à @tieumz
Je peux me tromper, c'est évident.
Mais je crains que ta joie sur cette "nouvelle gauche" soit de courte durée, avec ce PS, qui serait revenu à ses fondamentaux historiques, etc...
Mélenchon n'est pas un général.
Il n'est pas non plus un rassembleur.
Attends, c'est mon opinion, rien qu'à moi, évidemment.
il n'est pas un concepteur, ni un organisateur, ni un leader qui ne saurait être contesté
(je conviens avec toi, que des leaders incontestables, y en a pas des masses, dans ce pays de jamais contents et de yakafokon à gogo)
Mélenchon a un talent certain.
Lorsqu'il est calme, il est le meilleur débatteur.
Lorsqu'il ne provoque pas, il est capable de mener les plus belles campagnes présidentielles
Il peut être très doué dans la bonhommie, la sympathie, l'art oratoire, tout ceci, n'est vraiment pas contestable.
Sur la parlotte, il est très fort.
Je sais que tu pourrais dire pareil de Macron, bien qu'il ait du mal à parler aux foules populaires (lui)
Le coup post électoral de Mélenchon a été cinglant.
Très fort pour capitaliser sur son résultat de premier tour.
Mais il MENT aux gens!
Son résultat faramineux est principalement dû à un effet "vote utile" qui a propulsé les gars du podium final.
Et exactement comme Fillon, trop heureux d'avoir remporté sa primaire 2016, il fait fi des désirs des uns et des autres.
Parce que... c'est très dur à gérer ça, les "moi je"... (surtout quand soi même, on a un moi je démesuré)
Le cas Bouhahaf n'est qu'un symptôme parmi d'autres;
Je vois assez aisément PS, PC et écolos râler à peu près sur CHAQUE investiture, et même, sans le faire exprès, pousser à bout de nerfs, le patriarche Mélenchon.
il faut qu'il reste vraiment prudent car s'il parvient à tenir la barque il peut réellement faire un carton TOTAL aux législatives (carton égale 100/110 députés)
En revanche, s'il n'arrive pas à calmer les ardeurs de ceux qui veulent monnayer à fond leur alliance, ça peut finir en eaux de boudins.
J'ai entendu hier, la Marine LP, revenue de sa cure, elle a décidé d'être battante (lol)
"bon on a bien rigolé avec Mélenchon opposant numéro, maintenant la fête est finie, me voilà"
Cette absence totale du FN pendant 2 semaines, a permis à Mélenchon de tisser tranquillement ses accords.
Mais c'est la suite qui va être intéressante.
Sans parler de Matignon (restons sérieux) c'est quitte ou double pour Mélenchon.
Partir la tête haute, ou la queue basse.
Au choix.
Je sais que tu imagines très bien les difficultés à venir.
Ton attitude très positive envers le PS m'a un peu étonné.
A suivre