SagesseLiberale concernant les deux courbes, le fait qu'elles puissent se superposer (moyennant une "inversion") ne signifie pas qu'elles représentent la même chose !
Contresens. Les deux courbes à superposer sont la courbe de la sous-nutrition et celle de l'extrême pauvreté publiée plus haut. Elles suivent la même trajectoire, à quelques points de pourcentage près.
Au demeurant, le fait que l'espérance de vie augmente également devrait vous mettre la puce à l'oreille... ce n'est pas par l'opération du Saint-Esprit mais grâce aux revenus dégagés par l'enrichissement capitaliste de ces pays. Et à l'action de quelques institutions et autres ONG, toujours avec les richesses qui résultent de notre productivité. Merci le capitalisme.
SagesseLiberale A quoi doit-on la hausse de l'espérance de vie ? à la médecine. Or le développement de la médecine repose en grande partie sur des dépenses et l'intervention publique (que ce soit en matière de recherche fondamentale, de construction d'infrastructures, de formation des soignants). Autrement dit, pas vraiment ce qu'aime le néolibéralisme / capitalisme
Contresens... L'accès à la médecine n'est possible que grâce à la croissance des richesses, privées ou publiques. Son financement repose sur la dépense publique, autrement dit les prélèvements opérés sur la création de richesse par l'Etat.
Ce qui ne signifie pas que les dépenses publiques ne soient pas nécessaires, entendons-nous. Smith insistait déjà sur la nécessité d'institutions de marché.
...et confusion, entre capitalisme et néolibéralisme. Le capitalisme repose sur la propriété privée des moyens de production, et l'accumulation du capital productif guidée par la recherche du profit ; il n'est pas forcément libéral ou néo-libéral. Il s'accommode parfaitement du mercantilisme, du socialisme à la chinoise, ou de la social-démocratie.
SagesseLiberale Concernant la colonisation, elle a été synonyme de travail forcé, d'expropriation, de destruction de l'agriculture vivrière et le transfert des ressources vers la métropole.
Oui, mais aussi de transferts financiers massifs, de création d'infrastructures, de transferts de compétence et de technologies. Certains pays en ont très bien tiré parti, d'autres moins ou pas du tout.
Au passage cela montre que le développement capitaliste n'a rien à voir avec le libéralisme en tant que système défendant les droits humains fondamentaux.
Oui, voir plus haut, le capitalisme n'est pas forcément libéral. Mais il enrichit malgré tout le plus grand nombre. Pourquoi? En raison du partage de la valeur ajoutée, qui enrichit toutes les parties prenantes (travailleurs, Etat, capitalistes). Il ne défend pas spécialement les droits humains fondamentaux car il est amoral... mais aucun autre système économique n'a autant amélioré la situation de l'humanité en sortant des milliards d'individus de la misère.
Ah si. Le début, c'est la création de richesses sans laquelle il n'y a pas de redistribution possible, ni de dépenses publiques possibles. Les pays en développement en savent quelque chose.
SagesseLiberale l'Etat commence par injecter des dépenses pour l'année n avant de recevoir les impôts de cette même année. Il ne fixe pas son budget en fonction des recettes de l'année n-1 mais en fonction des recettes anticipées de l'année n
Autrement dit de la création de richesse anticipée de l'année n, au regard de la création de richesse et des recettes fiscales de n-1. Si elle ne se réalise pas, l'Etat est obligé d'opérer des prélèvements plus lourds sur la richesse créée (la dette publique). Bref ça reste la richesse créée qui lui permet d'investir, quand bien même il aurait un décalage comptable comblé par des avances du Trésor ou de la dette à court terme.
SagesseLiberale (au passage le capitalisme fonctionne pareil, chacun sait ou devrait savoir que celui-ci repose sur le crédit, c'est à dire l'avance de fonds).
Le crédit, qu'on soit un Etat, une entreprise ou un ménage, est toujours fondé sur la trajectoire de création de richesses passée, attestée par un bilan, une fiche de paie, le PIB de n-1 etc.
Pas de richesses créées, pas de crédit. Les salariés pauvres en savent quelque chose.
SagesseLiberale les impôts sont prélevés sur la production dont une partie a été possible grâce aux dépenses publiques financées par les impôts
Dépenses publiques qui ne pourraient pas être sans la captation des richesses privées.
D'ailleurs historiquement, les proto-Etats apparaissent à la suite de la révolution néolithique, lorsque l'homme est devenu agriculteur et commence à dégager des surplus, avec lesquels il contribue de gré ou de force à entretenir une force armée protectrice. La croissance de la richesse permettra par la suite à l'Etat d'étendre ses prélèvements et ses interventions, jusqu'à l'Etat-Providence obèse que nous connaissons aujourd'hui.
Encore une fois, il ne s'agit pas de dire que les dépenses publiques ne sont pas nécessaires, et en effet, certaines produisent des externalités positives et alimentent de la création de richesse marchande. Mais il s'agit bien d'une captation de la richesse créée en première instance par le capitalisme... quand bien même ce dernier serait financé par l'Etat, autrement dit par des prélèvements sur la richesse privée, ou du crédit lui-même accordé sur la base de la création de richesse passée.