nombrilist Ce qu'il vaudrait mieux faire, c'est diminuer la quantité de céréales et augmenter la quantité de protéines végétales. L'indépendance alimentaire, toussa...

l'interdiction des OGM est un sérieux frein au développement des protéines végétales en France . La culture du soja (principale protéine végétale) reste pour l'instant trés aléatoire dans notre pays, avec des rendements variables et souvent trés faibles

    marcopolo
    Vous nous enjoignez à produire des dollars et importer de quoi manger. Tout comme il valait mieux ne pas stocker de masques puisqu'on pourrait toujours importer !

    Dois-je vous rappeler que la récente pandémie et la guerre en Ukraine ont toutes deux perturbé les échanges mondiaux, au point d'entraîner certains pays à fermer leurs exportations, causant des difficultés alimentaires dans certains pays en retour ? Or ces deux événements étaient de petite ampleur. On ne peut pas toujours importer.

    Vous dites qu'il faut pousser les agriculteurs à être rentables. Mais la rentabilité est affaire de conditions de marché. On peut être rentable dans un marché mondial, ou rentable dans un pays qui protège sa production vivrière.

    Vous avez tort de vous croire à l'abri de la famine. Il n'en faudrait pas tant que cela.

      marcopolo Il n'y a pas que le soja. Il y a la fève, le lupin, la lentille et le pois que l'on peut cultiver sur une grand partie du territoire. Que les rendements soient "faibles" n'est pas un problème, car ils ne sont faibles qu'en trompe l’œil. Posez-vous la question: combien faut-il d'hectare de champs cultivé pour produire un kilo de protéines de bœuf vs un kilo de protéines végétales ? Et pour aller plus loin, vous pouvez aussi comparer les quantités d'intrants et d'eau nécessaires.

        nombrilist Une vache qui broute pour nourrir son veau, tout en transformant de la protéine pour qu'elle soit comestible ne dépense aucune énergie fossile, la vache participe au cycle écologique et à la fertilisation du sol.
        Le tracteur (qui s'use) qui laboure, travaille la terre, qui crame la vie du sol et libère du carbone, les intrants, la moiss'bat', tout ça consomme des ressources... En plus, faire des cultures dans des sols qui n'évacuent pas l'humidité l'hiver/début printemps (en gros des sols qui auraient convenu à de l'élevage), je ne vois pas le bénéfice au bout, sinon des subventions qui encouragent les protéines avec la nouvelle PAC.

          france2100 Je suis d'accord. En fait, ce qu'il faudrait, c'est organiser une dévaluation du logement de 75% sur 10 ans, ce qui permettrait aux prix des denrées produites en France de s'envoler et d'atteindre leur prix véritable sans entamer le pouvoir d'achat des ménages. Là, les agriculteurs toucheraient enfin l'argent qu'ils méritent.

            Mon-gros-doigt Encore une fois, je n'ai rien contre la vache qui broute. Mais c'est 5 à 10% de l'élevage en France grand max. Le reste tourne au maïs, tourteau de colza et pulpe de betterave. Quant aux vaches qui nourrissent leurs veaux... si tu en vois une, prends là en photo. ça devrait te rapporter un Pulitzer 😃

              nombrilist combien faut-il d'hectare de champs cultivé pour produire un kilo de protéines de bœuf vs un kilo de protéines végétales ? Et pour aller plus loin, vous pouvez aussi comparer les quantités d'intrants et d'eau nécessaires.

              c'est mon gros doigt qui a raison, le meilleur rendement écologique avec le meilleur bilan carbone, c'est 1 hectare d'herbe en prairie permanente transformée en kg de boeuf , avec cerise sur le gateau , une unité de méthanisation transformant les déjections animales en méthane . Il n'y a aucun problème pour produire du boeuf , à base 100% herbe et un peu de céréales à la finition , sans aucun apport de soja

                nombrilist Quant aux vaches qui nourrissent leurs veaux... si tu en vois une, prends là en photo. ça devrait te rapporter un Pulitzer

                On ne photographie guère le quotidien en Basse-Marche...

                Nos nouvelles zécolotes qui font des zades devant le siège de Total ne savent même pas ce que c'est qu'une vache, alors un veau...

                nombrilist Votre raisonnement est bon, sauf que ça ne passe pas par une dévaluation des logements actuels, mais par la division par 5 des exigences relatives à l'habitabilité. Une seule pièce chauffée, éclairage naturel, un seul point d'eau potable, etc...
                Moins d'argent dépensé dans un luxe qu'on ne peut plus se payer et de la vraie viande 2 ou 3 fois par semaine.

                marcopolo une unité de méthanisation transformant les déjections animales en méthane .

