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La nostrité est un principe, mais pas un principe moral pour autant, à moins de jouer sur le sens des mots. Tout système politique n'est pas une hiérocratie, tout patriotisme n'est pas un patriotisme constitutionnel.
Mettre en défaut la rhétorique de l'adversaire (sur la liberté d'expression) n'est pas faire sienne cette rhétorique.
Les Français ne sont pas une "infime partie" des habitants de France, et peu m'importe le sort des colons : je vous abandonne cette idéologie abominable qu'est l'universalisme, cet autre nom du colonialisme et de l'impérialisme, dont le corollaire est une tyrannie méprisant tous les hommes avec équanimité.
Je critiquais votre affirmation que le libéralisme reposerait sur une idéalisation de l'homme, alors que vient faire Hobbes dans cette discussion ? Que l'idiome "état de nature" ait été utilisé par d'autres auteurs est étranger à cette discussion. Quant à Locke, ce n'est pas davantage au nom d'une conception idéale de l'homme qu'il défend la tolérance, mais parce qu'il observe que la recherche de l'unité amène la guerre.
L'homme n'est pas un être de raison, bien sûr, mais en quoi des lois écrites par des hommes et interprétées par des hommes nous aideront-elles alors ? Pas bien des aspects, les élites sont plus endoctrinées et ignorantes que la masse, comme en témoignent ces projets déments qu'ils nous imposent.
Il y a un schisme entre les motivations réelles de votre désir, fondé sur une idéalisation de l'autorité et du courroux paterne, et les arguments que vous assemblez ad hoc pour justifier celui-ci.