Au fil des réformes nous devenons de plus en plus dépendants des importations pour notre alimentation. Or la nouvelle politique de l'UE va amplifier la phénomène avec un baisse de la production de 15% à 30% selon les études (Atlantico), sous l'effet conjugué d'une baisse du rendement à l'hectare et des surfaces cultivées.

Que se passera t-il le jour où une pandémie ou une guerre compromettra la bonne marche du commerce mondial ?

Edit : merci pour le renommage, @James

  • Just a répondu à ça.

    je suis proche du milieu agricole, je peux répondre aux inquiétudes, mais il faudrait mieux préciser les questions .

    Une chose est sûre, ce n'est pas quelques dizaines ou même centaines d'hectares de permaculture qui nous sauverons de la famine, si jamais elle devait avoir lieu

      La famine à Paris, ce n’est pas un problème....Il y a des rats à tous les coins de rue.

      marcopolo
      On pourrait distinguer trois questions :
      a) l'impact sur les rendement sera t-il aussi grande qu'affirmé ?
      b) l'Europe sera t-elle autonome en termes de calories et de nutriments, et dans quelle proportion ?
      c) pourrons-nous manger en cas de forte perturbation du transport intercontinental, voire d'une baisse annuelle de la production mondiale (volcan, météore) ?

        James a renommé le titre en Demain, la famine en France ? le .

        france2100 J'ajouterai personnellement un quatrième point : faudra-t-il attribuer prioritairement les surfaces cultivées à la production de biocarburants, quitte à acheter notre blé aux Russes ?

          malgré une année trés moyenne en terme de récoltes en 2022, la France est
          -excédentaire en vins et spiritueux.
          -excédentaire en céréales, sauf en maïs et evidemment riz
          -excédentaire de peu en produits laitiers, qui s'exportent encore relativement bien
          -excédentaire de peu en sucre .
          -équilibrée en viande bovine, après avoir été pendant des décennies excédentaire, ce qui a lourdement pesé sur les prix et donc le revenu des éleveurs .
          -déficitaire de 30à 60% en viande de porcs, moutons et volailles .
          -déficitaire à plus de 40% en fruits et légumes tout confondu ( il n'y a qu'en pomme de terre où l'on produit au minimum notre consommation ).
          -déficitaire en protéines végétales et autres tourteaux ( soja, ......)
          -en poisson, je ne sais pas ?

          En fait hors viticulture, qui apporte une trés forte valeur ajoutée, tout ce qui demande beaucoup de main d'oeuvre disparait au profit des grandes cultures trés mécanisées comme les céréales .
          Or nous ne sommes plus comme au XVIII è siècle, où 80% de l'alimentation était à base de pain . Nous pourrions avoir à court terme des excédents de blé difficiles à vendre sur le marché mondial et rien d'autre que du pain à mettre dans nos assiettes

            candidus J'ajouterai personnellement un quatrième point : faudra-t-il attribuer prioritairement les surfaces cultivées à la production de biocarburants, quitte à acheter notre blé aux Russes ?

            aucun risque ! nous avons structurellement trop de céréales et même de plus en plus d'excédents à cause de l'abandon de l'élevage gros consommateur de céréales . Il faut au contraire développer les usages industriels et énergétiques des grandes cultures ( céréales, oléagineux.....) et ceci jusqu'à des cultures spécifiques pour la méthanisation ( production de gaz méthane )

            Par contre le vrai risque de pénurie, ou plutot de perte totale de souveraineté, c'est en fruits et légumes et en diverses viandes . Pour rappel, malgré le véganisme et les stupidités des écologistes sur le climat, il se consomme toujours de plus en plus de viande en France ( de moins en moins de viande de boeuf pourtant auto produite et de plus en plus de viande de volailles, importée à plus de 40% ) .

            ///Les caractères "gras" sont réservés à la modération.

              marcopolo Bien. Donc le débat sur le quatrième point que j'ai apporté est ouvert
              Et vous venez d'en ajouter un cinquième sur la place de l'élevage.
              Pâturage et labourage etc...

              Ces débats agricoles seront corrélés avec celui sur les milieux naturels (biodiversité, risques naturels, loisirs des citadins u.s.v.) et celui sur l'eau.

              marcopolo Or nous ne sommes plus comme au XVIII è siècle, où 80% de l'alimentation était à base de pain . Nous pourrions avoir à court terme des excédents de blé difficiles à vendre sur le marché mondial et rien d'autre que du pain à mettre dans nos assiettes

              D'où l"erreur d'avoir privatisé la Fdj; pour assurer "le pain et les jeux", il valait mieux que l'état garde la main sur les jeux!

              Trop drôle...

              Après la superbe séquence "au secours, on va tous crever gelés et morts de froid, à cause des centrales que Macron a fait fermer et qu'en plus il nous a privé du gaz russe"
              Après la superbe séquence, "le black out général nous pend au nez"
              voici la blague de la famine qui nous attend.

              Vous n'arrêtez donc jamais.

              A ce propos, figurez vous que dès les prémisses, les premières inquiétudes sur des risques de famine mondiale (Poutine qui bloquait tous les départs de cargos céréaliers d'Ukraine, exportateur majeur) Macron a très rapidement pris le pli, en incitant à redoubler les semences pour mettre l'accent sur les céréales,
              2 visées, là dessus: donner du pain aux Français, et amortir le choc alimentaire mondial prévisible si aucune solution trouvée sur les céréales ukrainiennes
              Apparemment ça a été efficace.

              Tout comme ses mesures pour amortir le choc inflationniste amplifié par la guerre en Ukraine.

              Quand je vous dis que "gouverner c'est prévoir" et que Macron, il gère bien, hein...

                Les révolutionnaires peuvent se réjouir d'un risque de famine car nous savons tous que tant que les assiettes ne sont pas vides, il n'y aura pas de grand mouvement du peuple.

                marcopolo en diverses viandes .

                Vive l'entomophagie!

                Parce que bouffer de la vache de réforme qui sature le marché parce qu'il faut bien recycler les carcasses des producteuses de ce lait qui nous empoisonne...ça va un moment, mais les blagues les plus courtes sont les meilleures! ;-)

                  marcopolo Or nous ne sommes plus comme au XVIII è siècle

                  XVIII ème siècle où l'énergie ne provenait que du renouvelable mais les 2/3 de la population passait sa journée Au Champs, mais pas à pousser un caddy!
                  Le rêve des écolos, avec en prime une espérance de vie de 45 ans, donc finies la surpopulation et la réforme des retraites.

                  sangtriste Parce que bouffer de la vache de réforme qui sature le marché

                  qui autrefois saturait le marché...... et qui aujourd'hui est trés demandée, pour faire de la viande hachée à moindre cout qu'avec de la charolaise ...........tellement demandée que la vache de reforme a augmenté de 40 % en 2 ans, contre 25% pour les races à viande type Charolais ou Limousine , dont les filets et faux filets deviennent trés chers et peinent à trouver des consommateurs avec les pouvoirs d'achat correspondant .
                  Le confinement a tout bouleversé dans la demande en viande bovine et toujours est il que les gens ont mangé plus de steacks hachés chez eux, qu'ils n'en consommaient à la cantine et moins d'entrecôtes qu'ils n'en consommaient au restaurant

                    Bon, les experts sont dans le pré mais sans amour.