Ca y est, il l'a vraiment dit.
Cette fois, Macron, pas avare de taches à gérer, mènera de front et du mieux possible la présidence de l'Europe, puis "en même temps", sa propre campagne pour sa réélection.
Il a effectivement repris les armes, aiguisé ses dents.
Cette fois, il ne fera pas dans les allégories poetico philosophiques (crime contre l'humain, ceux qui ne sont rien, il n'y a pas de culture française") cette fois, il a rechargé les barillets, et file au front en petites foulées...
La carte jouée, est immanquablement, profiter de la division du corps électoral sur des sujets plus que clivants, comme la vaccination.
Ca va saigner, et il frappe fort, car en adoptant cette attitude, il va se mettre à dos et en bloc, toute l'opposition.
Ainsi, l'électeur ne pourra plus rien distinguer entre une hidalgo, un Mélenchon, une Taubira, un zemmour, une Pécresse ou une Le Pen, tous, seront à couteaux tirés contre le président candidat, et le candidat portera haut, les couleurs des français responsables et conscients.
Macron vise gros, et compte frapper très fort.
Il va cornériser méthodiquement la mère Pécresse, son seul ennemi véritable et adversaire sérieux.
Et il est en train de la jeter dans la fosse de l'extrémisme à droite.
Ca me rappelle une séquence de 2016.
Le déjà très ambitieux jeune ministre fraichement nommé, veut frapper fort avec sa loi travail (El Kohmry)
et il a discuté avec les députés de droite, tous lui ont promis de valider sa loi, d'essence très droite libérale, tous, lui ont promis d'agir de façon trans partisane.
Au moment du vote, tous, ces députés de droite ont acté leur trahison, et ont planté la loi Macron.
Macron en a pleuré, il était au milieu de l'hémicycle, pleurant, enragé, à vociférer contre des députés de droite hilares, trop contents d'avoir flingué un ministre de François Hollande.
Macron, ce jour là, vécut son premier camouflet humiliant, et ce jour là, il se jura de ne plus jamais se laisser prendre et de punir très salement tous ces traitres, menteurs, englués dans leur sale parti partisan.
Et il est allé au bout de sa vengeance, il a saigné la droite, dès sa nomination de son premier ministre et il leur a fait encore plus mal, le jour des législatives, avec un dégagisme très très prononcé.
Mais, c'est là que Macron, trop démocratiste a très mal joué.
Quand on chipe le pouvoir aussi rapidement, il faut d'emblée instaurer une dictature, achever son coup de poker ou son coup d'Etat.
Malheureusement, sévèrement mal entouré, désespérément seul, Macron n'a fait qu'affronter et essuyer les coups de vengeance d'une droite meurtrie et violée, et les ressentiments d'une gauche, enterrée vivante mais respirant encore.
Il s'est créé trop d'ennemis, et trop peu d'alliés.
Et c'est pas des Bayrou, ou des Collomb troisième âge, qui risquaient de lui sauver la mise.
Peu importe, le deuxième cycle du macronisme est enclenché. A suivre