sinistrevent
Je vais compléter un point de ma réponse donnée dans le fil : "le bistrot", ici-même. Certains savants, dont font partie les historiens et nombre de médecins et autres scientifiques, constatent au cours de leur carrière que les théories ne cessent de se répondre, et qu'il est très difficile sur certains points d'en arriver à des convictions, à la vérité. Ils constatent aussi souvent qu'ils ne font jamais que tourner en rond, que les thèses ne sont toujours qu'en partie vraies. C'est pourquoi, il sont de bons candidats en général pour la défense de la philosophie sceptique.
C'est aussi un grand argument des théologiens. Pour connaître la vérité, il y a nécessité de la révélation par Dieu. En fait, l'homme est plus capable de développer la vérité, qu'il reçoit, que de la trouver par ses propres moyens. C'est évidemment un sujet de grande opposition avec les philosophes, qui ne s'en remettent qu'à la raison naturelle, et qui détestent souvent les théologiens pour cette raison : le théologien par ce postulat, se fait ennemi du génie de quelques hommes, génie auquel le philosophe a l'habitude de prétendre.
Le théologien peut alors expliquer que l'origine des thèses du philosophe, de la sagesse du monde se trouve dans l'orgueil. A la suite des Saintes Ecritures, le théologien oppose alors le monde aux chrétiens, sa fausse sagesse, celle des insensés, à celle du chrétien qui lui vient de Dieu. Si l'insensé ricane à propos de la sagesse des Sainte Ecritures, le chrétien de jadis, avant Vatican II, en faisait tout autant de celle du monde.