Si tu avais lu quelques livres, autres que les recueils de photographie consacrés aux flingues et aux bagnoles hors de ta portée, tu saurais que la crainte, la peur sont des manifestations organiques de l'esprit organisé.
Par exemple, un guide de haute montagne ne partira jamais sur du coriace avec un client lui confiant ne pas connaître la peur. En montagne les impavides sont fuis comme les dièdres en rocher variable.
Et, même si j'ai conscience que ça te parlera moins, Nietzsche (c'est un philosophe) dans Zarathoustra (un prophète un peu chelou qui vit sans doute dans la montagne) définit l'homme de cœur comme l'homme de peur. Il pointe aussi ceux qui en en sont dépouvus, et donc qui ne la ressentent pas : l'ivrogne, le mulet et l'aveugle. Comme tu arrives à me lire, que tu ne fais pas trop de fautes, devine sur lequel des trois mon choix s'est porté.