[supprimé] C'est très simple à expliquer et cela l'a été de longue date.
Déjà, pourriez-vous définir "campagne"? Il y a environ 5.500 communes avec une population comprise entre 2.000 et 50.000 habitants.
Je peux vous en citer dix à la douzaine avec des populations immigrées/descendantes d'immigrés substantielles. Des grands ports de pêche comme Tarare, Bourg-en-Bresse, ou encore mieux, Oyonnax. Dans tous ces bleds, Le Pen+Zemmour, c'est le plus gros score.
Allez y faire un tour, et revenez prétendre qu'il n'y aurait pas des immigrés "détestables" dans ces villes.
Votre sortie me rappelle ce qu'osaient sortir certains dans les années 80-90: "il n'y a pas d'immigrés en dehors des grandes villes, Le Pen arrive en tête uniquement en dehors des grandes villes parce que le reste est peuplé de beaufs".
La sortie montrant déjà à l'époque la déconnexion totale des élites du peuple... sans parler du mépris, évidemment.
Il s'agit surtout d'un vote entre les vainqueurs de la mondialisation et les perdants de la mondialisation (l'immigration n'en étant qu'un aspect).
Les classe moyennes/inférieures occidentales sont dans le creux, elles ont vu leur richesses décroitre ou dans le meilleur des cas, rester stable.
Pendant que les pays pauvres se sont enrichis, et que les classes supérieures occidentales ont fait de même.
Or ces dernières se trouvant essentiellement dans les grandes villes, cela explique le résultat que nous avons.
Nonobstant que je me marre lorsque vous sous-entendez que les classes supérieures des grandes villes côtoieraient les immigrés ("détestables" ou non): leurs enfants ne vont pas dans les mêmes écoles, ils n'ont pas les mêmes loisirs, ils n'ont pas les mêmes emplois.
Bref, ils ne se croisent jamais... sauf quand ils croisent un balayeur ou un éboueur.
Pour l'illustration, l'état US avec la plus grande ségrégation raciale dans ses écoles est... l'état de New-York.
En grande partie à cause de la ville de New-York: la "ville-monde" par excellente, admirée par toutes les élites globalisées.
Et je n'ai absolument aucun mal à faire cette analyse, étant moi-même fils d'immigrés et membre de la classe supérieure (j'assume totalement mon embourgeoisement, puisque voulu).