Il semble complètement crétin d'incriminer les russes pour les sabotages des nord-stream :
1- Le nord stream est pour la Russie un outil de négociation avec l'UE.
Sa destruction est la perte d'une munition diplomatique importante pour la Russie.
2- Quitte à vouloir gêner l'Europe, la Russie aurait plutôt ciblé le Baltic pipe et un flux énergétique concurrent à venir dans un futur proche.
De même ne seront pas déconsidérés les Allemands, qui ne sont pas stupides au point de renier le retour de gaz bon marché avec une infrastructure préexistante pour ses industries.
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Dans la liste des suspects convient-il de prioriser ceux qui ont un intérêt à cette destruction ("se débarrasser d'une infrastructure soit-disant inutile" est digne d'un gosse de 3 ans) :
-L'Ukraine pro-occidentale, qui augmente la valeur de son gazoduc et qui veut eloigner l'UE de la Russie et éviter toute negociation.
Elle n'a probablement pas les moyens de réaliser telle operation cependant.
-Les USA, qui par cet acte ferme fortement un avenir cooperatif entre Russie et Europe continentale, enfonçant l'Europe sous sa soumission et repoussant également d'éventuelles négociations concernant l'Ukraine entre Ue et Russie.
-Les Polonais également, ont le même intérêt que l'Ukraine à supprimer des flux concurrents à leur gazoduc et veulent également repousser toute idée de négociation.
-Les britanniques, très alignés sur les ploutocrates pro-occidentaux de l'Ukraine et les Usa, y trouvent également un objectif : moins d'énergie et/ ou une énergie plus chère, c'est une récession à venir pour l'Ue où elle peut espérer moins perdre et renforcer la cohésion de ses royaumes, reduisant par exemple l'européisme de son Ecosse.
-On ne peut également nier les intérêts privés :
Les grandes entreprises de l'énergie qui raflent de nouveaux contrats peuvent espérer ainsi les pérenniser, s'assurant une rente.
De même, il est évident que les Ploutocrates occidentaux qui depuis le début veulent s'accaparer les ressources du Donbass au détriment des Ukrainiens et des Russes n'ont pas plus envie de negotiations qu'en 2014.
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N'oublions pas après tout qu'avec l'hiver qui arrive, le temps des armes aurait pour un moment laissé place au temps des mots.
Sans son gaz à offrir, la Russie aura bien moins de billes, ce qui rend bien moins probables negociations donc paix.
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Au fait,
[supprimé] voilà que des millions de tonnes de gaz, s'échappent dans l'air
Vous mentez (ou confondez poids et volume, ce qui serait digne d'un enfant de 3 ans inapte à discuter des affaires du monde)
Lauri Myllyvirta, analyste au Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur, estime qu’entre 180 000 et 270 000 tonnes pourraient être relâchées, en fonction de la pression dans les pipelines.
Src le temps