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Bien avant Charlemagne, l'Eglise s'était intéressée, seule, aux problèmes sociaux, que seule, elle s'était préoccupée d'enseignement. Désormais, officiellement, il y eut compénétration, alliance intime entre elle et les autorités indispensables. Ce fut sur l'Eglise que le gouvernement impérial se reposa de l'obligation chrétienne, et que Charlemagne ne prenait pas à la légère, de secourir les miséreux, les malades, les infirmes et les enfants abandonnés. J'ai déjà fait mention des dîmes dont le quart était distribuà à ces oeuvres et l'enrichissement des instituts religieux par d'abondantes donations, un véritable budget social.
De même, l'enseignement fut confié à l'Eglise. Les simples curés de village reçurent l'ordre de faire la classe aux enfants. Les grandes abbayes et les cathédrales eurent toutes, à côté d'elles, des écoles secondaires et supérieures. Certaines de ces écoles eurent une célébrité, celle de Martin de Tours et celle d'Aix, l'Ecole palatine, furent une pépinière de hauts prélats et de grands fonctionnaires, dont Charlemagne et ses fils aimaient à suivre les cours.