Worsley
Je fais partie d’une génération qui avait encore la chance de connaître le goût véritable des aliments. Dont celui de la viande. Et j’ai eu la chance pratiquement toute mon existence, déjà longue, de n’avoir pratiquement jamais mangé de la nourriture industrielle. 99 fois sur 100, ce que je mange, à part les fruits exotiques comme les avocats, les agrumes et les bananes, provient du jardin qu’entretient mon épouse. Nous ne mangeons à peu près toute l’année que nos fruits et nos légumes. Le tout étant ultra bio. Et tous les plats préparés le sont à la maison, et ils sont relativement nombreux. Y compris une bonne partie du pain, brioches du petit déjeuner, et des pâtisseries. Ce que ma femme ne fait pas, les fromages par exemple, est l’objet de choix poinilleux.
Il n’y avait qu’une seule femme comme cela, et j’ai eu la chance de la rencontrer il y a maintenant plus de 50 ans. Et à l’époque, l’on connaissait vraiment le goût du bœuf. Du vrai, pas celui de la viande de vaches laitières de réforme que vendent maintenant non seulement les supermarchés, mais la plupart des boucheries.
Je peux te garantir, pour cela et pour différentes expériences de viandes abattues différemment, en France ou ailleurs, que le beef hahal que l’on nous vend maintenant en France, aurait provoqué des troubles graves il y a 40 ou 50 ans. Il aurait uniquement servi d’appât pour la pêche aux écrevisses.
Mais à l’époque, nous avions encore des écrevisses. Des vraies, pas les pattes rouges calamiteuses.