeurs d’un Louis XIII immature et capricieux, oubliant opportunément que Richelieu, lui, a rendu la France plus puissante et plus grande alors que depuis des décennies l’hégémonie du « progressisme » gauchiste ne brille pas vraiment par la qualité de ses résultats.
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Tout ce beau monde ayant acté qu’il était décidément plus simple de gouverner sans le peuple, le RPR, parti de droite populaire, disparut bientôt pour laisser la place à un centrisme bourgeois mou, miroir du socialisme, au point qu’il devint impossible, la calvitie aidant, de distinguer un Juppé d’un Fabius.
Faite moi dégager tout ça. Le 24 juin votez et votez bien.