Pour mettre fin à la guerre déclenchée par le coup d’État dans l’est de l’Ukraine, des efforts multilatéraux avaient été déployés en vue d’un règlement pacifique, qui se sont traduits par une résolution du Conseil de sécurité approuvant à l’unanimité les Accords de Minsk. Ces accords ont été foulés aux pieds par Kiev et ses maîtres occidentaux, qui ont eux-mêmes récemment admis, avec cynisme et même fierté, qu’ils n’avaient jamais eu l’intention de les mettre en œuvre, mais qu’ils voulaient seulement gagner du temps pour approvisionner l’Ukraine en armes contre la Russie. Cette déclaration publique consacre une violation de l’obligation multilatérale de tous les membres des Nations Unies, telle qu’elle est inscrite dans la Charte des Nations unies, qui exige que tous les pays se conforment aux résolutions du Conseil de sécurité.
Nos actions cohérentes pour prévenir la confrontation, y compris la proposition de décembre 2021 du président russe Vladimir Poutine de négocier des garanties de sécurité mutuelles multilatérales, ont été rejetées avec arrogance. Personne, nous a-t-on dit, ne pouvait empêcher l’OTAN d’accueillir l’Ukraine dans son « étreinte ».
Au cours de toutes les années qui ont suivi le coup d’État, malgré nos demandes insistantes, aucun des maîtres occidentaux du régime de Kiev n’a critiqué Piotr Porochenko, Volodymyr Zelensky ou la Rada (parlement d’Ukraine) lorsque la langue russe, l’éducation, les médias et, en général, les traditions culturelles et religieuses russes ont été détruits par voie législative et de manière cohérente – en violation directe de la Constitution ukrainienne et des conventions universelles sur les droits des minorités ethniques. Dans le même temps, le régime de Kiev a introduit, par voie législative et dans la vie quotidienne, la théorie et la pratique du nazisme. Il n’a pas hésité à organiser de somptueuses processions aux flambeaux sous les bannières des divisions SS dans le centre de Kiev et dans d’autres villes. L’Occident gardait le silence et se « frottait les mains ». Ce qui se passait était tout à fait conforme aux plans des États-Unis d’utiliser le régime ouvertement raciste qu’ils avaient nourri dans l’espoir d’affaiblir profondément la Russie, conformément à l’orientation stratégique consistant à éliminer les concurrents et à saper tout scénario impliquant l’affirmation d’un multilatéralisme équitable dans les affaires mondiales.