chevalier-du-temple
Le problème avec la critique athée, c'est qu'elle exagère grandement les crimes commis à travers les âges par des fanatiques religieux, tout en négligeant ou en rationalisant les crimes beaucoup plus importants, commis par des fanatiques laïques et athées.
Ce n'est pas mon cas : ma critique vient de la situation présente, où l'on voit les catholiques soutenir la colonisation afro-arabe au titre de l'expiation du péché originel de l'homme blanc (colonisation, esclavagisme) et de la destination universelle des biens terrestres. Et j'observe que l'approche sacrificatrice de l'écologie est elle aussi motivée par une logique rédemptrice irrationnelle et stérile.
C'est la prise de conscience de l'obsession de notre société à propos du péché, et donc du sacrifice expiatoire, notamment parmi les plus judéo-christo-progressistes, qui motive ma critique.
Enfin ma critique vient de ce que je vois resurgir de nos jours tous les travers de la société médiévale chrétienne sous les traits du progressisme : manichéisme, puritanisme, chasse aux païens, anathèmes, enseignements irrationnels dans les universités, obscurantisme, ... Ce qui me fait dire que nous n'avons pas évolué d'un poil, que nous n'avons fait que remplacer la religion catholique par sa fille l'église progressiste, et que nous ne serons pas libérés de ce cycle de la folie tant que nous n'aurons pas arraché les racines judéo-chrétiennes du problème : obsession du péché, dualisme, doctrine du salut, universalisme, ...