Qu'en pense Alain Finkielkraut ?
Je vous laisse découvrir sa réponse dans son émission, où il prend parti :
https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/la-medecine-face-a-la-fin-de-vie

Dans une émission du 2 mai 2015, intitulée " La médecine face à la fin de vie ", Alain Finkielkraut s'entretenait avec la regrettée Emmanuèle Bernheim (1955- 2017), romancière et scénariste, auteure d'un récit, Tout s'est bien passé (éd. Gallimard, 2013), évoquant l’assistance à la mort de son père en Suisse et plaidant pour “le droit de mourir non dans la dignité, mais dans la liberté ”, et Robert Moulias, professeur à Paris-VI et gériatre à l’hôpital Charles-Foix, rappelant que le médecin est là pour soigner, refusant lui, de comprendre le “désir de mourir ”.

  • [supprimé]

cheshire-cat Mort aux Cons Vaste Programme. Tu ounlies tes classiques de modo.

    [supprimé] Seriez-vous favorable ou défavorable à l'euthanasie ?

    Contre pour de multiples raisons diffuses.
    C'est un marronier, cela divertit de préoccupations infiniment plus urgentes, et il faut aussi voir que c'est dans les pays où on vit le mieux et le plus longtemps que l'on s'amuse à voter ce genre de loi.
    C'est déjà suffisamment encadré concernant le plan médical.

      • [supprimé]

      L'Eglise est claire à ce sujet : on doit respecter la vie de sa naissance à sa mort naturelle.

        [supprimé]

        Mais est ce qu'il y a mort naturelle quand certaines personnes sont maintenues en vie artificiellement ?
        Pour moi, pas besoin de loi, ce sont des décisions qui appartiennent au patient, au médecin traitant, à la famille ...

        Pour faire une loi, il y a tout un environnement à prévoir, des médecins qui devront euthanasier, même si ce n'est pas leur volonté, ou leur conviction morale.
        Le rôle d'un médecin, c'est de faire vivre, pas de tuer. Et quoi que l'on puisse dire, l'euthanasie, c'est tuer.

          • [supprimé]

          James

          Non, c'est pour cela que l'acharnement thérapeutique est différent, qui est définie comme une mort du patient sans thérapie. La définition est claire.

          • [supprimé]

          brisdeglace

          Oui, mais moi personnellement, je me base sur l'humanisme primaire, même pas besoin de se référer à une religion, donner la mort surtout d'innocents me parait inhumain. Si l'on peut soigner, on soigne. La société doit faire en sorte que ce soit possible dans tout les cas, et qu'il n'y ait aucune exception. C'est ma vision de l'humanisme.

            grishka Il faut aussi voir que c'est dans les pays où on vit le mieux et le plus longtemps que l'on s'amuse à voter ce genre de loi.

            La volonté de cesser de vivre encore plus longtemps se trouve chez des personnes qui n'ont pas la meilleure des existence.

              James Le rôle d'un médecin, c'est de faire vivre, pas de tuer. Et quoi que l'on puisse dire, l'euthanasie, c'est tuer.

              C’est abrupt, mais ça tombe sous le sens-même de la fonction du médecin...Soigner.

              [supprimé] Oui, mais moi personnellement, je me base sur l'humanisme primaire, même pas besoin de se référer à une religion, donner la mort surtout d'innocents me parait inhumain. Si l'on peut soigner, on soigne. La société doit faire en sorte que ce soit possible dans tout les cas, et qu'il n'y ait aucune exception. C'est ma vision de l'humanisme.

              A chacun d’appréhender l’euthanasie comme son humanité lui commande, en toute bonne conscience ou avec ses arrières-pensées, d’en accepter l’issue fatale...
              Pour le bien de tout le monde finalement, étant entendu que la souffrance des chairs suscite la douleur des coeurs, dans un temps devenu trop long et si invivable qu'il finit par exaspérer la plus patiente des existences, en désespoir de cause...
              Et si l’on considère que le soulagement de tous devient un enjeu de scrupule moral devant l’irréversible, qui doit prendre la responsabilité de la décision finale ?...Se reposer, au bout du compte, sur l’expertise du médecin dont le savoir et donc le pouvoir, permettraient aux proches de se décharger d’une probable culpabilité .

              Et la vie continue...

              Par compassion, je suis pour l'euthanasie de ceux en prison qui veulent mourir en martyr, afin de rejoindre les 72 vierges du paradis.

                cheshire-cat La volonté de cesser de vivre encore plus longtemps se trouve chez des personnes qui n'ont pas la meilleure des existence.

                Comme les somaliens?

                  James Le rôle d'un médecin, c'est de faire vivre, pas de tuer. Et quoi que l'on puisse dire, l'euthanasie, c'est tuer.

                  Oui.

                  grishka

                  Comme certains grands paralysés chez nous par exemple.

                  En quoi persister à interdire le suicide assisté chez nous améliorerait-il l'existence des somaliens ?

                    James Pour moi, pas besoin de loi, ce sont des décisions qui appartiennent au patient, au médecin traitant, à la famille ...

                    Pas de lois, c'est une fiction. En l'état actuel actuel des choses, il y a des lois qui l'interdisent. Les lois peuvent changer.

                    Quand aux conséquences des lois actuelles, je te renvoie au début de l'émission de radio que j'ai citée plus haut :
                    Le père de l'invité, hémiplégique, avait décidé de mourir et avait organisé avec sa fille un voyage en Suisse.
                    Le jour du départ, à la suite sans doute d'une dénonciation, sa fille fut arrêtée par la police et placée en garde à vue et il dut y aller tout seul.
                    Sa grande hantise était de faire une récidive d'AVC et de ne plus pouvoir le faire.

                    cheshire-cat En quoi persister à interdire le suicide assisté chez nous améliorerait-il l'existence des somaliens ?

                    Où est-ce que quelqu'un aurait tenu une logique aussi déjantée?
                    Nulle part.

                    Par contre, il parait que ce sont les personnes qui souffrent vraiment qui poussent pour ce type de loi.
                    Par la plus incroyable des coincïdences, les pays qui sont affligés des pires calamités sur Terre se préoccupent d'autres choses que de passer ce genre de loi.
                    On pourrait presque croire que la logique consistant à justifier l'euthanasie par la souffrance est fallacieuse.

                    Les lois sur l'euthanasie sont des lois de riches qui vivent dans des sociétés qui voient comme le summum de l'horreur la souffrance, l'incapacité à avoir un contrôle absolu sur chaque aspect de la vie.
                    Il y a des dizaines de milliers de personnes en phase terminale de cancer, paralysées, atteintes de démences irréversibles. Pour littéralement une poignée de cas parmi ces gens qui manifestent une volonté de suicide tout en ayant peur de se rater, il faudrait voter une loi. C'est une urgence de toute évidence.
                    Sans parler du fait qu'au final, une loi de ce genre qui tiendrait la route (qui éviterait donc que les gens puissent se débarasser de membres de leur famille devenus encombrants) serait tellement restrictive que cela continuerait de rester une poignée de cas par an: 1.300 suicides assistés en 2020 en Suisse.

                    Comme l'a indiqué James, ces choses là se font déjà en France sans besoin de lois supplémentaires. J'ai assisté à plusieurs morts en soins palliatifs car, par un hasard incroyable, les médecins nous appelaient pour nous dire que la fin était proche, et elle survenait toujours dans les 24 heures où les personnes de la famille qui étaient attendues s'étaient présentées.
                    Je n'ai jamais entendu personne s'en étonner ou s'en plaindre. Même pas en discuter d'ailleurs.