                La méthanisation c'est bien sur le papier, mais c'est littéralement de la politique de la terre brûlé.
                Il y a pas mieux pour décarboner un sol que la méthanisation et le rendre moins productif.
                Le fumier qui rentre carbonné dans la méthanisation est décarbonné en sorti, au final le substrat épandable obtenu est beaucoup moins dégradable et appauvrit le sol sur le long terme.

                  nombrilist Quant aux vaches qui nourrissent leurs veaux... si tu en vois une, prends là en photo. ça devrait te rapporter un Pulitzer

                  Est ce que vous savez c'est qu'est une vache allaitante ?
                  Pas de prime PAC, si le veau n'est pas resté sous la mère pendant au moins 6 mois.
                  https://www.web-agri.fr/vaches-allaitantes-pmtva/t603
                  En système laitier par contre, c'est différent.
                  Le veau est majoritairement séparé de sa mère à la naissance en conventionnel, cependant en agriculture biologique, le veau sous la mère à tendance à rester au moins les 3 premiers jours, il n'est pas rare de voir des systèmes en vaches nourisse, chez moi, je les laisse 15 jours sous la mère et après il sont en liberté dans un parc. herbager.

                    Mon-gros-doigt Le fumier qui rentre carbonné dans la méthanisation est décarbonné en sorti, au final le substrat épandable obtenu est beaucoup moins dégradable et appauvrit le sol sur le long terme.

                    je connais cette contreverse entre l'épandage dans les champs du digestat issu des methaniseurs et le fumier directement dans les champs .
                    On dit que les agriculteurs- méthaniseurs allemands font marche arrière à cause du problème que vous soulevez . Sauf que les methaniseurs allemands ont 10 ans de recul sur les français, mais certains transformaient 100% de leur production agricole dans la methanisation, à base surtout de monoculture de mais ensilage + éventuelle culture intermédiaire entre 2 saisons de maïs
                    Donc est ce que leur problème réel c'est de n'épandre que du digestat et non plus du du fumier ou alors est ce parce qu'ils sont partis dans la monoculture du maïs ensilage , sans épandage de paille et fumier en retour comme le faisaient traditionnellement les éleveurs , dans leur champ de maïs ensilage

                    Pour l'instant les méthaniseurs français à qui j'ai parlé, voient dans le digestat un moyen de mettre beaucoup moins d'engrais chimique, en particulier d'azote, car le digestat est trés riche en azote soluble directement assimilable par la plante, contrairement au fumier qui doit mettre de longs mois et même années avant de restituer ses pouvoirs fertilisants .

                    Concernant la methanisation pour moi, en dehors des trés grands élevages , plusieurs centaines d'animaux qui transformerait directement leur fumier, c'est une unité collective de méthanisation par 20 000 ha de surface agricole, dans laquelle on met les cultures intermédiaires et les cultures ratées ( trop de mauvaises herbes ou culture gelées en épis ou sans potentiel, ect ....)

                      Mon-gros-doigt chez moi, je les laisse 15 jours sous la mère et après il sont en liberté dans un parc. herbager.

                      et alors, ils sont nourris comment ? ils têtent encore, aux heures qu'ils veulent ? ou alors ils sont au lait en poudre ?

                        marcopolo c'est une unité collective de méthanisation par 20 000 ha de surface agricole, dans laquelle on met les cultures intermédiaires et les cultures ratées ( trop de mauvaises herbes ou culture gelées en épis ou sans potentiel, ect ....)

                        Il faut mettre que du "bon" dans les méthaniseurs pour faire du rendement en gaz, ce n'est pas une poubelle géante, c'est comme un être vivant, une gigantesque panse de vache.
                        Il faut du sucre pour que les microbes tournent, et quand le sucre de la plante est bouffée dans le méthaniseur, il reste quasi que de la lignine pour le sol; De la lignine, on en retrouve fossilisé dans les marais, ça se dégrade très peu, donc les fertilisants sont peu disponibles pour la plante, la plante puise dans les reliquats (héritage passé) du sol.
                        C'est une catastrophe à long terme, si ces fermes ne tournent qu'avec du digestat.
                        Le fumier comme vous dites se dégradent lentement à vue d'homme, cependant 30% des fertilisants est débloqués la 1ère année. Et si vous en mettez tous les ans, le fumier se libère d'année en année, le sol est fertile, car il est entretenu.

                        marcopolo Ils sont nourrit au lait entier naturel une fois par jour pendant 4 mois, le reste du temps ils broutent, ils vivent leur vie dans un parc en pleine nature en petit troupeau.

                          Un tiers de notre bouffe (comestible, empaquetée) est gaspillée avant même de remplir nos cabas, puis remplit de nouveau inutilement nos poubelles par dizaines de kilos/hab annuels.
                          Alors, la famine peut attendre...