Existe-t-il une morale universelle? La réponse est sans doute positive. Je parle des règles comportementales héréditaires sélectionnées par le processus évolutif, ainsi que l'affirmait Darwin en 1859. L'altruisme, le sens de l'équité, l'aptitude à la coopération, voire même peut être le sens du sacrifice (la mère risquant sa vie pour protéger ses enfants).
On a là à faire à des constantes, que l'on retrouve à l'identique chez d'autres primates, ou chez les dauphins, Prince Charles excepté.
La morale sociétale des populations sédentarisées est caractérisée par l'apparition de règles nouvelles, non innées, donc fluctuantes. Les religions sont ensuite venues conforter ces nouvelles valeurs morales en suivant, souvent avec un temps de retard, leur évolution au fil des siècles. Parmi ces valeurs: La foi, assimilée à un devoir, le rejet de l'hédonisme, le respect des nantis, les interdits sexuels, les règles patriarcales, les interdits alimentaires, les obligations vestimentaires, le devoir de guerroyer ou d'assassiner les mécréants, les contraintes liées aux rituels, etc.
Ces règles artificielles varient d'un pays à l'autre, et d'une époque à l'autre.
C'est pourquoi j'affirme que, si l'on souhaite revenir à des règles morales saines, il est vital de supprimer les religions qui les portent.
A noter tout de même le fait que l'homme d'il y a 20 000 ans n'était ni bon, ni mauvais. Il était à la fois égoïste et altruiste, comme le chimpanzé. Sauf, qu'apparremment, il n'était pas un tueur, contrairement à son cousin simiesque.
L'observation des sociétés primitives contemporaines, aborigènes exceptés, tend à conforter cette hypothèse vaguemant inspirée par Rousseau.
Enfin, l'éradication des religions ne suffit pas à éliminer les massacres. Ce sont les inégalités et l'opulence qui génèrent la violence ab initio. On parle bien sur de celle qui oppose les humains entre eux, pas de la chasse.