Poufpouf
Effectivement rien n’atteste de la religiosité d’Homo Erectus. Mais aucun spécialiste n’aurait osé émettre cette incongruité. Le simple fait de l’évoquer est confondre deux notions totalement étrangères l’une à l’autre. La religiosité et la spiritualité. Tu le fais régulièrement.
L’on n’a pas « un seul exemple de suspicion d’inhumation », qui en outre se situerait à Heidelberg, dis-tu.
L’on en a d’autres en divers endroits de la planète, dont au moins deux en France dans le secteur de Lascaux, et nombre d’autres qui sont à l’étude depuis longtemps. Le site qui t’a renseigné n’est plus à jour depuis au moins cinquante ans.
Tu écris : « Je ne pense pas que les chasseurs cueilleurs étaient confrontés à des problèmes d'obéissance au chef, au point de solliciter l'aide du sorcier ».
D’une part, selon la période que l’on regarde, les choses pouvaient être très différentes. Nos ancêtres étaient des chasseurs cueilleurs depuis en gros au moins trois millions d’années. Et selon l’individu que tu considères, les choses ont à l’évidence bien changé entre nos ancêtres Australopithèques d’il y a 4 millions d’années, et Homo Erectus d’il y a 1 million d’années. En passant par les autres : Habilis et Ergaster, dans les deux millions, et Flores 60 000 ans seulement. Sans même évoquer Sapiens-Sapiens, dont les restes datent presque d‘avant-hier. Où il peignait les grottes à Lascaux ou à Altamira.
Un groupe humain ne peut qu’évoluer sur plusieurs millions d’années. Les normes d’un groupe d’il y a 4 millions d’années, et ceux d’il y a seulement cent mille ans, doivent avoir évolué, et leurs besoins également. Ainsi que leurs mœurs et leur conduite vis-à-vis les uns des autres.
Il y a quatre millions d’années, les membres du groupe se conduisaient comme les membres de toute horde de mammifères. Le chef s’imposait, probablement par ses qualités de force et de résistance. Deux millions d’années plus tard, il devait s’imposer par ses capacités de commandement, sde clairvoyance et son ascendant innée sur les autres membres du groupe. Il y a un million d’années, ce sont ces connaissances acquises et innées qui devaient primer. En matière de ressources du territoire, de gibier, de survie. Et au temps de Lascaux, son intelligence innée, et de plus en plus acquises, ses connaissances, ses capacités de réaction.
Les besoins des groupes humains variant avec le temps, leurs attitudes variaient tout autant.
Mais le besoin d’un chef, d’un meneur, d’un élément qui prend les décisions et entraîne les autres membres du groupe, est un besoin né avec notre espèce de mammifères et qui ne mourra qu’avec lui. Les hommes ont besoin d’un chef et d’un meneur. Place vingt personnes qui ne se connaissent pas dans une condition quelconque pendant deux jours, et tu constateras qu’un chef s’en est dégagé automatiquement. Que l’un d’entre eux a trouvé un ascendant naturel sur les autres. Il y a évidemment celui qui veut commander, mais ce n’est pas forcément lui qui va l’emporter. C’est plus complexe.
Les chasseurs-cueilleurs étaient mus par les mêmes réflexes et besoins que nous aujourd’hui. Leur inconscient avait déjà les caractéristiques des nôtres aujourd’hui. Et ils avaient besoin d’un meneur comme de nos jours.
Et si au départ, il y a trois millions d’années le meneur pouvait être le « sorcier », du groupe, son herboriste, il y eu bientôt une séparation entre ce chaman chargé des choses physiologiques et de Santé, et celui qui allait être le « chef de guerre » du groupe. Celui qui tiendra le rôle de « main armée » du groupe. Celui que l’on retrouvera plus tard, lors de l’arrivée du Néolithique et dans l’Histoire de ce Néolithique. Et Qui est parfaitement décrit dans la Genèse, seul document humain qi détaille le passage du Paléolithique au Néolithique.
Et de là date « l’Alliance du sabre et du Goupillon ». La constatation pour les deux parties, le chef d’une part et le responsable de sa Garde privée d’autre part, de la complémentarité de leurs rôles, pour leur plus grand avantage mutuel.
Tu écris : « Les juifs n'ont pas seulement rejeté les autres religions ».
Tu ne l’as peut-être pas remarqué, mais chaque religion, surtout les religions révélées, considère que son D.ieu et le seul vrai D.ieu, et qu’il lui faut rejeter ceux des autres religions. C’est le contraire qui serait stupide de leur part.
Tu rajoutes ensuite : « On ne parle plus de concurrence entre dieux, mais de dieux considérés par les juifs comme mythologiques ».
Ce n’est pas pour rien que les juifs sont universellement appelés « le peuple du Livre ». Cela par référence « au Livre », c’est-à-dire à la Bible. Mais également par rapport au Verbe et à l’écrit. Que peut signifier, que ce soit pour un juif ou pour un autre, la phrase :
« … mais de dieux considérés par les juifs comme mythologiques » ?.
D’autant que cel s’adresse à des monothéistes. Je prétends parler correctement le français. Mais là je ne comprends pas ta pensée.
Et tu termines par un véritable scoop : « Les grecs et les romains ne niaient pas l'existence des dieux des peuplades conquises ».
Ce qui dans ton interprétation signifie donc qu’à contrario les juifs nient l’existence des autres dieux que le leur. Mais si tu reconnais l’existence des dieux des autres, cela signifie qu’ils sont tous égaux entre eux. ERt avec le tien. Ou que leurs qualités sont graduées. En fonction de quoi ? Et à partir de là pourquoi leur D.ieu serait-il le seul bon, et pas les autres dieux, ceux des autres, puisqu’au bout du compte ils sont tous des dieux ? .
Crois-tu vraiment que ce soit un raisonnement logique et défendable ?