Il faut aussi comprendre comment fonctionne le business spatial de Musk. D'une part il se rémunère sur des mises en orbite commercialies. C'est assez juteux, du fait qu'il réutilise ses fusées, même sil casse (un peu) les prix. Par ailleurs il a des commandes institutionnelles surfacturée par l'administration US, qui le paie au moins à hauteur de ce qu'ils payeraient ailleurs. Musk ne dévoile pas le différentiel et donc on ne sait pas s'il est bénéficiaire avec les rabais de prix de ses lancements commerciaux, mais contrairement aux affirmations de ses concurrents (Ariane), il serait très bénéficiaire.
La très grosse fusée et navette en préparation se baserait sur un commande rémunérée de façon conséquente par l'armée, et le bénéfice de ses mises en orbite, avec un levée de fonds conséquente. Bref, il y a des quoi monter un programme de gros lanceur digne de ce nom du moment que le projet est viable et avec l'expérience acquise et les coûts de développement de PME dont il a le secret et le support technique de l'armée et de la Nasa, il n'y aucune raison de douteur d'un probable succès, peut-être même dans les temps.
Ce type de lanceur va permettre une mise en orbite de satellites gigantesques et le lancement de vaisseaux interplanétaires scientifiques dignes de ce nom. Le commerce du lanceur devrait à lui seul amortir d'éventuelles missions martiennes et autres joyeusetés spatiales. Bref, on devrait en avoir plein les neurones et les yeux. Si c'est pas utile, on leur trouvera une utilité.
Par ailleurs il ne faut pas oublier que Musk participe à ses propres possibilités de lancement avec des projets qui pourraient s'avérer à terme très lucratifs, comme Starlink (un réseau prévu de 12 000 satellites de connexion internet). Ce projet, en apparence ridicule au début, est en train de mettre sur le carreau (en faillite) les concurrents et pourrait devenir la référence des coms spatiales d'ici peu devant les géants de la communication, tellement il tient la route et domine au niveau des capacités et facilité d'usage. 420 de ces satellites en variante fonctionnelle sont déjà en orbite en plus des 60 de test. Sans posséder son propre lanceur avec un capacité séquentielle rapide (du fait de la récupération), une société indépendante, fut-elle multinationale, serait totalement incapable pas mettre en place un tel projet.
Ce sont ces petits à côtés juteux et très futés, qui permettent à Musk de "s'amuser" dans l'espace. Starlink pourrait probablement à lui seul justifier l'ensemble de l'investissement dans les lanceurs spatiaux faits par Musk.