Trop souvent, comme chefs et sujets, les Francs agissaient sous l'impulsion de leurs passions, obéissants quand il leur plaisait, et capables dans un accès de colère de menacer le roi et même de le tuer. Les meurtres ont été fréquents dans l'histoire des rois mérovingiens.
Malheureusement pour la paix du royaume, il n'y avait pas de ligne de succession ordonnée aux Maires du palais, ce poste de dirigeant suprême, non-couronné de terre des Francs. Devenir Maire du palais impliquait de concilier les intérêts de la faction dominante des "Leudes" ou hommes forts francs, complètes comme ceux-ci l'étaient habituellement par la vieille aristocratie foncière qui prétendait descendre des Gallo-Romains.
L'Eglise, aec ses évêques puissants et souvent très laïcs, devait également être apaisée. Tout cela signifiait une nouvelle série de schismes, de conspirations et de guerres souvent très sanglantes et très personnelles. Le Maire du palais d'Austrasie combattit son rival de Neustrie tandis que l'Aquitaine, sous un Duc semi-indépendant, les défiait tous les deux.